Comment assurer la coordination ? Comment informer la communaut� des modalit�s pratiques du scrutin ? Et enfin comment sensibiliser les �lecteurs de France sur �la nature des enjeux de ce scrutin� : ce sont l� les trois volets d�velopp�s au cours de sa tourn�e. Manifestement, c�est ce dernier volet qui pose le plus de probl�mes et l�ambassadeur ne s�en cache pas. Il faut rappeler, en effet, que la communaut� en France d�serte de plus en plus les urnes : 33% des �lecteurs alg�riens en France ont pris part � la pr�sidentielle de 2004 et seulement 14% aux derni�res l�gislatives. Ce sont l� les chiffres officiels. D�s lors, comment amener les 776 218 �lecteurs alg�riens en France � se rendre aux urnes ? Par la plus grande r�gularit� dans la pr�paration et le d�roulement du scrutin et par sa transparence, r�pond l�ambassadeur. La mise en �uvre pratique de ces principes, ajoute-t-il, a �t� exig�e � tous les consuls g�n�raux et consuls � qui l�ambassadeur a sugg�r� de r�unir les repr�sentants des candidats pour les informer de la mise en �uvre de ces modalit�s : �Je leur ai sugg�r� de manier les conditions de transparence avec le plus grand doigt�. Pour nous en convaincre, l�ambassadeur �voque la question de la prise en charge par les consulats du transport des �lecteurs par bus jusqu�aux bureaux de vote, pratique d�nonc�e lors des derniers scrutins et consid�r�e comme un v�ritable scandale et une pression mise sur les �lecteurs. Cette ann�e, �le transport ne sera mis en �uvre que s�il n�y a pas de r�serves exprim�es par les repr�sentants des candidats�. Lorsqu�un confr�re pose la question de savoir si tous les candidats (les six) ont des repr�sentants en France, l�ambassadeur r�pond qu�il n�en sait rien. Comme lors de chaque scrutin, une d�centralisation des lieux de vote a �t� op�r�e pour ��tre au plus pr�s de la concentration d��lecteurs. Seuls un ou deux consuls ont consid�r� que cette d�centralisation �tait contreproductive �, a pr�cis� l�ambassadeur. Au-del� de l�information sur les modalit�s de mise en �uvre du scrutin qui sera fournie aux repr�sentants des candidats, ces derniers auront �� constater par eux-m�mes� et en pr�sence d�observateurs internationaux � de cette transparence et de la r�gularit�, a encore expliqu� l�ambassadeur. L�information est le deuxi�me volet d�action dans cette phase de pr�paration du scrutin par l�ambassade et les services consulaires. �Votez pour qui vous voulez, mais votez pour exercer vos droits civiques dans des conditions normales et en toute libert�.� C�est le message central rappel�, nous dit l�ambassadeur, � toutes les associations pour qu�elles le d�clinent � leur tour afin de mobiliser les �lecteurs. D��vidence et plus encore que dans le pays, l�essentiel est de prendre part au vote, le r�sultat de ce dernier ne faisant pas myst�re. Mais comment justement sensibiliser les �lecteurs et les r�concilier avec les urnes ? C�est le volet le plus d�licat, avoue l�ambassadeur qui tente d�argumenter par les enjeux de ce scrutin et par la comparaison os�e avec le scrutin pr�sidentiel en France et le dernier aux Etats-Unis : les citoyens en France comme aux Etats-Unis ont particip� massivement aux �lections pr�sidentielles, �parce qu�ils ont pris conscience de l�importance des enjeux�. Son Excellence a juste compar� l�incomparable et commis une omission de taille : a-t-on vu en France et aux Etats-Unis l�opposition l�gale interdite de m�dias lourds accord�s au pouvoir en place ? Aurait-on accept� ici en France ou aux Etats- Unis une modification de la constitution dans la forme et dans le fond comme cela s�est pass� chez nous pour garantir un troisi�me et �ni�me mandat au candidat sortant ? Aurait-on permis dans ces deux pays qu�un candidat sortant puisse, en toute qui�tude, et tout d�un coup � la veille d�un scrutin, et comme s�il s�agissait de ses propres deniers, ouvrir les vannes financi�res pour pouvoir ratisser large ? �Il ne faut pas perdre de vue d�o� nous venons : une �conomie en stagnation, une image � l�ext�rieur d�t�rior�e et depuis quelques ann�es nous enregistrons le r�tablissement s�curitaire, la r�alisation de r�formes institutionnelles et des r�formes �conomiques, m�me s�il reste beaucoup � faire.� Cet argument est celui d�velopp� par l�ambassadeur, autrement dit, le candidat sortant, Bouteflika, a fait beaucoup. Lorsque nous lui faisons remarquer cet appel du pied d�guis� sous forme de bilan positif du candidat sortant, M. Missoum Sbih nous r�torque qu�il s�agit l� de rappeler simplement et mettre en �vidence l�enjeu de ce scrutin pour le pays et c�est ensuite aux repr�sentants des candidats de faire le reste. �J�ai conscience des limites de ma mission, les �lecteurs voudront discuter des programmes.� Et de conclure : �Il n�y aura pas d�interf�rence dans la campagne �lectorale, et ce, conform�ment aux instructions du chef de l�Etat.�
K. B.-A.

CORPS �LECTORAL EN FRANCE
Les derni�res statistiques publi�es par l�ambassade donnent des �l�ments tr�s d�taill�s sur le nombre d��lecteurs ; le nombre de ces derniers par circonscription, par tranche d��ge et par sexe globalement et par poste consulaire et la liste des bureaux de vote fixes et d�localis�s par circonscription.
Nombre total d��lecteurs inscrits en France : 776 218 dont : Bobigny (nord de Paris) constitue la plus forte concentration (79 053) suivie de Vitry-sur-Seine (sud de Paris) avec 79 053 �lecteurs.
Nombre d��lecteurs f�minins : 330 115
Nombre d��lecteurs masculins : 446 103
Nombre d��lecteurs de 18 � 20 ans : 9 747
Nombre d��lecteurs de 21 � 30 ans : 100 897
Nombre d��lecteurs de 31 � 40 ans : 168 895
Nombre d��lecteurs de 41 � 50 ans : 149 172
Nombre d��lecteurs de 51 ans � 60 ans : 112 476
Nombre d��lecteurs de plus de 60 ans : 235 033

Nombre de bureaux de vote : 134, dont 76 d�localis�s.

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