Actualit�s : AFFAIRE DES DEUX INDIENS DE LA GSW
Sider se constitue partie civile


La r�cente d�cision de geler les exportations des d�chets ferreux applicable sur l�ensemble du territoire national a �t� mise � ex�cution au niveau du port de Annaba.
Sa mise en application a aussit�t entra�n� une r�duction des navires, habituellement nombreux � mouiller en rade au large des c�tes de Annaba dans l�attente d�un chargement de ce produit tr�s demand� par les industries europ�ennes et asiatiques. Au-del� des cons�quences de la crise �conomique mondiale, qui s�est n�gativement r�percut�e sur ce type d�exportations, la d�cision des autorit�s alg�riennes fait suite � un rapport des services de s�curit� sur le trafic � grande �chelle qui s�y op�re et les op�rations de blanchiment d�argent qui caract�risent cette activit�. La r�cente arrestation de deux ressortissants indiens, dont le pr�sident de la Soci�t� Grand Smithy Works (GSW) interpell� � l�a�roport international Houari-Boumediene � Alger au moment o� il s�appr�tait � prendre le vol � destination de Paris, a relanc� ce dossier. Il avait �t� r�v�l� dans ces m�mes colonnes au lendemain de la mise � l��cart de M. Lakhsmi, pr�c�dent directeur g�n�ral du complexe Arcelor Mittal Annaba. Il avait accord� un agr�ment permettant � ses compatriotes de la soci�t� GSW de s�installer et d�activer � l�int�rieur de l�enceinte du m�me complexe. L�affaire dite de la soci�t� alg�ro turque du fer (ATF), sp�cialis�e dans la r�cup�ration des d�chets ferreux, a mis le feu aux poudres. Elle impliquait un ressortissant jouissant de la triple nationalit� palestinienne � isra�lo-fran�aise poursuivi par la Direction des imp�ts de Annaba pour un impay� fiscal s��levant � 1,93 milliard de dinars. �Il est urgent d�en finir avec le climat d�l�t�re de suspicion qui handicape cette activit�, avait estim� les responsables � diff�rents niveaux de l�administration de l�Etat. Cette d�claration a stimul� l�ardeur des fins limiers des services sp�ciaux alg�riens. Le d�part pr�cipit� depuis plusieurs mois, ressemblant � une fuite du patron d�ATF, a incit� les enqu�teurs a examin� � la loupe ce dossier. Ce qui leur a permis de relever de nombreuses anomalies dans les activit�s li�es � la r�cup�ration des d�chets ferreux par des soci�t�s �trang�res de droit alg�rien dont la GSW. Ce qui allait donner des contours insoup�onn�s � ce qui paraissait �tre une affaire d�Etat. Selon des sources concordantes, les enqu�teurs auraient, � maintes reprises, utilis� le terme �infiltration des institutions de la R�publique par des op�rateurs �trangers�, dans leurs conclusions de l�enqu�te pr�liminaire. De l� � affirmer qu�ils venaient de d�couvrir un vaste r�seau de renseignements et d�espionnage au profit d�une puissance �trang�re, il n�y a qu�un pas. Les enqu�teurs pourraient le franchir � l�issue du compl�ment d�enqu�te et de l�audition par le juge d�instruction des deux gestionnaires indiens impliqu�s et de l��mission d�un mandat d�amener international � l�encontre du P-dg de ATF. La d�marche est �galement justifi�e par le d�mant�lement, le mois de septembre 2008, par les m�mes enqu�teurs, d�une bande compos�e de plusieurs individus dont des chauffeurs, gardiens et informaticiens en poste � Arcelor Mittal. Elle �tait sp�cialis�e dans la confection de vrais faux bons (scann�s) d�enl�vement de d�chets ferreux. Obnubil�e par la remise en �tat de ses installations de production, notamment la centrale � oxyg�ne et les hauts fourneaux 1 et 2 que des mains expertes auraient mis � l�arr�t pour une longue dur�e, la direction g�n�rale d�Arcelor Mittal s�est limit�e � se constituer partie civile. La mise en retrait de Menadi A�ssa du poste de secr�taire g�n�ral du syndicat de cette entreprise serait � l�origine de la baisse de la vigilance des travailleurs. D�o� cette r�ponse de son int�rimaire qui, interrog� le 11 octobre 2008 sur l��ventualit� d�incidents provoqu�s � l�origine des pannes successives de ces installations, s�est limit� � dire : �C�est de l�intox.� Nos sources ont affirm� que les premiers �l�ments de l�enqu�te, actuellement en cours, d�montrent qu�il s�agissait bel et bien de pannes provoqu�es. A qui ces derni�res profiteraient-elles et � quel dessein elles ob�issent ? s�interrogent les cadres et les travailleurs de la sid�rurgie de Annaba. Associ�e � 30 % au capital social d�Arcelor Mittal Annaba, l�entreprise Sider ne veut plus se limiter au r�le de partenaire passif. En effet, des sources concordantes pr�cisent que son directeur g�n�ral a demand� des explications � son homologue du complexe de El-Hadjar sur cette affaire impliquant les deux indiens de la GSW dans l�important pr�judice caus�. Au m�me titre que ce dernier, Sider s�appr�te � se constituer partie civile en d�posant une plainte en bonne et due forme aupr�s du tribunal de Annaba. Rappelons que le contrat de cession du complexe sid�rurgique d�El-Hadjar � Arcelor Mittal arrivera � expiration au mois de septembre 2011. Dans une r�cente d�claration faite sur les ondes de la Radio nationale, M. Ahmed Ouyahia, Premier ministre, s��tait interrog� sur la passivit� des cadres alg�riens gestionnaires d�entreprises publiques activant en partenariat avec des op�rateurs �conomiques �trangers. Une interpellation que des �conomistes ont assimil� � l��ventualit� d�une reprise en main par l�Etat de ces m�mes entreprises. En tout �tat de cause, les deux Indiens interpell�s par les enqu�teurs et plac�s sous mandat de d�p�t pourraient enrichir le dossier par d�autres r�v�lations que les enqu�teurs comptent bien leur arracher.
A. Djabali

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