�Nous avions un tr�s beau pays, un peuple fier et qui nourrissait beaucoup d�espoir. Du nord au sud, la s�curit� r�gnait. Jusqu�� ce que le bon Dieu nous fasse subir toute sa mal�diction. Une mal�diction que nous vivrons � cause de ceux qui ont instrumentalis� ce que nous avons de plus cher, la religion. Des gens qui se sont improvis�s ex�g�tes alors qu�ils ne ma�trisent aucune notion en la mati�re. Des gens qui s�autorisent � nous imposer le salafisme�, dira Bouteflika d�s l�entame de son meeting sous un chapiteau construit pour l�occasion. Et comme la veille � Tiaret, ce sera sans aucune forme d�introduction. �Nous sommes tous des salafistes, soit. Mais pas de cette mani�re l� !� Et � partir de l�, il commence � pr�ciser sa cible : �Mais qu�a donc fait l�Alg�rie pour m�riter un tel sort ? Au nom de la religion, ces gens-l� ont men� le pays � la catastrophe, au terrorisme, qui a frapp� pendant plus de dix, douze ans, et qui frappe d�ailleurs m�me aujourd�hui. Ces gens-l� veulent nous faire rallier � un salafisme international des plus pervers et qui n�a strictement rien � voir avec la religion musulmane �. C�est clair, Bouteflika parle ici du FIS, du GSPC et d�Al Qa�da. C�est pour la premi�re fois qu�il d�signe ainsi clairement �les coupables � dans la crise qui a ravag� le pays. C�est �galement pour la premi�re fois que Bouteflika, qui �tait all� jusqu�� interdire de mani�re officielle l�utilisation du mot �terrorisme�, reconnaisse publiquement que le terrorisme frappe encore en Alg�rie ! S�adressant � l�assistance, l�orateur ajoute : �Vous, les gens du Sud, vous avez le m�rite d�avoir pr�serv� notre ch�re religion des manipulations de ces charlatans. Je tiens � vous dire que l�unit� nationale est intimement d�pendante de la s�curit�. Pour les gens qui nous parlent de l�authenticit�, je rappelle que ce n�est jamais cela (l�extr�misme religieux, ndlr). Je leur dis, je vous le dis, que nous sommes tous des Amazighs !! Oui, tous des Amazighs que l�Islam a arabis�s par la suite.�
�Un haut conseil et une acad�mie amazighs�
�Je m�adresse � tous ces gens-l� pour leur dire que, s�il faut cr�er un haut conseil � l�amazighit�, eh bien on va le cr�er. Et s�il faut cr�er une acad�mie amazigh nous allons cr�er une acad�mie amazigh. Pour la f�te de Yennayer, nous la f�tons tous, oui, tous les Alg�riens f�tent Yennayer�. Des annonces qui �co�ncident� avec les visites attendues de Bouteflika � B�ja�a, aujourd�hui et Tizi-Ouzou, vendredi. Des visites que son staff �lectoral veut particuli�rement r�ussir. �Il faut prouver au monde entier, le 9 avril, que l�Alg�rie est forte. C�est � vous de d�cider. Moi je veux que le futur pr�sident ait la majorit� �crasante, je dis bien �crasante, du peuple alg�rien. Car notre voix sur la sc�ne internationale n�est plus audible. Et vous savez pourquoi ? Parce que nos rangs sont divis�s par ces charlatans (les islamistes). Les �trangers suivent, et savent qu�il y a eu des tueries, du terrorisme. � Avant de conclure : �Moi je dis � tout le monde que l�Alg�rie a certes un grand c�ur et est toujours pr�te � accueillir les �ventuels �gar�s. Mais que tout le monde sache que celui qui nous terrorise, nous allons le terroriser � notre tour.�
K. A.

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