R�gions : ADRAR
L��tablissement p�nitentiaire ouvre ses portes � la presse


Il est un peu plus de 14h, quand le v�hicule du directeur du centre de r��ducation d'Adrar s�immobilise devant l�entr�e principale.
Le grand portail m�tallique imposant s�ouvre et on s�engouffre � l�int�rieur. Aussit�t, il se referme. Une grande all�e bord�e de lauriers et d�arbustes indique que l�environnement est pris au s�rieux et t�moigne de l�int�r�t de la direction qu�elle porte � ce secteur. Quelques d�tenus s�en occupent sous l��il vigilant des gardiens. Toutes les personnes travaillant dans cette enceinte arborent une tenue impeccable et affichent une certaine s�r�nit�. Une fois dans le bureau de M. Amriche Ghazel, directeur de cette institution, nous sommes rejoints quelques minutes plus tard par M. Rached Abdallah, juge d�application des peines. Accompagn�s du juge, du directeur et de deux officiers, la visite du centre de r��ducation commence. Le premier lieu � visiter est l�aile r�serv�e au service m�dical. Nous sommes accueillis par une m�decin qui nous explique que son service n�a rien � envier aux services de sant� publique : salle de radiologie, fauteuil dentaire, ECG, une pharmacie qui r�pond � toutes les normes du traitement prescrit au d�tenu malade... Il y a m�me un groupe �lectrog�ne. Trois psychologues sont �galement pr�sents pour assister les incarc�r�s en difficult�. M�me les produits cosm�tiques destin�s aux femmes sont disponibles. Une salle est r�serv�e aux patients en convalescence avec une literie propre. Cette salle est �quip�e d�une TV, le malade passera un s�jour en toute s�r�nit�. On trouve m�me un appareil pour les asthmatiques. Ainsi, les d�tenus qui souffrent n�auront plus la contrainte de se d�placer � l�ext�rieur. Tous les soins prodigu�s se pratiquent au sein du centre gr�ce au d�vouement de l�encadrement. Le bureau du m�decin est �quip� de l�outil informatique facilitant ainsi le suivi des malades avec un gain de temps consid�rable. Nous quittons le service m�dical pour rejoindre la salle de montage des programmes t�l�vis�s. L�, nous explique M. Rached, la personne charg�e de la collecte des donn�es effectue un montage qui sera diffus� plus tard aux d�tenus de 17h � minuit. Parfois, des soir�e musicales, des sketches, des conf�rences anim�es par les prisonniers sont film�s et �galement diffus�es pour le grand bonheur des acteurs qui ne sont autres que des incarc�r�s. La direction du centre de r��ducation, nous confirme M. Amriche, veille sur tout, rien n�est laiss� au hasard. Un peu plus loin, c�est la biblioth�que o� un d�tenu s�occupe du rangement, du pr�t de tous les livres. Ainsi chacun a le droit de prendre un ouvrage, de le lire et ensuite le remettre. Les livres disponibles sont dans les deux langues : arabe et fran�ais. Puis, nous sommes invit�s � rejoindre l'endroit r�serv� � la pratique sportive o� des prisonniers disputaient �prement un match de football sous l��il vigilant de leur professeur. Dans une autre salle de musculation, d�autres appareils et �quipements sportifs permettent aux d�tenus de garder la forme gr�ce notamment � des exercices appropri�s. Dans un autre atelier, nous avons surpris un groupe de d�tenus en pleine r�p�tition pour une prochaine soir�e. De l�autre c�t�, pinceaux et pots de peinture nous renseignent sur la pratique de cet art car certains d�tenus r�alisent des exploits dans ce domaine. En coordination avec des associations masculines et f�minines particuli�rement celle de la femme rurale, des conf�rences, des rencontres sont organis�es r�guli�rement. Ces associations constituent un v�ritable trait d'union et le travail qu�elles accomplissent est remarquable. Dans un autre contexte, expliquent MM. Rached et Amriche, la formation des d�tenus b�n�ficie d�une attention particuli�re. Des cours sont dispens�s r�guli�rement parfois par des d�tenus eux-m�mes ayant le niveau requis ou par des professeurs de l�ext�rieur par le biais de la direction de l��ducation. D�ailleurs pendant notre tourn�e, dans un silence abyssal, des incarc�r�s suivent un cours de fran�ais sur le cycle de l�eau. Tables individuelles, tableau de feutre et outil informatique �quipent les classes. Un d�tenu ayant le niveau de 4eAM a pu � sa sortie d�crocher une licence. Comme quoi, c�est du s�rieux. D�autres fili�res existent telles que la soudure, la cuisine, la coiffure et sont tr�s pris�es car la dur�e de formation ne d�passe pas les six mois. Cette formation � court terme int�resse les d�tenus qui ont une petite peine � purger. Beaucoup ont r�ussi. Lors de notre visite, nous avons remarqu� que des fontaines �taient install�es un peu partout. Nous avons pu �galement voir un local r�serv� � la coiffure, des douches avec de l�eau chaude o� r�gne une propret� remarquable. Au niveau de chaque dortoir, des climatiseurs permettent de rafra�chir l�air car la r�gion d�Adrar est connue pour la rudesse de son climat. Franchement, les d�tenus n�ont pas de quoi se plaindre, une prise en charge totale. Des repas chauds sont servis r�guli�rement. Chose qui nous a frapp�, la propret� qui r�gne dans tous les endroits que nous avons visit�s car pour la premi�re fois, le centre de r��ducation d�Adrar ouvre ses portes � un repr�sentant de la presse. A ce sujet, MM. Rached et Amriche nous ont permis d�acc�der � une institution qui est en pleine m�tamorphose dont le souci est la r�insertion des d�tenus par le biais d�une formation de qualit�. Conscients de la t�che qui demande des sacrifices, les deux repr�sentants du minist�re de la Justice sont pr�ts � relever tous les d�fis.
El Hachemi S.

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