Actualit�s : VIR�E �LECTORALE DE TIZI-OUZOU
Simple candidat ou pressenti � l�intronisation ?


Au vu de tout le man�ge qui a entour� la vir�e �lectorale du pr�sident-candidat � Tizi-Ouzou, il est difficile de croire ou de sugg�rer qu�il n�est qu�un candidat, parmi d�autres, � l��lection pr�sidentielle du 9 avril prochain.
Il n�est pas n�cessaire, en effet, d��tre un fin observateur pour constater le parti pris de l�administration � son �gard et aux d�pens des autres candidats en lice. Ce parti pris s�est d�clin� sans g�ne, d�s la nomination du directeur de campagne, en la personne de El- Hadi Ould Ali, qui cumule, comme tout le monde le sait, le poste de directeur de la culture et de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Et qui, en tant que tel, poss�de tous les moyens d�influencer et de faire activer les associations culturelles au profit du patron de son patron, candidat officiel du syst�me en place. La main de l�administration communale et de wilaya se d�couvre aussi derri�re l�affichage massif et sans pr�c�dent, sur les murs des principales art�res du chef-lieu de wilaya, recouverts chaque matin, en remplacement des posters arrach�s en plein jour par des mains inconnues, des opposants au pouvoir ou � la personne du candidat, d�clenchant, en r�action, la mobilisation de la police pour veiller au grain. Sans le concours de l�administration, aucun candidat ne peut r�aliser cet affichage a�rien, sur les fils �lectriques et sur ceux destin�s � accueillir les oriflammes, aux couleurs nationales, et l��clairage d�coratif des jours de f�tes, comme on peut le noter chaque matin, en remplacement des portraits lac�r�s par le vent. Personne d�autre que lui ne peut b�n�ficier de la mobilisation administrative et int�ress�e des travailleurs, des milieux scolaires, de la famille r�volutionnaire et autres couches apolitiques, moyennant diverses promesses. On a, � cet effet, battu le rappel de tous les partisans et soutiens des wilayas voisines, reconnaissables aux num�ros d�immatriculation de nombreux cars, bus et fourgons de transport. A son intention, on a mobilis� tous les moyens humains et mat�riels de l�Etat, pay�s par les contribuables, pour lui r�server un bon accueil, effacer l�indiff�rence locale ambiante vis-�-vis du scrutin du 9 avril et surtout les mauvais souvenirs des pr�c�dentes campagnes d�avril 1999 et 2004. L�itin�raire du cort�ge pr�sidentiel a b�n�fici� de soins particuliers, les moyens de la commune s�affairaient, jeudi apr�s-midi, � remplacer les drapeaux, les oriflammes et vieux poteaux �lectriques par de nouveaux, �tincelants, qui ne tiendront, probablement, qu�une journ�e ou deux, au vu de leur b�tonnage sur des morceaux de carton. Des milliers de gendarmes, de policiers en tenue et en civil, des �l�ments du DRS et des brigades anti�meutes ont �t� achemin�s la veille de son passage pour s�curiser le parcours et le p�rim�tre, autour de la Maison de la culture, du stade Oukil- Ramdane et du si�ge de la wilaya, boucl� d�s la veille vers 19h. Les communications t�l�phoniques �taient d�sactiv�es la veille et durant l�attente de son arriv�e et de son d�part. Aucun stationnement n�est tol�r� autour du parcours et du p�rim�tre o� il devait tenir son meeting, les pi�tons et les r�sidents du quartier �taient soumis � un strict contr�le avec fouille corporelle. Toutes les issues donnant acc�s au trajet r�serv� au bain de foule et au lieu du meeting �taient boucl�es par un dispositif s�curitaire herm�tique. Une arm�e d�agents en civil et en tenue interdisait l�acc�s, tandis que trois v�hicules espac�s de quelques m�tres �taient dispos�s � chaque coin de rue pour emp�cher les automobilistes de franchir l�espace interdit. Une armada de v�hicules anti-�meutes �tait �galement tenue pr�te � intervenir en cas de mouvement hostile. Tout indique, en effet, que les autorit�s de la wilaya et les soutiens av�r�s ou dissimul�s ne s�attendaient pas � l�arriv�e d�un candidat, mais � un pressenti � l�intronisation. Bouteflika est apparu, non plus comme ce candidat chahut� et vilipend� de 1999 et 2004, mais en conqu�rant, visiblement adopt�, si l�on se fie � l�accueil qui lui a �t� orchestr�. L�acc�s aux alentours de la Maison de la culture �tait r�serv� aux invit�s. Par ailleurs, et bien avant d�aborder les limites de la wilaya, en venant d�Alger, et d�s la veille, en fin d�apr�s-midi, la RN 12 �tait �troitement surveill�e par l�arm�e qui ne tol�rait aucun arr�t, fusse-t-il de d�tresse. Un dispositif de s�curit� digne d�un �tat d�alerte maximum, qui souligne, si besoin est, l�implication de tous les services de l�Etat dans la campagne �lectorale en cours, aux c�t�s du pr�sident-candidat.
B. T.

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