Actualit�s : SUICIDE EN ALG�RIE
Un fl�au enracin� depuis 1964


Que faut-il comprendre ? Qui est concern� par ce ph�nom�ne ? Comment peut-on faire face et agir vite ? Comment notre soci�t� prend-elle en charge cet acte volontaire et dramatique ? Toutes ces questions �voquent un seul drame, une seule souffrance, celui du suicide.
La question a �t� d�battue jeudi apr�s-midi au Cercle Frantz-Fanon, de Riadh-El-Feth par la Fondation Mahfoud-Boucebci Recherche et culture, qui a convi� plusieurs sp�cialistes de diff�rents domaines pour lever le voile sur cette mort muette des Alg�riens. Lorsqu�on sait qu�un travail de recherche effectu� par le professeur Boucebci en 1964 a r�v�l� que Alger �tait en cette ann�e-l�, la capitale la plus touch�e par le suicide, il serait difficile de parler aujourd�hui d�un ph�nom�ne nouveau, � la diff�rence qu�en 2009, aucune �tude n�a �t� r�alis�e par nos autorit�s pour mesurer l�ampleur de ce fl�au social. Le pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de m�decine l�gale, Pr Madjid Bessaha, qui est intervenu lors de cette conf�rence-d�bat, a indiqu� que sur un total de 1 097 autopsies pratiqu�es entre les ann�es 2000 et 2003, il a �t� enregistr� 186 cas de suicide, alors que durant la p�riode 2004-2007, il y a eu 916 autopsies pratiqu�es, avec 105 cas de suicide, selon les statistiques enregistr�es au niveau du service de m�decine l�gale de l'h�pital Mustapha- Pacha. Le professeur Bessaha a indiqu� que 65,50% des suicid�s �taient des personnes c�libataires, 69,42% de sexe masculin et 58,30% avaient moins de 30 ans. Le nombre de tentatives de suicide reste tr�s �lev� et est souvent pratiqu� par des jeunes filles. Expliquant le ph�nom�ne d�un point de vue psychiatrique, le psychiatre Ma�mar Aouchiche le qualifie de geste de d�sespoir, de lassitude et de manque d�estime de soi. �Le suicide est un geste de d�sespoir de la part de la personne suicidaire qui se trouve souvent dans un �tat d�pressif, d'angoisse, de m�lancolie ou d'anxi�t�, dit-il. A ce jour, la seule strat�gie de lutte contre le suicide est men�e par les services de la DGSN, o� l�on enregistre un nombre important de suicidaires. �Le stress quotidien et la proximit� de l�arme s�av�rent les principaux indicateurs et causes de suicide chez ces personnes�, a indiqu� Mme Dalila Zouad, psychologue clinicienne � la S�ret� nationale, qui a pr�sent� les principaux axes de cette strat�gie qui, d�ailleurs, a fait l�objet de critiques et d�appr�hensions de la part des pr�sents. Ces derniers ont soulev� une autre r�alit�, qui fait que les policiers qui pr�sentent des troubles psychologiques ne s�adressent pas � la cellule d��coute du milieu professionnel, mais � des m�decins et psychologues externes. Il est � pr�ciser que les d�bats se sont beaucoup focalis�s sur la violence familiale, comme cause majeure du suicide. Les sociologues qui ont particip� � ce d�bat ont d�montr� que l�environnement social, �ducatif et professionnel est le premier facteur favorisant le suicide. Autrement dit, il est temps de gu�rir les maux sociaux pour trouver des r�ponses au suicide et autres ph�nom�nes, comme la toxicomanie.
R. M.

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