Sports : C�TE D�IVOIRE
Promesse de �sanctions� et deuil national


Les autorit�s ivoiriennes ont promis lundi des �sanctions � contre les responsables du drame survenu dimanche au stade Houphou�t-Boigny d'Abidjan o� une bousculade a fait 19 morts et 132 bless�s, et annonc� un deuil national de trois jours. �Tr�s rapidement, les responsabilit�s seront situ�es et je suis s�r que les sanctions seront prises�, a d�clar� � la t�l�vision publique le pr�sident de la F�d�ration ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma.
�Certaines mesures vont �tre communiqu�es dans quelques jours�, a confirm� sans pr�cision le ministre du Sport, Dagobert Banzio, � l'issue d'une �r�union de crise� autour du Premier ministre Guillaume Soro, qui devait pr�sider, hier matin, un conseil de gouvernement extraordinaire. Apr�s ce drame sans pr�c�dent dans l'histoire du pays, le pr�sident ivoirien, Laurent Gbagbo, a annonc� un �deuil national� de trois jours, � compter d�aujourd�hui. La bousculade a eu lieu dimanche apr�s-midi avant le match de football C�te d'Ivoire-Malawi, qualificatif pour le Mondial-2010, et a fait 19 morts et 132 bless�s, selon un bilan provisoire officiel. Le ministre de l'Int�rieur, D�sir� Tagro, a expliqu� ce �drame national� � selon l'expression de la star des El�phants ivoiriens Didier Drogba � par le fait que �les gens rest�s dehors voulaient absolument entrer� dans l'enceinte sportive. R�nov� r�cemment, le stade, d'une capacit� de 35 000 places, �tait bond� lors de la rencontre. Des milliers de supporters �taient rest�s aux abords. Lundi, des badauds ont d�fil� devant les entr�es pour se recueillir. Le portail m�tallique du virage sud �tait cass� et un de ses battants pos� � terre, tandis que celui du virage nord semblait intact. Pr�s de cet acc�s, des paires de chaussures abandonn�es t�moignaient du drame, ainsi que des papiers d'identit� � scolaires notamment � ou des bouts de papier marqu�s du nom d'un disparu. Selon des r�cits de vigiles travaillant dans le stade ou � proximit�, des spectateurs ont forc� le passage � ces deux entr�es. Les premiers qui ont acc�d� � l'enceinte sont presque aussit�t tomb�s dans des escaliers et ont �t� pi�tin�s par ceux qui les suivaient. Beaucoup de ces supporters avaient des tickets et �taient scandalis�s qu'on leur refuse l'entr�e, ont pr�cis� ces t�moins, affirmant que des membres des forces de l'ordre laissaient passer les personnes contre un peu d'argent. Selon une source m�dicale et plusieurs t�moins, la police aurait us� de gaz lacrymog�nes pour disperser les nombreux spectateurs for�ant le passage. Entre d�sespoir et fatalisme, les familles des 19 morts ont commenc� � r�cup�rer les corps de leurs proches � la morgue principale de la ville. �Tout ce que Dieu fait est bon�, l�chait Moussa Doumbia, dont le petit fr�re de 10 ans est mort dans le drame. En larmes, Aminata Doumbia, qui a aussi perdu son petit fr�re Djaninin Kouyat�, 14 ans, ne savait comment annoncer cette nouvelle � leur m�re. Au moins six bless�s graves �taient encore hospitalis�s lundi, selon le minist�re de la Sant�, qui n'�tait pas en mesure de donner un bilan complet. La F�d�ration ivoirienne de football pr�pare pour la Fifa un �rapport d�taill� sur la catastrophe. Le comit� d'organisation du Mondial-2010 en Afrique du Sud a appel� les pays en qualification � renforcer leurs mesures de s�curit� dans les stades.

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