Sports : FOOTBALL
CHAMPIONS LEAGUE ARABE (DEMI-FINALE, ALLER), ES S�TIF 0- ES TUNIS 1
L�Entente hypoth�que ses chances


M�connaissables amorphes, d�motiv�s� tels �taient les qualificatifs des Noir et Blanc, samedi soir lors de la rencontre de la demi-finale aller de la Champions League arabe face � l�Esp�rance de Tunis. Cette derni�re a inflig� � l�Entente sa premi�re d�faite � domicile, depuis plus de deux ann�es, dans le cadre de la Coupe arabe.

Une d�faite qui va certainement hypoth�quer les chances de l�ESS pour pr�tendre jouer sa troisi�me finale cons�cutive dans cette joute arabe. D�embl�e, les S�tifiens se montr�rent frileux, pas � cause de la temp�rature qui a fr�l� le z�ro en cette soir�e glaciale, mais � cause d�une mauvaise pr�paration psychologique qui a pr�c�d� cette importante confrontation. Hormis la premi�re occasion de Djediet dont le coup de t�te trouve les bras d�un Kasraoui des grands jours (3�), les Noir et Blanc vont sombrer dans un profond coma, laissant l�initiative aux Sang et Or tunisiens qui ont �volu� sans aucune contrainte. Ces derniers se permettront le luxe d�ouvrir le score par l�interm�diaire de Darragi, suite � un centre de Chemmam, sur balle arr�t�e, mais que l�arbitre omanais va refuser apr�s l�avoir accord� (6�). Ce but bien qu�il soit refus� va scier compl�tement les jambes � une Entente d�j� dans les vapes. L�Esp�rance, quant � elle, frustr�e d�embl�e d�un pr�cieux but qui aurait pu changer totalement la physionomie de la rencontre, fit contre mauvaise fortune... bon courage, en continuant de n�gocier les d�bats avec une remarquable application tactique. Le pressing adopt� sur le porteur du ballon s�tifien n�a pas permis � l�Entente de d�velopper son football habituel, ax� sur des mouvements rapides. Le repr�sentant tunisien, tout en se d�fendant bien, une fois en possession du ballon, relan�ait bien sous l�impulsion d�un Darragi fort clairvoyant, des jambes duquel fusaient de limpides ouvertures � l�image de cette passe vers Souissi, lequel remit devant Eneramo dont le tir en puissance fut d�gag� sur la transversale par le gardien Ferradji, la balle rebondit sur la ligne avant d��tre d�gag�e en catastrophe par la d�fense. L�Esp�rance venait de passer ainsi tr�s pr�s du but (20�). Cette chaude alerte secoua quelque peu les Noir et Blanc qui r�agiront en force aussit�t apr�s par Ziaya qui perce sur le flanc gauche de la d�fense esp�rantiste avant de tirer en puissance, mais la balle fut d�tourn�e in extremis en corner par Abdi (24�). Mais ce ne fut qu�un feu de paille de la part de la formation des Hauts-Plateaux. Celleci, qui tirait d�habitude sa force du dynamisme de son milieu, perdit la bataille dans cette partie charni�re du terrain. L�ESS, ainsi bloqu�e de toute part, c�da le contr�le du match aux camarades de Chemmam. Les prot�g�s d�A�t Djoudi, de plus en plus gagn�s par le doute et peinant sous le poids bien pressant de la pression, ne r�agiront que par intermittence mais sans aucune conviction. Les Tunisiens, de leur part, redoubl�rent d�intensit� et harcel�rent sans cesse la d�fense locale jusqu�� la pause-citron. Les S�tifiens abord�rent la reprise en force, et Djediet, sur balle arr�t�e, obligea le gardien Kasraoui � �taler toute sa classe pour d�tourner le cuir en corner (51�). Le m�me Kasraoui se distingua de nouveau � la 72� en sauvant le but en repoussant encore en corner un tir d�Ambane. Les Tunisiens, plus en jambes, ont su attendre le moment opportun pour surprendre les S�tifiens dans un jour sans. En effet, suite � une talonnade de bienvenue, Darragi va se pr�senter seul face � Ferradji et d�un joli lob ouvre le score pour son �quipe (76�). C��tait le coup de gr�ce pour l�Entente qui fut oblig�e de se ruer en attaque pour rattraper son retard mais en pure perte, car le portier Kasraoui veillait au grain. Une victoire amplement m�rit�e pour l�Esp�rance et les S�tifiens qui viennent de rater la marche mais qui doivent cependant se ressaisir pour �viter la chute qui sera sans aucun doute douloureuse.
Imed Sellami

Fiche technique
Stade du 8-Mai-45 - temps glacial - pelouse en bon �tat - affluence nombreuse - arbitrage de M. Abdallah Hallali assist� de MM. Salem Batachi et Ghanem Balouchi. But : Darragi (76�) EST. Averts. : Diss (32�), Ambane (38�), Belka�d (58�), Hadj-A�ssa (68�) ESS, Abdi (4�), Korbi (70�), Benmansour (82�), Derbali (85�), Bouazi (90�+2�) EST. ESS : Ferradji, Raho, La�faoui, Diss, Metref, Belka�d, Ambane puis Adiko (80�), Delhoum puis Hemani (62�), Hadj-A�ssa puis Bouazza (80�), Djediet, Ziaya. - Entr. : A�t Djoudi. EST : Kasraoui, Abdi, Derbali, Janvier puis Bouazi (77�), Benmansour puis Ayari (90�), Chemmam, Korbi, Darragi, Bienvenu, Eneramo, Souici puis Djaber (86�). Entr. : Fawzi Benzarti.

� CHAUD
A�t-Djoudi (entra�neur ES S�tif) :
�Je tiens d�abord � f�liciter l�Esp�rance de Tunis pour sa victoire. Quant � nous, nous avons manqu� d�agressivit� et perdu le contr�le du milieu de terrain malgr� le syst�me 4-4-2 que nous avons mis en place. Il faut dire, cependant, sans vouloir justifier la d�faite de mon �quipe, que l�arbitrage n�a pas �t� � la hauteur de la dimension des deux �quipes. Avec un arbitrage de meilleure qualit�, je pense que nous aurions mieux d�velopp� notre jeu. Il reste malgr� tout une seconde manche et je suis s�r que l�Entente montrera un autre visage.�
Maher Kenzari (entra�neur-adjoint ES Tunis) : �Le match comporte, en fait, deux mi-temps puisqu�il se jouera en deux manches et rien n�est encore jou�, m�me si nous avons remport� une victoire de haut niveau face � un adversaire dont on conna�t la valeur. Nous avons bien press� notre adversaire et nous aurions pu obtenir notre succ�s en premi�re mi-temps si l�arbitre n�avait pas annul� un but valable pour une raison qu�on ignore encore. A Tunis, lors de la seconde manche, ce sera certainement un match tr�s diff�rent et, c�est notre �quipe qui sera sous pression, surtout que l�on sait que S�tif joue tr�s bien � l�ext�rieur.�

PARLONS-EN
Politique et professionnalisme
Les dirigeants de l�Esp�rance de Tunis, et en pr�vision de cette importante manche, ont �t� aux petits soins avec les joueurs en vue de leur assurer une meilleure pr�paration physique et psychologique. A cet effet, les Tunisiens n�ont pas l�sin� sur les moyens ni sur les actions afin de permettre � l��quipe d��tre dans de bonnes conditions. Alors que chez nous, du c�t� de l�Entente, les dirigeants �taient, eux aussi, occup�s. Non pas pour le bien-�tre des joueurs de l�ESS, mais occup�s � pr�parer un certain 9 avril 2009. Sans commentaire.

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