Régions : PARC NATIONAL DU DJURDJURA
Au grand bonheur des familles


Il y avait un monde fou ce vendredi 10 avril au Parc national du Djurdjura. Que ce soit à Tikjda où la route est quasiment embouteillée avec des véhicules immatriculés 15, 16, 35, 10… ou à Tala-Guilef, des familles, des jeunes arrivent tout au long de la matinée pour admirer la grandeur de la nature plein les yeux.
C’est dire que malgré le manque de commodités touristiques (restaurants, hôtels et autres infrastructures), l’affluence ne cesse de grandir particulièrement durant les week-ends. «Une journée printanière ici, c’est très déstressant, vous pouvez me croire», dira un fonctionnaire de Boghni, un habitué des lieux. Ainsi, il est aujourd’hui avéré que les cimes de ces fabuleuses montagnes du Djurdjura sont parmi les plus beaux endroits de tout le continent. Et s’il y a précisément un site touristique à promouvoir rationnellement, c’est incontestablement ce féerique massif qui ceint toute la Grande Kabylie. Ainsi, il faudrait rappeler, à qui l’aurait peut-être oublié, que l’Unesco a reconnu ce parc en 1997 en l’incluant dans son programme sur l’homme et la biosphère. C’est ainsi qu’il fut inclus également dans le réseau mondial des réserves de la biosphère. Cette distinction facilitera toute éventuelle coopération et échanges internationaux. Il convient de signaler qu’un remarquable travail a été effectué depuis des années au niveau de ce majestueux parc. Avec le début de la fin de l’activité terroriste dans ce massif, tout porte à croire que les affluences d’antan vers cet important territoire vont ressurgir comme c’était le cas ce week-end. Jadis, la réserve accueillait des dizaines de milliers de visiteurs parmi lesquels on trouvait les amateurs de spéléologie, d’alpinisme, de glisse, de camping, de randonnées pédestres et de la photographie. En matière de faune et de flore, un titanesque travail de sauvegarde et de protection a été entamé depuis le début des années 1980. D’ailleurs, c’est en 1983 que ce parc fut enregistré dans le cadre du droit algérien portant protection de 600 variétés végétales et plus de 100 espèces d’oiseaux, comme par exemple l’aigle royal, le vautour, le gypaète. Cette faune est également riche par sa diversité. Non seulement on rencontre le beau singe magot, mais encore plusieurs animaux rares qu’on aurait aperçus sur les deux versants de cet inouï Djurdjura. Au chapitre du tourisme, plusieurs types doivent être développés dans ce riche massif montagneux : du tourisme d’hiver à celui scientifique, en passant par le tourisme général. Il est temps pour les pouvoirs publics, mais aussi pour les investisseurs, de s’y mettre pour redorer le blason de cet endroit magnifique par l’implantation d’infrastructures touristiques telles que des hôtels, stations de ski, réseaux routiers... L’implantation de pôles touristiques apportera, à coup sûr, des richesses et de l’emploi. En somme, il est grand temps de reconsidérer le Djurdjura pour que Tala Guilef (Boghni), Tabourth, El- Ainser (Assi Youcef), la main du Juif (Ouacifs) et un tas d’autres endroits paradisiaques ne soient pas que de vulgaires appellations. Sinon, ce serait un incommensurable gâchis. Au fait, ne dit-on pas : «Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !» Avis aux amateurs de vertiges et de haute montagne !
Amayas Idir



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/04/13/article.php?sid=81862&cid=4