R�gions : HAUSSE DES PRIX DES PRODUITS AGRICOLES
La probl�matique des fertilisants


Pomme de terre d�passant les 100 DA, haricots verts atteignant les 300 DA, courgettes franchissant all�grement les 140 DA� et la liste est encore longue des produits agricoles devenus, ces derniers mois, intouchables pour le commun des citoyens.
Cette situation renseigne sur le marasme d�un secteur cens� produire plus et mieux pour satisfaire la demande nationale, notamment en produits mara�chers. Mais c�est tout le contraire qui se produit avec le recours toujours plus important � l�importation de produits alimentaires. Ce qui entra�ne une augmentation d�mesur�e de la facture avec des cons�quences n�fastes pour l��conomie nationale. Ce marasme est confirm� par de nombreux agriculteurs de la r�gion de Annaba approch�s � ce sujet. Ils argumentent la baisse vertigineuse de la production et la hausse extraordinaire des prix des fruits et l�gumes par la grande difficult� � se procurer des engrais phosphat�s n�cessaires � l�augmentation des rendements et � l�am�lioration de la productivit� agricole. L�une des causes directes de cette situation trouve son origine, selon ces agriculteurs, dans les mesures draconiennes rendant toute fertilisation des terres tr�s difficile pour ne pas dire impossible. Ces mesures font suite � l�application depuis le dernier trimestre de 2008 des dispositifs du d�cret n�03/451 de 2003 relatif aux r�gles de s�curit� applicables aux activit�s portant sur les mati�res et produits chimiques dangereux. �Nous sommes confront�s � un v�ritable dilemme : continuer � recourir � l�utilisation des fertilisants avec toutes les cons�quences que cela suppose, dont la plus grave est celle d��tres soup�onn�s d�alimenter les terroristes en produits entrant dans la fabrication de bombes ou laisser nos terres p�ricliter et subir des pertes s�ches�, affirment les m�mes sources. A ce rythme, on verra � cours terme sur les �tals de nos march�s des oignions, navets et autres carottes import�s et c�d�s sur le march� au prix des fruits exotiques. L�autre impact porte sur les milliers d�emplois saisonniers en aval et en amont de la production des fertilisants. Tout un imbroglio autour des fertilisants sans teneur explosive et non inscrits sur la longue liste onusienne des engrais et autres fertilisants � surveiller de pr�t. Ainsi, qu�alors que la tonne de ce type de fertilisants, qui �tait � 900 dollars avant la crise, est actuellement c�d�e sur le march� mondial � 120 dollars. C�est � ne plus rien comprendre dans notre pays. Les prix des mati�res premi�res ne cessent de baisser sur le march� international. Chez nous, il a fallu qu�un d�cideur z�l� se rappelle cinq ann�es plus tard de l�existence de ce d�cret, c'est-�-dire sans relation aucune avec le retour � la s�curit� dans notre pays. Qui en paye les cons�quences si ce n�est le consommateur ? Et qui en profite, le sp�culateur !� a pr�cis� Ali Tabet, g�rant de la soci�t� Agrifert de Annaba.
A. Bouacha

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