Actualit�s : SELON FAROUK KSENTINI, PR�SIDENT DE LA CNPPDH :
�L�amnistie g�n�rale doit succ�der � la r�conciliation nationale�


Le pr�sident de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (CNPPDH), ma�tre Farouk Ksentini, a d�fendu jeudi l�id�e de l�amnistie g�n�rale annonc�e par le pr�sident de la R�publique Abdelaziz Bouteflika, lors de sa campagne �lectorale pour la pr�sidentielle du 9 avril 2009. Pour lui, dans cinq ans, l�Alg�rie sera le pays des droits de l�homme.
Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Invit� jeudi matin au centre de presse du quotidien El Moudjahid, ma�tre Farouk Ksentini a fait de son mieux pour �vendre� le projet de l�amnistie g�n�rale. �La r�conciliation nationale a besoin d�un second souffle. L�amnistie g�n�rale doit succ�der � la r�conciliation nationale�, a-t-il estim�. Selon lui, dans la r�conciliation, �il n�y a ni vaincu ni vainqueur�. Ceci pour justifier sa position vis-�-vis de cette question en se r�f�rant � la personnalit� du pr�sident de la R�publique, l�initiateur, selon lui, d�une d�marche dont l�application demeure jusqu�� aujourd�hui ambigu� et g�n�ratrice d�une col�re latente chez tous ceux qui ont combattu le terrorisme et l�islamisme politique en Alg�rie durant ces deux d�cennies. Le pr�sident de la CNPPDH ajoutera : �Je souhaite que le pr�sident Bouteflika aille dans le sens de l'application de l'amnistie g�n�rale dans le cadre de la r�conciliation nationale, parce que nous devons absolument en finir avec les pages noires de notre histoire et en ouvrir d'autres.� Interpell� par nombre d�intervenants, Ksentini se rattrapera en pr�cisant que �la r�conciliation nationale ne doit laisser personne sur le bord de la route. Elle doit �tre approfondie et cela rel�ve du domaine du possible�. L�invit� du forum d� El Moudjahidpense que parmi les partis de l�opposition et les droits de l�homme, �il y a ceux qui ne sont jamais satisfaits des efforts consentis par l�Etat en mati�re de promotion des droits de l�homme en Alg�rie�. Lors de son intervention, ma�tre Farouk Ksentini ne distinguera pas entre les pratiques de l�Etat et les pratiques d�un pouvoir qui a musel� l�opposition depuis notamment l�arriv�e de Bouteflika au tr�ne en 1999. Cet homme qui crie haut et fort que l�Alg�rie est un pays des droits de l�homme affirme ignorer les raisons ayant pouss� l�opposition politique � d�serter le terrain. Il ajoutera que l�Alg�rie n�est ni un pays militaire, ni un pays th�ocratique, ni un Etat policier. �Nous sommes une d�mocratie populaire�, indiquera-t-il avant de se contredire en affirmant que l�Alg�rie est une d�mocratie �mergente. Selon Farouk Ksentini, on devra encore attendre quatre � cinq ans pour voir l�Alg�rie devenir un pays v�ritablement respectueux des droits de l�homme. �Je peux dire qu�aujourd�hui, les droits de l�homme vont mieux dans notre pays. Dans quatre � cinq ans, l�Alg�rie deviendra un pays des droits de l�homme dans le sens complet du terme�, croit-il, consid�rant les atteintes � la libert� de culte comme des faits mineurs. La cabale judiciaire d�clench�e contre la jeune Habiba de Tiaret, l�an dernier, pour s��tre convertie au christianisme, est consid�r�e comme un �incident� par Farouk Ksentini. Ce dernier qualifie ce genre d�atteinte � la libert� individuelle d��affaires subalternes�. Le conf�rencier dresse un bilan positif du r�gne de Bouteflika et se dit �inquiet� par le grave probl�me des harraga au lieu d��tre r�volt�. Il ne d�noncera nullement la marginalisation dont sont victimes ces jeunes dipl�m�s, la bureaucratie et la corruption qui les emp�chent de concr�tiser leurs projets et participer � la relance �conomique de notre pays. Ksentini ajoute, � ce propos, que l�Alg�rien vit une souffrance sociale dont il faudra se d�barrasser. �Nous avons suffisamment de moyens financiers pour cr�er les trois millions de postes d�emploi promis par le pr�sident de la R�publique�, insiste-t-il. Mais quel sens aura le d�veloppement �conomique d�un pays si ses dirigeants n��prouvent aucune volont� � laisser un peuple vivre et s�exprimer librement ? Quel sens peut-on donner � ce semblant de jeu d�mocratique dans un pays o� l�opposition est interdite d�activit� et o� des criminels sont graci�s sans les voir un jour demander pardon ? Mais l�Histoire est l�, et elle seule jugera.
L. M.

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