La crise qui frappe depuis des semaines les mat�riaux de construction, dont le ciment, le sable et le rond � b�ton, tr�s rares sur le march� dans les diff�rentes r�gions de l�extr�me est du pays, a entra�n� la suspension des travaux dans de nombreux chantiers.
R�alisations de logements dans le cadre du programme pr�sidentiel, promotionnels, particuliers et autres projets d��quipements publics sont � l�arr�t. Ajout�e aux intemp�ries, cette situation a entra�n� d�importants retards dans la livraison de nombreux projets ainsi que la mise au ch�mage de plusieurs milliers de travailleurs du b�timent. La sp�culation bat son plein. Rien ne dit qu�elle ne se poursuivra m�me si dans les arri�re-d�p�ts des sp�cialistes du commerce des mat�riaux de construction, d�importantes quantit�s sont entrepos�es. Les prix sont murmur�s � l�oreille. Le principe du �� prendre ou � laisser� y est appliqu� dans toute sa rigueur. Ainsi, le sac de ciment sorti d�usine � 226 DA passe � 620 DA, le sable de 500 DA � 1 000 DA le m�tre cube et le rond � b�ton de 4 000 � 5 000 DA. Plusieurs dizaines d�entreprises de construction ont �t� contraintes � d�poser le bilan. Dans ce secteur, l�affolement est g�n�ral d�autant que la d�cantation n�est pas pour bient�t avec la fermeture de toutes les sabli�res de la r�gion. Exception faite d�une seule, situ�e dans la wilaya de Skikda, qui semble jouir d�une solide protection. Ce que, du reste, confirme le g�rant de la sabli�re Eurl Graniski lorsqu�il affirme : �Malgr� une d�cision de justice prononc�e en ma faveur pour sa r�ouverture, ma carri�re de sable � Filfila est toujours ferm�e. Alors que sa demande d�passe largement l�offre en sable de construction, il est permis � une seule sabli�re d�activer sur instruction du wali de Skikda. Ce dernier a pass� outre la circulaire du ministre de l�Energie et des Mines pr�cisant que la gestion des mines et des activit�s mini�res rel�ve de la seule comp�tence des agences mini�res sous sa tutelle.� Notre interlocuteur se demande si ce blocage n�est pas destin� � privil�gier la mafia du sable. De l� � affirmer qu�une affaire type sabli�re de Righia � El- Tarf risque de surgir pour peu qu�une enqu�te soit d�clench�e, il n�y a qu�un pas que ce g�rant a franchi. Rappelons que cette affaire avait �t� � l�origine de l�interpellation et de la mise en d�tention du premier magistrat de cette wilaya frontali�re de l�est du pays. Du c�t� des entrepreneurs charg�s de la r�alisation des logements du programme pr�sidentiel et des �quipements publics, le d�couragement est g�n�ral et le prix au m�tre carr� b�ti est fix� � un peu plus de 26 000 DA. Un prix qui, selon les principaux animateurs du secteur, ne tient pas compte de l�inaccessibilit� du terrain � construire. �Outre la surface � b�tir, g�n�ralement sup�rieure � celle figurant sur le cahier des charges, que l�on d�couvre par la suite, le ma�tre d�ouvrage rejette toute demande de r�vision des prix. Ce qui est en totale contradiction avec la r�cente d�cision des pouvoirs publics�, a indiqu� un des entrepreneurs en activit� de la wilaya de Annaba. Dans la wilaya de Annaba, la suspension des travaux dans plusieurs chantiers de logements sociaux a entra�n� l�inqui�tude des habitants des bidonvilles � qui il a �t� promis un recasement avant la fin de l�ann�e. Une appr�hension � l�origine des rumeurs qui circulent sur des marches de protestation que se pr�pareraient � organiser, dans les prochains jours, les populations concern�es
A. Djabali

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