�Le sens patriotique d�un ministre d�Etat qui a eu le courage de s�opposer � la privatisation des banques et � la loi sur les hydrocarbures ne peut s�accommoder des m�faits de son administration s�agissant de fraude �lectorale notoire. Il y va de sa cr�dibilit�, voire m�me de celle du pr�sident de la R�publique.�
C�est la conclusion � laquelle est arriv�e la secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs qui est revenue � la charge, jeudi dernier � partir de Constantine, pour d�crier �la tromperie av�r�e� qui a marqu� la derni�re joute �lectorale. Louisa Hanoun ne s�embarrassera d�ailleurs pas de m�nager les responsables centraux � l�image de Nouredine-Yazid Zerhouni, �assez soucieux�, laissera-t-elle entendre, de leur image de marque pour permettre une telle d�rive. �Il est probable qu�il n�y aurait pas eu d�injonction centrale dans ce sens� dira-t-elle. La fraude serait plut�t, selon elle, l��uvre de subalternes et cercles d�int�r�ts craintifs pour la p�rennit� de leurs avantages. Maires, chefs de da�ra, walis et autres z�l�s, pris de panique, auraient ainsi excell� dans cette orchestration � telle enseigne que la fraude �tait devenue incontr�lable. �Une fraude qui a vis� exclusivement le PT, avance sa secr�taire g�n�rale, au regard de la tendance g�n�rale des intentions de vote vers 16 heures, le jour des �lections.� Et d�ironiser en disant que lorsque le nombre de voix recueillies par un candidat d�passe le nombre d�inscrits dans un m�me bureau de vote, cela se passe de commentaire. Un bourrage massif des urnes qui l�aurait emp�ch�e d�introduire un recours central afin de recomptabiliser les voix exprim�es en sa faveur, avance-t-elle, avouant par la m�me occasion que l�on ne saura jamais le taux de participation exact ni les scores r�els de chaque candidat. La capitalisation de l�exp�rience du 9 avril dernier n�est pas en reste des int�r�ts que conf�re Louisa Hanoun aux futures initiatives politiques de sa formation. L�oratrice, qui s�exprimait devant des responsables et des militants de plusieurs wilayas de l�est du pays, a, de ce fait, tent� de rassurer sa base sur l�importance des dividendes de cette exp�rience, notamment en mati�re de capital sympathie en faveur de son parti, qui a d�multipli� pendant et apr�s la campagne �lectorale qu�elle a men�e la coh�sion et la s�r�nit� qui pr�sident au sein de ses instances. �La dynamique enclench�e, en d�pit du scandale du 9 avril, est sur la bonne voie car plusieurs facteurs ont concouru � ce qu�il y ait un �lan national tr�s positif qui �tait cibl� � travers le PT par les concepteurs de la fraude massive qui a d�pass� celle de 1997. Une fraude qui a vis� le citoyen parce que sa volont� a �t� confisqu�e, le pr�sident de la R�publique et sa cr�dibilit�, les corps de la police et de l�arm�e�� Ce qui l�am�nera � entonner : �Ils sont le pass� et nous sommes le futur.� Et d�initiatives politiques, celles-ci focalisent notamment sur une improbable dissolution du Parlement puisque l�oratrice n�h�sitera pas � exhorter le chef de l�Etat � prendre une d�cision dans ce sens tant il est vrai que les m�mes r�gles qui pr�sidaient au fonctionnement du d�funt CNT dictent encore la d�marche de l�h�micycle. Un Parlement qui incarne, � ses yeux, une parfaite �d�liquescence des m�urs politiques � travers le client�lisme, le clanisme et le n�potisme et fait barrage � l��mergence de la d�mocratie. Elle d�c�le m�me un recul effarant des acquis d�mocratiques arrach�s par le peuple au lendemain du 5 Octobre 1988, lesquels acquis ont �t� mis entre parenth�ses, ce qui a provoqu� une situation d�impasse � tous les niveaux. L�autre initiative que pourrait intenter Louisa Hanoune serait, selon son aveu, un d�ploiement au sein de ce m�me Parlement pour la r�vision de la loi �lectorale afin de mettre un terme � l�instrumentalisation des textes et des urnes. Pour ce faire, �les horizons sont plus que jamais d�gag�s�, se f�licitera-t-elle. Un autre dividende de sa d�faite am�re le 9 avril dernier.
K. G.

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