Actualit�s : DE B�NI-YENNI O� IL �TAIT INVIT� � UNE CONF�RENCE
Nouredine A�t-Hamouda d�fie Zerhouni


A l�invitation de militants et sympathisants du RCD � B�ni-Yenni pour une conf�rence ayant pour th�me �les �v�nements du Printemps 1980�, Nouredine A�t-Hamouda, le d�put� RCD et vice-pr�sident � l�APN, n�a pas r�ussi � se limiter au sujet de la rencontre, emport� qu�il fut par l�envie de tout savoir de la part des pr�sents dans la salle de conf�rences du centre culturel Mouloud-Mammeri de B�ni-Yenni.
Le d�put� s�emploiera en tout premier lieu � rester dans la ligne du th�me dont ont voulu d�battre ses jeunes h�tes, en commen�ant par rappeler que le Mouvement culturel berb�re �tait constitu� �d��norm�ment de tendances, parfois diam�tralement oppos�es� mais, pour l�histoire, dira-t-il, il faut reconna�tre que ceux qui ont fait le 20 Avril sont avant tout des militants du FFS. Ainsi, de longues minutes durant, le vice-pr�sident de l�APN s��vertuera � mettre l�habit de l�historien, une n�cessit�, a-t-il d� se dire, eu �gard � son auditoire, pour la plupart n��tant pas encore n� lorsque la Kabylie �tait mise en �tat de si�ge jusqu�� la lib�ration des 24 d�tenus, les t�tes pensantes du mouvement, il y a 29 ans. �A leur lib�ration (les 24 d�tenus, ndlr), tout le monde avait vite vu qu�il devenait imp�ratif que le Mouvement se dote d�une plateforme qui permette de rassembler toutes les forces. C��tait ce � quoi �tait destin� le Congr�s de Yakouren�, tenait � rappeler l�invit� de B�ni-Yenni avant de lancer que �si le pouvoir avait appliqu� la moiti� de ce qui fait la plateforme de Yakouren, l�Alg�rie n�en serait pas l� aujourd�hui�. En d�finitive, pour clore son intervention sur les origines et les acquis du Printemps berb�re, A�t- Hamouda pr�f�rera s�en remettre aux historiens pour �situer les erreurs, telle celle ayant fait que nous n�ayons pas su aller vers des personnes qui n��taient pas politiquement en accord avec nous��. Le Printemps berb�re et tout ce qu�il suscite comme d�bats est �videmment un th�me intarissable, mais la soif de conna�tre les tenants et les aboutissants, du moins en partie, de l�actualit� que la majorit� dit �subir�, l�invit� des militants et sympathisants du RCD ne pouvait pas ne pas r�pondre � l�invitation consistant � livrer ses convictions et ses points de vue. Comme d�habitude, Nouredine A�t-Hamouda ne se fera pas trop prier pour jouer son r�le de pol�miste inv�t�r�. Et l�, il n�y est pas all� par trente-six chemins pour choisir son introduction. �Il vient � Tizi-Ouzou pour nous dire je ne sais pas qui a tu� lors des �v�nements de 2001. A croire que c�est un ministre �tranger aux affaires de l�Alg�rie qui parle ainsi, ou bien c�est un mensonge immense ou encore on veut nous prendre pour ce que nous ne sommes pas�, tancera le d�put� RCD avant d�ironiser sur la visite de Bouteflika � Tizi-Ouzou pour les besoins de la campagne �lectorale de la derni�re pr�sidentielle en mettant en exergue l�impressionnant dispositif de s�curit� mis en place � l�occasion. �Le pouvoir a-t-il peur � ce point de sa population ?� se demandera le conf�rencier. Un comportement du pr�sident de la R�publique que l��lu � l�APN assimile � du m�pris �Ce m�pris qui fait qu�il ne se passe pas un jour sans qu�une �meute �clate dans l�Alg�rie profonde, et quand on voit la mani�re avec laquelle le pouvoir r�pond aux dol�ances des populations, on est tent� de croire qu�il a un compte � r�gler avec son peuple (..)�, argue Nouredine A�t- Hamouda. Apparemment, personne n�arrivera � �ter de l�esprit de ce dernier l�id�e selon laquelle le pouvoir a un contentieux particulier avec la Kabylie et tout ce qui s�est d�roul� durant la derni�re campagne �lectorale illustre parfaitement ce fait aux yeux de A�t-Hamouda qui ne se privera pas d��taler une s�rie d�accusations � faire dresser les cheveux sur la t�te � tous ceux ayant plaid� la cause du pr�sident de la R�publique � Tizi-Ouzou, dont des anciens du RCD. Dans son r�quisitoire, le d�put� RCD a r�serv� de longues minutes au ministre de l�Int�rieur. �Il nous en veut d�avoir �rig� le drapeau noir. Il a menac� de nous ester en justice. Alors, qu�attend-il pour le faire ?� lan�a alors l�ami de Sa�d Sadi, d�un coup aussi prolixe que remont� contre celui dont dira �il nous co�te en soins � l��tranger l��quivalent de quoi construire un lyc�e tous les six mois (�)�. �Se faire soigner dans des h�pitaux fran�ais, n�est-ce pas l� une insulte aux martyrs ? S�entourer des portraits de Didouche Mourad, Abane Ramdane et Larbi Ben M�hidi pour faire accroire que ces illustres hommes sont avec vous, n�est-ce pas une insulte aux martyrs ?� Visiblement vert de col�re, l� Nouredine A�t- Hamouda promet au ministre qu�il est pr�t � se mesurer � lui sur le terrain qu�il veut. Incontr�lable, il remettra sur la table la pol�mique quant au nombre de martyrs de la R�volution. �Je persiste et je signe, il n�y a pas 1,5 million de martyrs. Il aurait fallu 400 morts par jours pour que la France fasse autant de martyrs qu�on veuille le faire croire�, s�exclamera le d�put� RCD pour ensuite lancer son terrible �les jeunes Alg�riens, aujourd�hui, pr�f�rent d�fier la mort en traversant la M�diterran�e que de vivre chez eux, cela dit tout sur l��chec de ce pouvoir (�)�. Puis, avant de se pencher de nouveau sur le contentieux avec Zerhouni � l�adresse duquel, en termes crus et dits en alg�rien, il (re)lancera le d�fi d�ester le RCD en justice, Nouredine A�t-Hamouda r�servera quelques piques � Ahmed Ouyahia, coupable d�avoir qualifi� de tra�tres les tenants du boycott lors de la derni�re pr�sidentielle et qui s�est plu � faire de Sa�d Sadi et A�t-Ahmed ses cibles privil�gi�es durant la campagne. Une longue intervention, aux allures de r�quisitoire donc, suivie, il faut le souligner, dans un silence religieux tellement les pr�sents �taient �scotch�s� par le ton du d�put� et vice-pr�sident de l�APN.
M. Azedine

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