R�gions : COL�RE DES CITOYENS � ANNABA
Le wali tente d�apaiser les esprits


Dans un but �vident de calmer les esprits surchauff�s ayant donn� lieu ces derni�res semaines � des actes de violence et d��meutes enregistr�s dans diff�rentes communes de la wilaya dont celle du chef-lieu, un d�bat a �t� engag� dimanche par le wali.
Y ont particip� les membres de l�ex�cutif de wilaya, les �lus de l�Assembl�e populaire de wilaya et des douze communes, et les repr�sentants de la soci�t� civile r�unis en associations de quartier. Cette rencontre, � laquelle ont �galement pris part des chefs d�entreprise, des banques et des syndicalistes, a permis de mettre en relief plusieurs �l�ments d�terminants. Ils ont �t� r�v�l�s par le directeur de l�ex�cutif et ses proches collaborateurs qui ont soulign� que bon nombre de secteurs li�s au d�veloppement de la wilaya ont �t� n�glig�s. Il s�agit notamment des infrastructures li�es � l�emploi, le logement, l��ducation, l�enseignement, la formation professionnelle, l�apprentissage, l�environnement et la qualit� de vie de la population. Ce que prouve du reste le travail d��valuation �tabli par la direction de la planification dans le domaine de l�utilisation des cr�dits destin�s au Plan de d�veloppement des communes. Il en a r�sult� que des communes ont �t� dans l�incapacit� de faire face � toutes les difficult�s, de moduler leurs actions en fonction des moyens mis � leur disposition et de d�terminer l�emploi de ces moyens pour une plus grande efficacit� � m�me de r�pondre aux attentes des habitants de la wilaya. Les enveloppes financi�res annuellement allou�es dans ce cadre sont tr�s importantes. Il ressort que de 1999 � 2008, la wilaya de Annaba a consomm� 18 000 milliards de dinars, r�alis� 51 000 logements et accord� aux douze communes 850 milliards DA. Dans son intervention, le directeur de la r�glementation et de l�administration g�n�rale a pr�cis� que les cr�dits d�intervention engag�s par secteur ont �t� en constante progression. Cette derni�re est le r�sultat de la poursuite, ces dix derni�res ann�es, de l�innovation budg�taire et financi�re qui a permis de d�gager des Autorisations de programme (AP) et des Cr�dits de paiement (CP) cons�quents. Elle n�a, cependant, pas permis d�atteindre les objectifs trac�s faute d�actions de la majorit� des communes. Celle du chef-lieu de wilaya figure en t�te de liste pour �tre � l�origine de l�immobilisation inutile des AP destin�es � des op�rations planifi�es. La consommation des AP et des CP par la commune d�Annaba n�a pas d�pass� les 20% au moment o� les attentes des citoyens sont immenses. �L�innovation dans la gestion des moyens financiers engag�s par la wilaya aurait d� permettre la mise en �uvre rapide des engagements de l�Etat pour le d�veloppement �conomique local et l�am�lioration des conditions de vie de la population. C�est dans ce cadre que les concepteurs locaux du plan de d�veloppement avaient pris des dispositions pour assurer une meilleure compl�mentarit� entre les actions et les diff�rents secteurs d�intervention dont celui des communes�, a indiqu� Mohamed Ghazi, wali d�Annaba qui avait pr�sid� les d�bats. Il a par ailleurs soulign� les efforts consentis par son administration pour un meilleur d�veloppement �conomique, le soutien � l�agriculture, au tourisme, � la p�che, aux infrastructures de base, � l�am�nagement du territoire et du foncier ainsi qu�� la valorisation de l�environnement et du cadre de vie des habitants. Dans leurs r�trospectives, les directeurs de la planification et celui de l�administration g�n�rale ont longuement insist� sur les moyens mis en �uvre et visant � augmenter la comp�tence des gestionnaires. �Le titre de 1er p�le de d�veloppement national a �t� attribu� par les plus hautes autorit�s du pays � notre wilaya. C�est dans ce cadre qu�une enveloppe financi�re lui a �t� d�gag�e durant la d�cennie �coul�e. De l�ordre de 18 000 milliards DA et destin�e au d�veloppement �conomique, elle t�moigne du souci qu�accordent les d�cideurs � la coh�rence et � la compl�mentarit� des politiques de la wilaya dans sa strat�gie d�ensemble. Je m��tonne que certaines communes n�aient pas mis en pratique les comp�tences existantes � leur niveau.� Les d�bats qui ont suivi ont �t� tr�s r�v�lateurs de la situation de la wilaya d�Annaba. Des repr�sentants d�association ont, en effet, d�nonc� les actes de corruption s�vissant � diff�rents niveaux de l�administration de l�Etat. �La population annabie ne conna�t pas la majorit� de ses �lus. Alors que les portes du cabinet du wali sont grandes ouvertes devant nous, celles de nos �lus sont toujours ferm�es. Exception faite d�un seul �lu de l�APN, cette m�me population ne conna�t pas ceux cens�s la repr�senter � l�APN et au S�nat. D�ailleurs, malgr� l�importance de cette rencontre, ils sont absents. Cela est r�v�lateur du peu d�int�r�t qu�ils accordent � leurs administr�s�, interviendra un membre d�une association. Comme pour consolider cette affirmation, le jour m�me, les �l�ments de la brigade de r�pression du banditisme de Sidi Amar proc�daient � l�arrestation du 1er vice-pr�sident de l�APW. Selon nos informations, il est accus� de divers d�lits dont celui du trafic d�influence, d�enrichissement illicite et de corruption.
A. Bouacha

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