
Actualités : COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PRESSE Mihoubi rend hommage aux victimes de la profession
Pour commémorer la Journée internationale de la presse, le secrétaire d’Etat chargé de la Communication, Azzeddine Mihoubi, a déposé hier une gerbe de fleurs au niveau de la place de la Liberté-de-la-Presse, à Alger, à la mémoire des journalistes décédés. Salima Akkouche (Alger) - A l’instar du reste du monde, l’Algérie a célébré hier la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cependant, cette journée de célébration s’arrête au dépôt de gerbes de fleurs, aux commémorations et aux discours de promesses de changement. Des changements qui n’arrivent toujours pas. Ainsi, le secrétaire d'Etat chargé auprès du Premier ministre de la Communication, M. Azzeddine Mihoubi, n’a pas échappé à la règle. Venu pour une cérémonie en mémoire des journalistes victimes de la profession, avec une délégation composée de journalistes, d’éditeurs et de directeurs d’organes de presse, à la place de la Liberté de la presse, il a réitéré la volonté des pouvoirs publics d’œuvrer pour l’amélioration de la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier. M. Mihoubi a rappelé les engagements du gouvernement pris dans ce sens, tout en soulignant, dans ce contexte, les avancées réalisées dans le domaine de la profession. Mihoubi, qui a promis d’organiser le métier, a également parlé de l’abrogation du délit de presse, de la révision du code de l’information et de l’amélioration des conditions de vie des journalistes. Néanmoins, des questions restent en suspens du fait que Mihoubi ne s’était pas exprimé autant qu’on aurait aimé. Il a parlé d’une carte nationale de journaliste pour «libérer la profession des parasites». Mesure qui permettra, selon lui, «un assainissement dans les rangs des journalistes, et des dispositions juridiques régissant le secteur plus actualisées, assouplies et harmonisées pour être au diapason avec les mutations actuelles». De son côté, le président de la République, dans son message à la presse samedi dernier, a annoncé qu’il allait revoir la loi sur l’information qui devra assurer plus de liberté et un professionnalisme garanti pour les journalistes. «Un texte qui doit être adapté aux nouvelles donnes, à la lumière des expériences vécues par l'Algérie, de manière à conforter la liberté de la presse selon des critères professionnels et la logique du marché.» Mais que signifient ses propos ? Celui qui a promis plus de respect et de soutien à la corporation entend-il par là la fin des harcèlements judiciaires à l’encontre des professionnels de la presse ? Les affirmations sur le renforcement de la liberté de la presse permettront- elles de «libérer» la parole ? Seul l’avenir pourra répondre à ces interrogations essentielles. S. A.
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