Le Soir Auto : Chrysler jette l��ponge

La proc�dure par laquelle une entreprise se d�clare en cessation de paiement est normalement exceptionnelle, et souvent pr�lude � la liquidation, mais ce ne sera pas le cas ici. Tout pourtant est exceptionnel dans cette affaire, � commencer par le fait que ce soit le pr�sident des Etats- Unis qui annonce la mise en faillite de l'entreprise ! Pilot� par l'homme le plus puissant du monde, ce d�p�t de bilan devrait donner un exemple in�dit (quoiqu'on ignore encore les d�tails) d'une m�thode de red�marrage d'une entreprise en donnant la priorit� � ses employ�s, et � son futur plan produit, plut�t qu'� ses banquiers et divers cr�anciers.
Entreprise de plus de 80 ans avec des dizaines de milliers d'employ�s dans plus de 100 pays, le groupe Chrysler, qui comprend Dodge et Jeep, a des milliers d'obligations. Contrats de travail, pensions de retraites des anciens employ�s, frais m�dicaux du personnel, contrats avec les fournisseurs, cr�ances aupr�s de divers �tablissements de cr�dit et banques, la liste est longue. Mais avec la proc�dure de faillite, tout est remis � plat, et tout ce qui �tait fix� et obligatoire redevient n�gociable, voire... annulable, apr�s une simple d�cision de justice. Dans son discours, le pr�sident Obama a clairement indiqu� sa d�sapprobation devant les hedge funds � qui Chrysler doit de l'argent, et qui refusaient de ren�gocier cette dette quand les ouvriers ont accept� des baisses de salaires. Ils (et eux seuls) risquent maintenant de tout perdre.

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