Contr�le renforc� � l�entr�e de la cour de Tizi- Ouzou dans la matin�e d�hier. Motif de cette effervescence inhabituelle, la pr�sence de l�ex-num�ro deux du FIS dissous, Ali Benhadj, venu assister au proc�s de son fils, Abdelkahar, appel� � compara�tre en compagnie d�un groupe de terroristes activant au sein de la katibat El Farouk, une phalange qui active � Tizi-Ouzou et dans les maquis situ�s � la p�riph�rie sud-ouest.
Pr�s d�une quinzaine de terroristes sont concern�s par ce proc�s auquel �taient pr�sents deux accus�s, Sa�di Abdelhakim et C. Youcef qui comparaissaient en tant que pr�venus libres. Appartenance � groupe terroriste arm�, d�tention d�armes de guerre, attaque � main arm�e, assassinat volontaire avec pr�m�ditation, enl�vement et extorsion de fonds sont les principaux chefs d�inculpation retenus contre les mis en cause, soup�onn�s d��tre impliqu�s dans les plus spectaculaires des actions terroristes que la r�gion de Tizi-Ouzou a v�cues depuis 2007. Parmi celles-ci, on citera l�attentat perp�tr� contre l�actuel wali de Tizi-Ouzou, au mois de novembre 2007, l�attentat au mois de mars de la m�me ann�e contre une patrouille de la Gendarmerie nationale qui se soldera par la mort de 6 gendarmes, le rapt effectu� � la p�riph�rie de Tizi-Ouzou d�un ing�nieur �gyptien en t�l�communication, dans le courant de la m�me ann�e 2007, attentat contre des gardes communaux de Tadma�t. Des faits retenus par l�accusation sur la base des aveux faits aux enqu�teurs et au juge d�instruction par le nomm� Sa�di Abdelhakim, sur lesquels il reviendra au motif que les enqu�teurs lui ont extorqu� ces informations par l�usage de la torture. Il se montrera �vasif, se contredisant quelquefois devant la pr�sidente du tribunal qui le pressera de questions pour reconstituer son parcours de terroriste et sa vie et son quotidien de terroriste dans les maquis de Tizi-Ouzou. Natif d�El-Harrach, le mis en cause dit avoir rejoint les maquis, en 2006, suite � l�influence et � l�insistance d�un certain Abdellah, un terroriste repenti qui �m�a promis beaucoup d�argent en contrepartie de mon engagement au sein des groupes terroristes�, dira-t-il � la juge qu�il tentera de convaincre qu�il a �t� affect� au maquis � des t�ches domestiques (cuisine, corv�e de bois et d�eau�), ajoutant qu�il n�a particip� � aucun de ces attentats. A la question de savoir s�il conna�t les terroristes avec lesquels il �tait au maquis et ceux qui sont impliqu�s dans les attentats, il dira les conna�tre seulement de r�putation ou par leur nom de guerre. Il se montrera �vasif et se contredira m�me sur les circonstances de sa blessure et de son arrestation par les services de s�curit�. �Ils m�ont tir� dessus alors que je m�appr�tais � me rendre�, dira-t-il. Le procureur a requis contre lui et son coaccus�, C. Youcef, que ses avocats ont pr�sent� comme victime d�une erreur sur la personne, car confondu avec un terroriste toujours en activit�, la peine de prison � perp�tuit�. Apr�s d�lib�ration, le tribunal prononcera l�acquittement pour C. Youcef et dix ans de prison ferme contre Sa�di Abdelhakim. La peine capitale a �t� prononc�e par contumace � l�encontre de 13 autres mis en cause, dont le fils de Ali Benhadj, et qui sont toujours en fuite.
S. A. M.

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