Culture : CENTRE CULTUREL FRAN�AIS DE ANNABA
Rencontre avec le journaliste et auteur Ma�mar Farah


Jeudi apr�s-midi, l�auteur et journaliste Ma�mar Farah �tait face � un public essentiellement du milieu intellectuel de la ville de Annaba, parmi lequel il y avait beaucoup de jeunes, des universitaires, des cadres et quelques retrait�s, pour d�battre de l�ensemble de ses �uvres, de la profession journalistique et de bien d�autres sujets ayant trait � la vie politique nationale.
Il r�pondait � une invitation du Centre culturel fran�ais (CCF) de Annaba faisant suite au souhait de ses adh�rents de rencontrer le chroniqueur et billettiste du Soir d�Alg�rie. Dans sa pr�sentation de M. Farah, Djamel Marir, responsable de l�action culturelle au CCF d�Annaba, a tenu � souligner la forte personnalit�, la sensibilit�, l�int�grit� morale et l�honn�tet� intellectuelle de l�homme, sa disponibilit� et sa modestie. Sans complaisance et dans un style qui lui est propre, l�auteur de Le R�ve Sarde et Cap Rosa, entre autres �uvres qu�il a produites, �voquera bri�vement sa longue et riche carri�re de journaliste, d�abord au sein de plusieurs titres de la presse publique, avant de tenter l�aventure en fondant avec quelques copains le premier journal ind�pendant du pays au moment de l�ouverture en 1989 du champ m�diatique national. Cet interm�de ferm�, l�homme � la plume ac�r�e r�pondra aux diff�rents questions de l�assistance. Celle-ci tenait � conna�tre le point de vue de l�invit� sur des questions nationales li�es � la d�mocratie, � la culture et au r�le des m�dias dans la transmission des pr�occupations des citoyens aux d�cideurs. Les pr�sents voulaient le voir s�exprimer sur tous ces probl�mes, mais �galement sur les choses de la vie. M. Farah s�est, de prime abord, interrog� sur la volont� r�elle des d�cideurs quant � une prise en charge s�rieuse des probl�mes des citoyens, et ils sont nombreux et urgents, rel�vera- t-il. Ils ont pour nom le ch�mage, le logement, l��ducation, la culture, la sant�... �Les Alg�riens ont mal dans leur peau. Je suis en contact quotidien avec la population et je sais de quoi je parle. Une totale indiff�rence est affich�e par les pouvoirs publics � l��gard des citoyens en g�n�ral et des jeunes en particulier, ce qui a fait na�tre chez ces derniers un grand d�sespoir. D�o� leurs malheureuses tentatives de traverser la mer, au p�ril de leur vie. Ils ne croient plus en leur pays, qui leur tourne aujourd�hui le dos. Pourtant leur avenir doit �tre ici chez eux, et non pas dans un pays �tranger�, dira Ma�mar Farah. Abordant ensuite le concept de la libert� de la presse, il affirmera que cette libert� est toute relative. Le pouvoir de l�argent a remplac� celui du politique. Il citera, � ce propos, l�exemple du journal fran�ais Lib�ration qui, fond� par des intellectuels, a fini par �tre rachet� par des gens de la grande finance. A l�issue de cette rencontre, le r�dacteur des succulentes Pause-caf� a r�pondu aux demandes de nombreux lecteurs en se pr�tant � une s�ance de d�dicaces de sa dizaine d��uvres. Au souhait exprim� par les responsables du CCF d�Annaba de le revoir encore dans leur �tablissement, M. Farah a promis d�y revenir � chaque fois qu�on le sollicitera.
A. Bouacha

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