Culture : Des universitaires du Maghreb parlent du th��tre d�expression amazighe

Des universitaires, chercheurs et sp�cialistes de l�art dramatique du Maroc, de Tunisie et d�Alg�rie ont donn�, le samedi 9 mai, leurs points de vue sur le th��tre d�expression amazighe, et ce, dans le cadre des journ�es maghr�bines organis�es, � cet effet, � la maison de la culture Mouloud- Mammeri, du 7 au 10 mai.
Parmi la dizaine de conf�rences programm�es � cette occasion, nous avons pu assister � 4 donn�es, samedi 9 mai, par les Dr Mohamed Ben Abdeljaouad de Tunisie, Khalid Bouichou du Maroc, et Melliani El-Hadj et Sa�d Chemakh d�Alg�rie. Ces 4 conf�renciers ont pass� en revue la sp�cificit�, l�identit�, la r�trospective du th��tre d�expression amazighe au Maroc et en Alg�rie. Tr�s protocolaire, l�h�te tunisien a �lud� l�intitul� de sa communication pour parler du th��tre en g�n�ral comme mode d�expression artistique universel, ind�pendamment des langues utilis�es �voquant, par ailleurs, le soutien de l�Etat au d�veloppement du th��tre, notamment � partir de l�institution du festival de Carthage. Signalant l�inexistence du th��tre amazigh dans son pays et en Libye, il s�est interrog� sur le pourquoi de la distinction introduite dans l�intitul� des journ�es maghr�bines, le th��tre �tant � ses yeux un langage universel, demandant �galement � l�assistance. �Quel th��tre voulonsnous, pour qui et pour quoi faire ?� L�identit� du th��tre amazigh, th�me d�velopp� par le Dr Melliani, fut, elle, tr�s acad�mique et controvers�e. Ce deuxi�me conf�rencier a tent�, par un ensemble de questions, de situer en quoi ce th��tre diff�re des autres. Est-ce par le patrimoine, la chanson, le conte, la po�sie, les formes rituelles�? Ces formes primaires de la folklorisation ont perdu de leur fonctionnalit� ; perdues par la modernit�, dira-t-il, suscitant quelques contestations parmi les pr�sents. �Si c�est par l�espace et l�histoire, il faut non seulement bien les conna�tre mais aussi les int�grer dans leur diversit� sans censure�, souligne-t-il.Il termine en valorisant le r�le de la chanson et de la radio qui ont contraint les auteurs et les interpr�tes � l��criture. Sa�d Chemakh et Khalid Bouichou ont centr� leur attention respectivement sur l�inventaire des pi�ces th��trales et sur l�exp�rience alg�rienne et marocaine, aussi int�ressantes l�une que l�autre, en mati�re de production de th��tre amazigh. Les d�bats se sont concentr�s sur les notions d�esth�tique, privil�gi�e par l�un des conf�renciers, de fonctionnalit� th�matique, sur la langue � utiliser, sur le rapport de l�amazigh avec l�autre repr�sent� par l�occidental, le pouvoir ou l�arabophone, sur les entraves que rencontre le th��tre amazigh, sur la censure, sur les raisons du manque de continuit� dans la production. L�intitul� �Th��tre d�expression amazighe� s�est av�r� ambigu, car ce n�est pas seulement l�expression qui est amazighe mais le message politique, culturel et sociologique aussi.

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