Cette structure a �t� mise sur pied en 2002 avec comme pr�sident un professeur de lettres arabes, M.Achite Henni, tr�s respect� pour son �rudition et son �ge. Mais vu les r�sultats peu reluisants, on ne peut pas dire que ce conseil a �t� un �l�ment mobilisateur pour la chose culturelle dans la r�gion.
Pas de cin�ma pour raison de salles d�saffect�es, ayant chang� de vocation, et un th��tre timide, sans aucun titre qui peut �tre retenu par la m�moire, sauf peut-�tre les Saltimbanques, une adaptation du Chant du cygne de Tchekov, tout cela pour illustrer le vide sid�ral en mati�re de cr�ation artistique. Les rares intellectuels qui se sont aventur�s sur ce terrain mouvant ont en eu pour leurs frais. L'ostracisme a la peau dure. Dans un tel environnement, il ne faut pas s'attendre � des miracles. Sous la f�rule d'une direction de la culture compl�tement � c�t� de la plaque, la wilaya se pr�sente frileusement aux joutes de �Alger, capitale de la culture arabe�. Habitu�e d�j� aux calamit�s naturelles, Chlef va essuyer un autre cataclysme culturel. Ce qui va se traduire par une place de bonne derni�re au classement des wilayas engag�es. M. Ghazi, wali de l'�poque, ne m�che pas ses mots : �Le conseil culturel que j'ai initi� personnellement n'a pas donn� les r�sultats escompt�s, car il a �t� d�tourn� de sa vocation premi�re.� Malgr� les sommes d�bloqu�es par le minist�re de tutelle, le renouveau culturel tant attendu n'a pas vu le jour. D'aucuns diront qu��il a �t� �touff� dans l'�uf�. Les �changes inter-wilayas n'ont apport� aucun souffle nouveau. Le marasme et l'inertie sont ma�tres du terrain. On peut noter des r�alisations flambant neuves comme le mus�e r�gional, le th��tre de verdure de T�n�s, la biblioth�que de wilaya, qui sont autant de repoussoirs pour les habitants de Chlef, tant les leviers pour les r�concilier avec la culture sont inop�rants. Seul un petit cercle litt�raire initi� par M. Boudia, �crivain, a fait de la r�sistance.
Medjdoub Ali

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