Actualit�s : MAIN-D��UVRE �TRANG�RE EXER�ANT EN ALG�RIE
La ruse des compagnies �trang�res


Les entreprises �trang�res install�es en Alg�rie et engag�es dans des secteurs pourvoyeurs d�emplois respectent- elles r�ellement la l�gislation r�gissant le recrutement de la main-d��uvre ? Selon des sources proches de l�Agence nationale de l�emploi (ANEM), �un grand nombre d�entreprises �trang�res usent de certains proc�d�s pour enfreindre la r�glementation�. Cons�quence : la main-d��uvre �trang�re �tablie en Alg�rie est pass�e de 543 en 1999 � 45 000 en 2009.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) -La derni�re �op�ration de recrutement� en date et largement m�diatis�e est relative au recrutement de 7 050 ouvriers �hautement qualifi�s�. A l�origine de cette �d�marche�, trois compagnies intervenant dans le secteur du b�timent travaux publics et hydrauliques (BTPH). Il s�agit de la sud-cor�enne Daewoo, de la canadienne SNC Lavalin et du consortium japonais Cojaal. Selon des sources, ces trois compagnies ont fait appel � une soci�t� de recrutement bas�e en Libye pour embaucher 7 050 ouvriers. Ainsi, Daewoo projette de recruter 5 650 employ�s qualifi�s philippins dont des ing�nieurs �lectriciens, des soudeurs, des plombiers, des menuisiers et des ma�ons pour un projet d�implantation d�une oasis � Boughezoul, dans la wilaya de M�d�a, pour un montant de 569,3 millions de dollars d�une dur�e de 3 ans. Cette m�me compagnie est charg�e �galement de la construction du projet Alger Medina Pour sa part, le consortium nippon Cojjal, qui emploie actuellement 2 150 employ�s philippins, envisage d�en recruter 600 autres pour ses projets routiers � l�est du pays, alors que la soci�t� SNC Lavalin a demand� le recrutement de 800 employ�s philippins pour son projet de construction d�un barrage � Blida et qui s�ajouteront � 300 autres d�j� en place.
�Des arguments pour contourner la r�glementation�

Or, lors d�une tourn�e effectu�e au niveau de certaines agences situ�es dans la capitale, on a appris que des dizaines de demandes de recrutement d�ouvriers qualifi�s dont des ma�ons, des coffreurs ou encore des pl�triers sont en instance. �Il est vrai que ces entreprises �trang�res se rapprochent de nos agences, mais elles avancent des arguments peu convaincants, celles-ci cherchant � enfreindre la r�glementation�. �Il y a quelques jours, une entreprise �trang�re engag�e dans des grands travaux du b�timent s�est pr�sent�e � nos structures pour recruter des coffreurs. Toutefois, l�op�ration n��tait pas concluante sous pr�texte que les coffreurs nationaux ne sont pas qualifi�s, autrement dit pas instruits. C�est un argument qui ne tient pas la route�, nous confie une employ�e de l�Anem. R�gie par les dispositions du d�cret ex�cutif n� 06/77 du 18 f�vrier 2006, l�Agence nationale de l�emploi est charg�e de l'organisation, de la gestion et de la r�gulation du march� de l'emploi, dans le cadre de la mise en �uvre de la politique nationale de l'emploi d�cid�e par le gouvernement. A ce titre, elle joue un r�le charni�re dans l'articulation �formation- entreprise-emploi�, et constitue l'instrument privil�gi� de l'Etat dans la mise en �uvre de ses pr�rogatives de r�gulation et d'observation du march� du travail.
Les �gyptiens et les Philippins talonnent les Chinois

La gestion de la main-d��uvre �trang�re �tablie en Alg�rie est confi�e � la sous-direction de la main-d��uvre �trang�re des donn�es relatives � la situation de l�emploi des travailleurs �trangers en Alg�rie, la tenue et la mise � jour du fichier national de la main-d��uvre �trang�re en vue de suivre son �volution. Ceci �tant, selon des informations recueillies aupr�s du d�partement du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, la r�partition des travailleurs �trangers par secteur d�activit� montre que 51% de la main-d��uvre �trang�re a investi le BTPH, 41,2% l�industrie, particuli�rement les hydrocarbures, 3,6% le secteur des services et 0,2% l�agriculture. Quant au tableau des qualifications, il r�v�le que 23% des travailleurs �trangers sont des cadres sup�rieurs. Les derniers chiffres officiels indiquent que 45 000 �trangers travaillent l�galement en Alg�rie repr�sentant quelque 105 nationalit�s. Les Chinois constituent la communaut� �trang�re la plus importante avec 45% des effectifs, suivis des Egyptiens (11%), puis des Italiens (3,5%), des Philippins, des Am�ricains, des Fran�ais et des Canadiens, dans une proportion de pr�s de 3% pour chacune de ces nationalit�s. Sur le plan de la r�partition g�ographique, quatre villes concentrent � elles seules 67% de la main-d��uvre �trang�re, � savoir Alger, Ouargla, Oran et Adrar. Alors que les wilayas d�Illizi, Skikda, Boumerd�s et de Mila en accueillent 15%. Le reste est r�parti � travers 35 wilayas. Seules les villes de T�bessa, Guelma, El-Oued et de Tindouf n�ont pas re�u de travailleurs �trangers.
A. B.
youcefabder@hotmail.com

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