Vox populi : L��DITO D�UN LECTEUR
Libert� d�expression et libert� de presse


La libert� d�expression est un des fondements essentiels d�une soci�t� d�mocratique. Mais pour qu'il y ait une libert� d'expression dans un pays, il faut tout d'abord que celui-ci jouisse d'une vraie d�mocratie et que celle-ci ne soit pas bafou�e au moindre pr�texte. L�objet de cette libert� est le droit d�avoir son opinion, de l�exprimer sans se voir opposer des restrictions ou la censure pour des consid�rations culturelles, religieuses, ethniques, socio-�conomiques ou politiques.
Bien s�r, il y a des limites. En effet, il y a libert� d�expression et libert�s dans l�expression. En clair, on peut s�exprimer sur n�importe qui et n�importe quoi � la seule condition que ce que l�on exprime ne soit pas calomnieux ou diffamatoire qui porte atteinte � la r�putation d�une personne, � son honneur, etc. En fait, comme on le souligne souvent, la libert� de chacun doit s'arr�ter l� o� commence celle des autres. Historiquement, la libert� d�expression s�est principalement d�velopp�e autour de la libert� de la presse. La libert� d�expression et la libert� de la presse sont consid�r�es, par l�Unesco, en tant que droits fondamentaux de l'�tre humain, une des actions phares de l'Unesco dans ce domaine a �t� la proclamation en 1993, par l'Assembl�e g�n�rale des Nations Unies, d'une Journ�e mondiale pour la libert� de la presse, c�l�br�e le 3 mai. Une occasion pour, notamment, encourager et d�velopper des initiatives en faveur de la libert� de la presse, et d��valuer l��tat de la libert� de la presse � travers le monde. Chez nous, on ne peut parler de libert� d�expression en Alg�rie que depuis 1990 o� la nouvelle loi sur la libert� de la presse a �t� promulgu�e. Cette loi permettait la cr�ation de journaux ind�pendants. La plupart des grands journaux qui existent aujourd�hui ont �t� cr��s � cette �poque-l�. Une v�ritable libert� d�expression s�est exerc�e alors, les journaux avaient un vrai sens critique. L��tat d�urgence et la promulgation d�un arr�t qui restreignait les libert�s publiques et par cons�quent la libert� de la presse seront le commencement de la fin de cette belle embellie d�mocratique. Aujourd�hui, le champ m�diatique s�est ferm� un peu plus et les m�dias audiovisuels sont toujours, dans les faits, objet de monopole. Aux journaux ind�pendants sont venus se greffer d�autres quotidiens qui sont proches du pouvoir. C�est ainsi que de nombreux journaux ont �t� cr��s ces derni�res ann�es et dont le seul but est de glorifier. Ces journaux, qui ont un lectorat moindre, vivent gr�ce � la subvention indirecte de l�Etat. D�autres, deux ou trois quotidiens sportifs, ternissent l�image du journalisme alg�rien en s�adonnant, pour des motifs mercantilistes et r�gionalistes, � un jeu d�plaisant qui peut susciter des cons�quences malheureuses. En plus de la censure de l�Etat, il y a une nouvelle censure qui fait mal, c�est celle des annonceurs publicitaires priv�s. Dans tout cela, les journaux qui gardent r�ellement leur ind�pendance, sont tr�s peu, dont Le Soir d�Alg�rie qui, malgr� toutes les emb�ches, continue de faire le bonheur de ses lecteurs. Rappelez-vous ce que disait Charles P�guy : �Celui qui sait la v�rit� et qui ne gueule pas la v�rit� se fait complice des escrocs et des faussaires.�
B. Mohamed (Chevalley)

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable