R�gions : T�BESSA
Mis�re et malvie � Theveste


Avec les grandes chaleurs qui pointent � l�horizon, T�bessa est en qu�te de devenir un lieu inhabitable. L�exode rural et le d�veloppement d'un tissu urbain spontan�, anarchique et malsain ont fini par avoir raison de la ville qui suffoque et se d�bat dans environnement hostile.
En un mot, la ville n�arrive plus � vivre en harmonie avec ses possibilit�s r�elles ; elle est devenu un grand douar. L�inexistence totale de lieux de d�tente, de divertissement et de loisirs ont contraint la majorit� de ses jeunes � s��vader sous d�autres cieux. D�autres s�adonnent librement � la toxicomanie pour oublier leurs maux. Des jeunes filles � la fleur de l��ge se livrent � la prostitution. Quant � nos enfants scolaris�s, ce sont les salles de jeux qui les accueillent. Ces lieux de promiscuit� non conformes aux prescriptions r�glementaires sont les causes essentielles de l�absent�isme, de l��chec scolaire et le cadre id�al de la p�dophilie. C�est la rue qui les abrite et nos �lus � qui la puissance publique � conf�r� l'autorit� d'agir sont loin d�ignorer ce d�p�rissement et cette d�cadence. Sinon, comment expliquer la disparition du parc d�attractions de la ville, cette infrastructure qui a toujours �t� un cadre id�al de divertissement et de loisirs avec ses �quipements tr�s sophistiqu�s de jeux et de distractions ; �quipements qui ont �t� compl�tement d�t�rior�s et leurs pi�ces myst�rieusement disparues depuis plus de 5 ann�es. Quant � la grande roue, elle a �t� vendue en 2004 au parc d�attractions de S�tif � un prix d�risoire de 40 millions de centimes, et l�assiette du parc est devenue un champ de p�turage et le lieu de pr�dilection des toxicomanes et des alcooliques. Quand au parc familial de loisirs, route de Constantine, il est ferm� depuis plus de 3 ann�es pour des raisons que l�on ignore. Pour ce qui est des aires de jeux, implant�es au niveau de certaines cit�s urbaines, elles sont devenues des d�potoirs sauvages, cons�quence du laxisme et de l'incoh�rence de nos responsables. Concernant la station thermale d�El- Hammamet, � 19 km au sud-ouest du chef-lieu, un site datant de la p�riode turque et qui depuis des ann�es �tait un p�le attractif de visiteurs et de malades venant de tous les coins du pays, elle est depuis une d�cennie compl�tement � l'abandon et ses sources ont tari. La b�tisse en ruine et les eaux d�tourn�es, les forages entrepris sur le p�rim�tre en sont les causes puisque c�est l�eau min�rale d�tourn�e qui a jailli dans ces projets au d�triment d�une infrastructure qui aurait constitu� une grande ressource touristique. Nonobstant, les sites paradisiaques que renferme la r�gion de Hammammet, avec ses importantes nappes phr�atiques et ses terres fertiles compl�tement d�laiss�es et inexploit�es. Idem pour la commune de Bekkaria, qui, � un moment donn�, a �t� un lieu d��vasion pour toutes les familles t�bessies durant les vacances et les week-ends pour go�ter aux plaisirs d�un paysage f�erique. Aujourd�hui, ce lieu a chang� de vocation avec ses deux h�tels, des cabarets et des bo�tes de nuit. En un mot, T�bessa a perdu et ses m�urs citadines et la frange juv�nile m�ne une vie infernale pour survivre en l�absence de lieux de d�tente et de loisirs malgr� les possibilit�s dont jouit la wilaya pour promouvoir ce cr�neau, dernier souci de nos responsables qui ont �t� maintes fois interpell�s, vainement. Aujourd�hui, l�antique Th�veste est compl�tement spoli�e par les rapaces de gain facile dont la roue de la fortune tourne toujours au d�triment de tout. Le territoire de l�antichambre des transactions frauduleuses ne cesse de s��tendre dans l'impunit� totale.
Sa�dallah Djamel

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