Actualit�s : CONF�RENCE DE PRESSE DU SNTE
L�enseignement primaire plong� dans le d�sespoir


Les �coles primaires sont au bout de l�explosion. Difficile est la fin de l�ann�e pour les enseignants charg�s de ce palier de l�enseignement public.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) -Hier, lors d�une conf�rence de presse, le Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE), a exprim� le ras-le-bol de ses fonctionnaires et leur impuissance � g�rer les programmes charg�s et combien difficiles pour les �l�ves et enseignants � la fois. La premi�re revendication des enseignants, qui d�ailleurs a �t� annonc�e par le ministre Benbouzid, lors de la conf�rence nationale d��valuation des programmes, est celle de la r�vision du volume horaire et par cons�quent la r�duction des programmes enseign�s dans les �tablissement primaires. Les instituteurs se disent ext�nu�s par les nombreuses t�ches, en dehors de l�enseignement, qui leur sont attribu�es tout au long de l�ann�e. Dans le primaire, contrairement aux �tablissements du moyen et du secondaire, les enseignants surveillent les �l�ves dans les classes, pendant les heures creuses et les absences des enseignants, ainsi que durant la r�cr�ation, les accompagnent � la cantine et leur servent m�me � manger. Pas seulement, puisqu�ils sont �galement tenus de pr�parer les cours � la maison, corriger les copies et faire des heures suppl�mentaires les lundis et jeudis apr�s-midi, pour assurer les cours de rem�diation p�dagogique. Les enseignants soulignent, par la m�me occasion, l�affectation des instituteurs non form�s pour assurer les mati�res de dessin, sport et musique, ce qui donne des r�sultats fauss�s et d�sorient�s. Et au terme d�une ann�e de labeur, les enseignants crient au surmenage. Ils �taient nombreux � venir t�moigner, � la conf�rence du SNTE, de leurs d�boires quotidiens, pour le bon accomplissement de leur mission d��ducation. �Nous sommes la corporation la plus l�s�e des fonctionnaires �, a r�sum� le secr�taire g�n�ral de la section d�Alger du SNTE, M. A�t-Hamouda, pour qui le bien-�tre de l�enseignant est aussi celui des �l�ves. Pr�sents �galement dans la salle, les professeurs de l�enseignement moyen attirent, quant � eux, l�attention sur le niveau tr�s faible des classes de la premi�re ann�e moyenne, dont les programmes sont issus des r�formes. �Les r�sultats des deux premiers trimestres sont catastrophiques, comparativement aux �l�ves de la m�me ann�e et qui sont issus de l�ancien syst�me�, affirme un enseignant. Selon M. A�t-Hamouda, le SNTE ne laissera pas la situation pourrir plus qu�elle ne l�est aujourd�hui et la rentr�e sociale sera tr�s agit�e. �Il est malheureux et vexant d�avouer aujourd�hui qu�effectivement l��cole alg�rienne forme des terroristes. Ces accusations nous ont �t� longuement reproch�es et nous disons qu�il y a un peu de v�rit� dans tout cela, car nous n�arrivons plus � former des g�n�rations �quilibr�es �, avoue-t-il. Des d�clarations qui peuvent �tre dangereuses, mais qui ne refl�tent que la situation d�sastreuse de l�enseignement primaire notamment, o� les notions de la culture et des arts ont d�sert� les lieux depuis plusieurs g�n�rations.
R. M.

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