R�gions : APC DE BOUMERD�S
La police �conomique enqu�te


Passation ill�gale de march�, fausses d�clarations et dilapidation des biens publics ; les policiers de la brigade �conomique de Boumerd�s enqu�tent.

Le wali a, de son c�t�, ordonn� une inspection pouss�e. Ce sont des �lus de l�APC de l�ex-Rocher noir, notamment ceux affili�s au Parti des Travailleurs (PT) qui risquent de trinquer. Le dossier entre les mains de la police date de quelques mois. Il est question en effet de passation ill�gale de march�. Pour corser l�affaire, on murmure dans les couloirs de l�APC que la signature appos�e sur cette commande, par un �lu (vice-pr�sident), n�est pas conforme � la loi. Ce dernier n�a ni l�autorisation de l�assembl�e ni la qualification l�gale requise par le code communal. En outre, un d�l�gu� de l�opposition estime que les liens de parent� entre l�entrepreneur qui a r�alis� ces travaux et le signataire du bon de commande devraient int�resser les enqu�teurs. Nous d�tenons la copie du proc�s-verbal d�une r�union qui n�existe, selon les t�moignages recueillis, que dans la t�te des concepteurs de cette rencontre administrative. Cette r�union est suppos�e regrouper 5 membres de l�ex�cutif. Elle �tait consacr�e, selon ce PV, � l��tude de l�offre et la prise de d�cision pour le lancement des travaux d�am�nagement des alentours du bureau du pr�sident. Les motivations s�curitaires ont �t� avanc�es pour justifier ces travaux. Il �tait question d�une offre unique. Elle est estim�e � 4 168 468,51 DA. Comme nous l�avons vu plus haut, cette r�union n�a pas eu lieu. C�est du moins ce que soutiennent mordicus deux antagonistes cit�s dans ce PV. Les signataires au nombre de 3 de ce document de r�union sont du m�me parti politique : le PT de Louisa Hanoune. A noter par ailleurs que les enqu�teurs doivent r�soudre une �nigme en relation avec la p�riodicit� de ce PV. Il a �t� en effet dat� du 9 septembre 2008 mais inscrit dans les registres de la commune seulement en d�cembre 2008. Etrange, non ? L��nigmatique �tablissement du service fait par le technicien alors que celui-ci �tait, semble-t-il, en cong� ne manquera pas d�attirer probablement l�int�r�t des policiers. Selon nos derni�res informations, les collaborateurs du commissaire Toufik ont entendu deux �lus du PT. Pour m�moire, nous avions interrog�, � la naissance de cette affaire, le P/APC Sarni Mohand. Visiblement embarrass� par nos questions, il s��tait empress� de nous dire que le payement �tait suspendu. Il conc�dait en effet � demi-mot que la situation de ce march� �tait opaque. Or, quelques heures plus tard, le premier magistrat de la commune a �t� d�menti par une source s�re. Notre source nous avait certifi� qu�un payement partiel a �t� effectivement fait. De son c�t�, le wali de Boumerd�s a instruit, selon une source bien inform�e, l�inspection de la wilaya pour d�p�cher une �quipe qui sera charg�e d��plucher plusieurs dossiers g�r�s par cette municipalit�. La r�action du premier magistrat de la wilaya fait probablement suite � la d�marche de certains �lus qui ont, en vain, tent� de destituer le P/APC. Ils ont exig�, � l��poque ( le Soir du 17/2/2009) l�ouverture d�une enqu�te, �ventuellement judiciaire, sur la gestion de cette commune. La rue de l�ex-Rocher noir sp�cule d�ores et d�j� sur les affaires qui seront examin�es � la loupe par les fonctionnaires de l�inspection. Pour rappel, l�opinion publique de la localit� a �t� tenue en haleine durant plusieurs semaines par le scandale portant trafic des chalets. D�ailleurs, une plainte a �t� d�pos�e par le P/APC Sarni Mohand contre l�un de ses adjoints et n�anmoins colistier. Il est question par ailleurs de distribution ill�gale d�autorisations de construction de chopes commerciales, notamment au niveau de la RN24 � hauteur du village baln�aire du Figuier. De v�ritables bidonvilles sont �rig�s avec la b�n�diction des structures de l�Etat. Les inspecteurs auront � jeter un �il sur la passation des march�s. On murmure en ville que certains entrepreneurs ont trop de facilit�s pour d�crocher les march�s de r�alisations. Il y a �galement le pesant dossier des constructions illicites qui ne sont pas d�molies comme ce milliardaire qui a construit une villa ill�galement au beau milieu d�un ensemble d�institutions s�curitaires et civiles sans que personne ose lever le petit doigt. Ce qui fait a r�agir des citoyens. �On s�attaque au petit comme par exemple le propri�taire du caf� La Pergola qu�on a r�duit injustement au ch�mage mais on n�ose pas d�ranger ceux qui ont de l�argent�, dira un observateur qui suit l�actualit� de la localit�. Pour rappel, le P/APC s�est empress� de d�molir, sur injonction de la wilaya, ce caf� pour des improbables raisons s�curitaires. Le propri�taire avait re�u les garanties d��tre indemnis�. En bref, cette inspection, pour reprendre le commentaire d�un �lu de l�APC, aura du pain sur la planche.
Abachi L.

DON D�ORGANES HUMAINS
Appel � la cr�ation d�une association

Une action louable de solidarit� sera concr�tis�e ce jeudi. De simples citoyens et des m�decins, des sp�cialistes pour certains, de la wilaya de Boumerd�s s�associent dans un projet charitable. Ils lancent en effet l�appel pour la cr�ation d�une association de donneurs d�organes humains.
L�assembl�e g�n�rale constitutive de l�ADOTH35 (Association de donneurs d�organes et tissus humains) se tiendra ce jeudi � la maison de jeunes Sennani de Boumerd�s. La c�l�bration de la journ�e des donneurs de sang sera une occasion de faire appel aux bonnes volont�s pour s�impliquer dans cette action. En fait, c�est le projet datant de l�ann�e 2000 qui sera concr�tis�. �A l��poque, nous avons r�colt� une cinquantaine d�adh�sions. Mais nous avions constat� que notre pays n�avait pas les structures n�cessaires pour recueillir ces dons, nous avions estim�, alors, qu�il �tait inopportun de lancer cette action�, dira Djemaoune Noreddine, responsable de l�association des donneurs de sang. Pour le Dr Louni, qui a g�r� le service h�modialyse de l�h�pital de Thenia et qui a �t� t�moin de beaucoup de souffrances, c�est aussi un moyen d�encourager les pouvoirs publics � mettre en place la logistique n�cessaire au pr�l�vement d�organes humains. Ce jeune m�decin qui r�unit un consensus pour diriger cette nouvelle association affirme que l�anonymat entre donneur et receveur est le meilleur garant de la r�ussite de cette action charitable. Les initiateurs partent d�une fetwa datant de 2000 autorisant ces pr�l�vements pour cr�er cette structure encourageant et d�fendant les volontaires. �Ce serait bien d�encourager les volontaires par des bilans m�dicaux annuels gratuits�, estime le Dr Louni. Ce dernier a exclu l�affectation au secteur m�dical priv� de pr�l�vements. Dans le m�me sillage, il affirme que le commerce ill�gal d�organes humains dans notre pays est du domaine de l�impossible. �Si l�Etat n�a pas encore r�uni toute la logistique requise pour ce genre d�op�ration, comment un priv� pourrait-il pr�lever un organe, le transporter et le greffer sur un malade en toute s�curit� ?� Les futurs adh�rents ne pourront donc qu��tre tranquillis�s : leurs offrandes seront destin�es aux v�ritables malades.
A. L.

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