Actualit�s : LES WAKFS EN ALG�RIE
L�inventaire reste tributaire des archives de la France coloniale


�Il est temps que les Alg�riens puissent montrer plus d�int�r�t par rapport aux biens habous. D�abord, en contribuant � r�v�ler les biens non inventori�s, et ensuite, en continuant � affecter des propri�t�s pour usages pieux, et ce, afin de rasseoir les jalons du syst�me national de solidarit�, a appel�, hier � partir de Constantine, le directeur des Wakfs aupr�s du minist�re des Affaires religieuses dans son allocution d�ouverture des travaux du deuxi�me colloque international d�di� aux Wakfs en Alg�rie, plac� cette ann�e sous le th�me : �Le Wakf islamique en Alg�rie, histoire et m�canismes de redynamisation�.
Une manifestation scientifique qui a vu la participation d�un nombre de sp�cialistes alg�riens et �trangers et qui vise, entre autres, � trouver de nouvelles formules plus fiables dans la gestion et la protection des Wakfs et �galement de sensibiliser les donneurs sur le r�le de ces biens. Le repr�sentant du ministre qui a pass� en revue l�histoire des �legs pieux� en Alg�rie a, n�anmoins, pr�cis� que les biens habous inventori�s ne repr�sentent que la �partie visible de l�iceberg� et les �Wakfs inconnus� sont encore plus importants. Il dira, en marge de ce colloque, que le nombre des Wakfs r�pertori�s avoisine les 5 500 (terres, medersas, locaux commerciaux�) parmi lesquels le d�partement des affaires religieuses n�a pu r�cup�rer jusqu�ici que 2 500. �Des centaines de plaintes ont �t� d�pos�es contre des gens qui exploitent ind�ment ces biens. En plus, des bureaux d��tude ont �t� engag�s dans le but d��tablir un inventaire de nos biens pieux � l��tranger notamment, en Turquie, en Jordanie et en Palestine. Nous appelons dans ce sens � stimuler les discussions s�agissant de nos archives en France. Ces archives vont nous permettre de le d�terminer avec exactitude�, ajoutera notre interlocuteur. Il pr�cisera que c�est la France coloniale qui a d�truit ce syst�me de solidarit� qui comptait 1200 medersas avant 1830 et dont les biens avaient servi aussi bien � la construction de casernes pour l�arm�e qu�au financement de ses �quipements. Apr�s l�ind�pendance, explique que le repr�sentant du minist�re, les terres lib�r�es des colons ont �t� redistribu�es dans le cadre de la r�volution agraire, ce qui a compliqu� davantage leur r�cup�ration. Il notera que les villes d�Alger, Constantine et Tlemcen comptent le plus grand nombre de ces Wakfs.
L. H.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/06/10/article.php?sid=84307&cid=2