Actualit�s : MUSTAPHA BOUDINA AU FORUM EL MOUDJAHID
Plaidoyer pour les anciens condamn�s � mort


�Nous revendiquons toujours le statut de cadre de la nation pour les anciens condamn�s � mort durant la guerre de la Lib�ration nationale.�
Cette d�claration de Mustapha Boudina d�note, se veut un appel � la reconnaissance de la nation. Le pr�sident de l�Association nationale des anciens condamn�s � mort, qui s�exprimait jeudi, au Forum d� El- Moudjahid, estime que cette distinction serait �le meilleur hommage� que l�Etat puisse rendre aux �rescap�s de la guillotine� durant la p�riode coloniale. Le s�nateur ajoute que ces compagnons de lutte m�ritent cette distinction. �Toujours pr�ts � servir leur pays, 80 % des anciens condamn�s � mort encore en vie ont repris les armes pour d�fendre l�Alg�rie et combattre le terrorisme�, souligne-t-il. Par ailleurs, Mustapha Boudina a r�it�r� la volont� des anciens condamn�s � mort, qu�il appelle �les martyrs vivants�, de contribuer � l��criture de l�Histoire de l�Alg�rie. Les quelques livres �crits par des condamn�s � mort n�ont b�n�fici� d�aucun soutien, ni de promotion, regrette le pr�sident de l�association. �O� sont pass�s les enregistrements, les r�cits et les t�moignages des survivants des couloirs de la mort des prisons fran�aises�, ajoute-t-il, pour mettre en avant le peu d�ouvrages alg�riens �voquant cette partie de notre histoire contemporaine. Alors que les �crits des �acteurs fran�ais�, tels que l�ex�cuteur Meissonnier, ou encore le g�n�ral Aussaresses, �essayent de nous fourguer leur repentance�. Mustapha Boudina est ulc�r� de voir �Meissonnier raconter, avec arrogance et plaisir, comment Ahmed Zabana et d�autres Alg�riens ont �t� pass�s sous la guillotine�. �Un bourreau est, par d�finition, une personne insensible. Monsieur d�Alger et son fils ont proc�d� � toutes les ex�cutions � cette �poque. Ils ne connaissaient qu�une seule chose ex�cuter pour gagner de l�argent�, affirme Boudina. Et, d�ajouter, que les bourreaux �taient tr�s bien pay�s et qu�il y avait une forte concurrence entre eux pour arracher le �statut� d�ex�cuteur. Boudina �voque, ainsi, les deux cat�gories de d�bat qui parviennent aux Alg�riens via les livres des �tortionnaires fran�ais�. �Il y a ceux qui regrettent leurs crimes et ceux qui ne les regrettent pas. Pour notre part, nous refusons le d�bat avec les deux cat�gories car ceux qui font mine de regretter ne cherchent, en r�alit�, qu�� nous faire acheter leur repentance�, souligne le pr�sident de l�Organisation des anciens condamn�s � mort, qui exige de la France de � nous demander pardon pour tous les crimes commis en Alg�rie�. La France elle-m�me, rappelle-t-il, �l�a exig� des Allemands pour les crimes commis contre les Fran�ais et les Juifs�. Enfin, Mustapha Boudina se d�sole de voir les anciennes appellations des rues et boulevards (comme Cavaignac, Clauzel,�) toujours utilis�es par les gens, notamment les plus jeunes.
Rym Nasri

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