Actualit�s : �THIQUE ET CODE DE CONDUITE
�Les partis politiques sont des machines �lectorales !�


�Les partis politiques sont d�nu�s d�ancrage dans la soci�t�, ils ne sont visibles que lors des rendez-vous �lectoraux.
La derni�re �lection pr�sidentielle a montr� � quel point la pratique de la politique a perdu de son efficacit� et de sa vocation, qui est celle d�instaurer un projet de soci�t� et d��uvrer � l�ex�cuter. Elle ne sert qu�� la cooptation et au partage des postes politiques, pire �au courtage politique�. Le cas de l�Alliance pr�sidentielle en est la preuve irr�futable. Cette Alliance aurait pu �tre une excellente id�e si elle permettait de cristalliser les efforts pour la construction d�un vrai projet national mais, malheureusement, les partis politiques sont devenus des machines �lectorales. Quant � l�opposition, elle est verbale et sonne, souvent, comme un appel du pied�.

Ce sont l� les propos du politologue, Mohamed Hanad, qui a longuement dissert� sur la pratique politique en Alg�rie. Pour lui, �le pluralisme politique ne veut pas dire r�gime d�mocratique, au contraire les partis politiques continuent � perp�tuer la pens�e unique et les pratiques du parti unique. Quant � la communication, elle est quasiment absente. Et, pour pr�parer l�opinion publique � des projets politiques, on a recours � la rumeur, comme c�est le cas pour la cr�ation du parti de Sa�d Bouteflika ou encore l�amnistie g�n�rale�. En faisant l�historique de l�exp�rience politique alg�rienne, l�orateur a expliqu� que �le pouvoir, en ouvrant tous azimuts, et dans la c�l�rit�, le champ politique, ne cherchait pas � instaurer le pluralisme mais � le parasiter et, enfin, � le discr�diter �. Il a estim� que �nous devons revoir notre relation avec l�Histoire, notre identit�, qui doit �tre dynamique, et d�mystifier les constantes pour qu�elles ne soient plus un fonds de commerce pour les partis�. Pour ce qui est du syndicalisme et du mouvement associatif, le constat est fait de sorte que la seule alternative qui reste est la d�mocratie participative et active, qui int�gre tous les acteurs de la soci�t� sans ostracisme, ni exclusion. Cette r�alit� alg�rienne a �t� mise � nue lors d�une rencontre organis�e, jeudi, par le Centre d�information et de documentation sur les droits de la femme et de l�enfant (Cideff) en partenariat avec la Fondation Frederick Neuman et avec le soutien de l�Union europ�enne autour du th�me �la libert� d�organisation et de rassemblement �. Un th�me, fort pertinent, qui a �t� d�battu par les repr�sentants des partis politiques, des syndicats et des associations, � la maison Dioc�saine. La directrice du projet r�gional arabo europ�en pour le droit � l�organisation et au rassemblement Ubab Murad a, lors de sa communication, pr�sent� une �bauche du code de conduite de la soci�t� civile �labor�e dans le cadre d�une concertation avec plusieurs pays arabes, dont le but et la d�mocratisation de la pratique associative, syndicale et politique. Ce projet, inscrit, sous la houlette de la Ligue arabe, a d�j� fait l�objet de d�bats en Jordanie, Liban, Palestine, Egypte et, apr�s l�Alg�rie, les concertations devront se poursuivre au Maroc et en Tunisie. Elle a pr�cis� que �le texte est appel� � �tre enrichi pour l�adapter � la r�alit� du terrain et avec les sp�cificit�s de chaque pays�. Les intervenants, au cours de l�atelier, ont demand� la modification de certains concepts et d�finitions, jug�s inad�quats sur le plan s�mantique. Les repr�sentants des associations ont accus� l�administration de pratiquer la politique de deux poids deux mesures et de lenteurs bureaucratiques, qui ne sont pas toujours innocentes, notamment dans l�octroi d�agr�ments et de faire, m�me, dans la discr�ditation de certaines associations en leur reprochant de recourir aux financements �trangers alors que l�Alg�rie a sign�, souverainement, des accords de partenariat avec, notamment, l�UE et avec d�autres p�les r�gionaux qui int�grent la soci�t� civile. Un intervenant a plaid� pour l�organisation d�un cadre qui permettrait l��laboration d�une charte d��thique alg�rienne. Le professeur Arous Zoubir a ax� sa communication sur les associations, qu�il a divis�es en trois types : �celles, a-t-il dit, qui tournent avec le m�me pr�sident et quelques membres. Celles-l� existent uniquement pour glaner des int�r�ts personnels. Ce sont des associations parasites, qui ne pr�sentent jamais leurs bilans moral et financier. Il y a celles qui sont imbriqu�es avec le pouvoir, qui se manifestent lors des campagnes �lectorales et qui se recrutent dans les organisations de masse. Elles se comportent comme des partis politiques. Et, enfin, il y a celles qui sont r�ellement actives et travaillent en �uvrant pour un changement de la soci�t� �. Il a affirm� que �les associations doivent trouver un cadre ad�quat, et travailler dans la transparence, ne plus �tre de simples interm�diaires entre les ONG et le pouvoir, et coop�rer entre elles pour plus d�efficacit�. A signaler que la loi 1990/31 sur les associations sera prochainement amend�e. La repr�sentante de l�UGTA, Mme Rahmani, qui intervenait en dernier, a longuement parl� du mouvement syndical et exhort� les associations, notamment celles qui travaillent pour la promotion des femmes, � plus de participation dans la vie sociale et politique en insistant sur leur adh�sion au projet de loi sur les quotas pour les femmes aux postes politiques, vu qu�elle est membre de la commission install�e par le ministre de la Justice pour l��laboration d�un m�canisme pour sa mise en �uvre et son int�gration dans les r�glements des partis et des syndicats. Les grands absents de la rencontre sont les syndicats autonomes qui ont, quand m�me, trouv� au sein de l�assembl�e de fervents d�fenseurs.
Fatma Haouari

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