Actualit�s : SON RETRAIT EST D�J� ENTAM� EN EUROPE
Le Di-Antalvic toujours commercialis� en Alg�rie


Le Di- Antalvic, le plus populaire des antidouleurs, sera progressivement retir� du march�. Sur d�cision de l�Agence europ�enne d��valuation des m�dicaments, les pays europ�ens ne commercialiseront plus ce m�dicament. L�Alg�rie, qui n�a pas l�obligation de se soumettre aux directives de l�agence europ�enne, d�cidera-t-elle de le retirer au nom du principe de pr�caution ? Rien n�est moins s�r�
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le verdict de l�Agence europ�enne d��valuation des m�dicaments a �t� prononc� jeudi. Le Di- Antalvic est tomb� en disgr�ce et, � terme, il dispara�tra des officines au m�me titre que tous ses g�n�riques. Rares sont les pharmaciens d�officine alg�riens � �tre au courant de cette d�cision. Le m�dicament en question, vendu sans ordonnance, continuera visiblement d��tre vendu puisque les autorit�s sanitaires alg�riennes n�ont pas encore statu� sur le cas Di-Antalvic et que rien ne les obligent � suivre les normes europ�ennes. La d�cision repose pourtant sur plusieurs ann�es de d�bat entre sp�cialistes, qui en sont finalement arriv�s � une telle conclusion. La derni�re �valuation du Di- Antalvic lui a �t� fatale : les sp�cialistes consid�rent que les risques encourus par sa prise sont disproportionn�s par rapport aux b�n�fices th�rapeutiques. En clair, ils estiment que le parac�tamol seul ou l�aspirine peuvent �tre aussi efficaces avec des risques moindres. Ce qui est reproch� au Di-Antalvic, c�est l�association du dextropropoxyph�ne (DXP)-parac�tamol, un cocktail destin� � soulager des douleurs contre lesquelles le parac�tamol seul, l�aspirine ou l�ibuprof�ne ne sont pas efficaces. Cette th�se est aujourd�hui remise en cause puisque l�agence europ�enne a fini par dire qu�il n�a jamais �t� prouv� que l�association DXP-parac�tamol �tait plus efficace que les autres m�dicaments antidouleurs. Autre argument ayant plaid� pour son retrait, le risque de d�pendance en cas de surdosage en plus de celui d�intoxication volontaire ou accidentelle. Les griefs retenus contre le m�dicament incrimin� ne s�arr�tent pas l� puisque les sp�cialistes lui reprochent sa dur�e de vie dans l�organisme. La demi-vie du DXP est de 13 heures, celle de son m�tabolite actif d�passe m�me les 20 heures. Par comparaison, celle du parac�tamol est de 1 � 3 heures. Tandis que le parac�tamol est �limin� rapidement de l�organisme, le DXP demeure et s�accumule avec la prise de plusieurs cachets au cours de la journ�e. Cet effet est amplifi� chez les personnes �g�es ou qui souffrent d�insuffisance r�nale. Or le Di-Antalvic est tr�s prescrit chez les personnes de plus de 65 ans. Le risque d�intoxication est, par ailleurs, renforc� par la prise d�alcool ou d�autres m�dicaments en m�me temps que le Di-Antalvic. Les effets d�un surdosage de dextropropoxyph�ne sont comparables � ceux des autres morphiniques : confusion, insuffisance, voire d�tresse respiratoire, troubles cardiaques. Les cas d�intoxications volontaires ou accidentelles ont amen� certains pays � restreindre la prescription de l�association DXPParac�tamol puis � la proscrire progressivement du march�. Ce fut le cas de la Suisse en 2003, de la Grande-Bretagne en 2004 et de la Su�de en 2005. Les adeptes du Di-Antalvic vont donc devoir se tourner vers d�autres alternatives. Les sp�cialistes recommandent, par exemple, le parac�tamol cod�in�, qui a une efficacit� g�n�ralement comparable. Le Di-Antalvic ne dispara�tra cependant pas du jour au lendemain des �tals des officines.
N. I.

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