Culture : TIZI-OUZOU
Le festival arabo-africain, une p�le copie du Panafricain


A100 km et une heure de route d�Alger, Tizi-Ouzou n� a pas le droit au Panafricain mais � une p�le copie de celui-ci, celle du festival arabo-africain successeur des c�l�bres festivals m�diterran�ens des arts traditionnels, des chants et danses populaires, regroupant une tr�s large participation des �pays fr�res et amis�, appellation consacr�e dans le jargon officiel de l��poque.
Le festival arabo-africain de danse folklorique, qui est � sa 4e �dition annuelle, du 6 au 20 juillet, est th�oriquement int�gr� dans le Panaf� par le simple fait de sa co�ncidence calendaire dans le 2e grand rassemblement culturel africain avec, fautil le pr�ciser, des participants distincts et un programme sp�cifique, un budget et des moyens � part, le tout mis au point de fa�on s�par�e. Cette int�gration formelle, une arnaque politico-culturelle significative du bricolage auquel s�adonnent nos institutions pour camoufler leur retard sur les �v�nements, se constate � travers une multitude de faits dont, entre autres, la cacophonie dans le calendrier marquant l�ouverture et la cl�ture de la semaine culturelle de Tamanrasset et du festival arabo-africain de danse folklorique. Les dates avanc�es dans les invitations ne co�ncident ni avec celles port�es sur les affiches ni avec la r�alit�. Dans les faits, l�ouverture r�elle s�est faite avant l�ouverture officielle tandis que la cl�ture officielle se fera, selon les invitations distribu�es, plusieurs jours avant la fin des manifestions du festival. La troupe traditionnelle d�Alg�rie dirig�e par le tr�s c�l�bre Safy Boutella, par exemple, s�est pr�sent�e sur sc�ne avec pas moins de 2h sur l�horaire pr�vu. Le tr�s nombreux public qui s�est d�plac� au stade Oukil Ramdane � cette occasion a fort heureusement fait preuve d�une patience d�ange sans pr�c�dent dans les annales tizi-ouz�ennes, pour voir de pr�s et entendre ce musicien dont la r�putation d�passe nos fronti�res nationales. Il faut dire aussi que le climat nocturne �tait tr�s doux par rapport � la chaleur infernale de la journ�e. On n�a pas, par ailleurs, souvent l�occasion de voir de si pr�s, en plein air, un tel spectacle, ouvert � tous, produit sur une sc�ne sophistiqu�e par des artistes renomm�s et qui, plus est, dans un cadre serein, convivial et s�curis�. Dans une ville qui, habituellement, se couche t�t faute d�animation sainte, agr�able, gratuite et sans bousculade comme c�est le cas ce jour-l�, � quelques petits d�fauts pr�s ; les Tizi-Ouz�ens, nostalgiques des festivals d�autrefois, n�allaient pas, pour rien au monde, rater ce spectacle. La moiti� de la nombreuse assistance quittera, tout de m�me, le stade Oukil- Ramdane 30 � 40 minutes apr�s l�apparition de Safy Boutella sur sc�ne, il �tait d�j� 23h30 pass�es, le temps de rentrer chez soi pour ceux qui travaillent. Pour un premier spectacle du festival, plac� avant l�ouverture officielle, le d�fil� des troupes, 8 des pays arabes et autant de pays africains subsahariens, �tait pr�vu pour le lendemain 7 juillet, la trop longue attente de 2 heures a fait mauvaise impression. On est pass� pas tr�s loin d�un fiasco gr�ce � la grande renomm�e de Safy Boutella, � la curiosit� qui entoure, chez les amateurs de grands spectacles,ce personnage embl�matique de la musique alg�rienne, gr�ce �galement � l�animation spontan�e, hors programme, dispens�e par le groupe palestinien et par un des groupes africains pr�sents � l�extr�me droite de la sc�ne �rig�e sur le terrain gazonn� pr�alablement recouvert de b�che. L�exposition, l�autre volet du festival, est caract�ris�e par le d�j�-vu. En d�autres circonstances, on y trouve presque tous les produits de l�artisanat local de la poterie jusqu�aux bijoux kabyles en passant par le tapis, la vannerie, le costume traditionnel� Le c�t� photos qui devait restituer les pr�c�dentes �ditions du festival compte une trentaine de prises de vue techniquement bien r�ussies mais un peu statiques et insuffisantes pour donner un aper�u r�el et complet de la vari�t� des figures artistiques des rencontres similaires.
B. T.

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