Actualit�s : AFFAIRE DES MOINES DE TIBHIRINE
Sarkozy fait marche arri�re


Apr�s avoir d�clar� que �les relations entre les pays ne peuvent s��tablir sur le mensonge�, le pr�sident fran�ais s�est finalement ravis� en �voquant une nouvelle fois l�affaire de Tibhirine. En effet, jeudi dernier, � partir de L�Aquila en Italie, Nicolas Sarkozy a dit �s�en tenir� au �communiqu� n� 44 du GIA� qui avait revendiqu� l�assassinat des religieux.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Sarkozy semble vouloir calmer, dans sa gestion du dossier des moines de Tibhirine. �Je n�ai accus� personne. Je veux que la justice soit faite (�) Pourquoi voudriez-vous que mes relations avec le pr�sident alg�rien s�en trouvent boulevers�es ? La justice est saisie, que la justice dise la v�rit�. Moi je m�en tiens quand m�me au communiqu�, je crois num�ro 44, du GIA en 1996 revendiquant l�assassinat des moines�, a-t-il d�clar�, ce jeudi, � l�occasion d�une conf�rence de presse anim�e au cours du sommet du G8 de L�Aquila en Italie. Une d�claration qui tranche avec celle prononc�e de deux jours plus t�t. �Je vous dis une chose, je veux la v�rit�. Les relations entre les grands pays, elles s��tablissent sur la v�rit� et non pas sur le mensonge (�) On ne peut pas dire que l�amiti� entre les peuples et entre les pays peut r�sister aux mensonges. Il faut faire la lumi�re, il n�y a rien � cacher. En tout cas, de mon point de vue, je suis vraiment d�termin� � ce que la lumi�re soit faite�, avait soulign� Nicolas Sarkozy dans une premi�re r�action aux �r�v�lations� du g�n�ral fran�ais � la retraite Fran�ois Buchwalter. Il est difficile d�expliquer ce brusque changement de ton op�r� en l�espace de 48 heures. Il est, toutefois, certain que la pr�servation des relations entre l�Alg�rie et la France y est pour quelque chose, m�me si Alger s�est tenu de r�agir officiellement. Au-del� de cet aspect de relation d�Etat � Etat, il semblerait que ce soit les �r�v�lations� de l�ancien attach� militaire fran�ais � Alger qui poserait aujourd�hui un gros probl�me de cr�dibilit�. Techniquement, la version selon laquelle les t�tes des moines sont rest�es intactes au terme d�un bombardement a�rien ne tient pas du tout la route. Quant � la source qui a souffl� l�information � l�officier fran�ais, les propos de l�ancien minist�re des Affaires �trang�res, Herv� de Charette, explique � eux seuls la situation. �Cette version, je ne peux pas la contester plus qu�une autre, elle est quand m�me au quatri�me degr� : c�est l�homme qui a vu l�homme, qui a vu l�homme qui a tu� l�ours�, a indiqu� Herv� de Charette, qui �tait � la t�te de la diplomatie fran�aise au moment des faits. Lui aussi s�en tient � la revendication du GIA. �En tant que ministre des Affaires �trang�res, je n�ai jamais eu connaissance de cette th�se d�velopp�e aujourd�hui par M. Buchwalter. Pour moi, ce n�est qu�une opinion, celle d�un fonctionnaire parmi tant d�autres�, a-t- il pr�cis�. Je suis personnellement port� � m�en tenir � la version la plus pratique, celle qui s�appuie sur des faits, c�est-�-dire que le GIA a revendiqu� ces �v�nements, a demand� en contrepartie des initiatives de la France, � savoir la lib�ration d�Alg�riens d�tenus, ce que nous n�avons pas fait, a menac� de les tuer et, quand ils ont �t� d�couverts, a d�clar� que c��tait lui-m�me qui l�avait fait. Donc ce sont l� les faits, tout le reste ce ne sont que des commentaires�. Reste que sur le plan juridique, Sarkozy s�est dit pr�t � faciliter l�action des enqu�teurs. �J�indique de la fa�on la plus claire que, naturellement, je l�verai le secret-d�fense sur tout document que nous demandera la justice. Il n�y a pas d�autres fa�ons de faire manifester la v�rit�, aucune autre fa�on. Ce sont des faits qui remontent � 1996. La justice est saisie, la justice doit avoir tous les documents�, annon�ait, jeudi, le pr�sident Sarkozy. Un engagement solennel adress� essentiellement � l�opinion publique fran�aise.
T. H.

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