R�gions : TIZI-OUZOU
Les habitants de la ville des Gen�ts s�organisent


Les r�sidants du quartier les Gen�ts s�organisent enfin � on devrait dire se r�organisent � apr�s une travers�e du d�sert qui a dur� 8 ans. Ils se sont r�unis le 10 juillet dernier � l��cole Dali pour renouveler l�ancien comit� de quartier marqu� par la d�mission de deux pr�sidents successifs et la d�faillance des autres membres. Il y a eu, il est vrai, entre-temps les �v�nements du Printemps noir durant lesquels les Gen�ts �tait le centre nerveux de la d�funte CADC et au cours desquels les habitants n�ont pas �t� �pargn�s.
Mais la r�union du 10 juillet qui a regroup� 80 chefs de famille n�avait pas pour objet une �tude critique du tout r�cent pass� du quartier et de la part prise par chacun des r�sidants aux douloureux �v�nements du Printemps noir. Il ne s�agissait pas non plus, pour les pr�sents, de faire le constat d�une situation d�plorable au plus haut point, notamment sur les plans de l�hygi�ne et de la s�curit� sur lesquels ils sont tous d�accord ; il s�agissait, au contraire, de r�agir en alertant les autorit�s locales contre le laisser-aller et la d�gradation du cadre de vie qui ont atteint un seuil intol�rable, selon l�expression la plus r�currente dans les propos des intervenants. Attirer l�attention des autorit�s locales, �tablir un listing des probl�mes en commen�ant par les plus urgents, proposer des solutions parmi lesquelles figure le volontariat comme contribution, signe de bonne volont� des r�sidants au d�nouement de la situation �catastrophique du quartier, autrefois le plus en vue du chef-lieu de wilaya�. Ce sont la les termes utilis�s par certains pour d�crire l��tat des lieux que l�on s�affirme d�termin� � changer positivement �par des moyens pacifiques, en cas d �coute et de disponibilit� des autorit�s locales, par le recours � la rue au cas o� cela s�av�rera n�cessaire. �Ce langage, symptomatique du ras-le-bol des habitants, ne provient pas de jeunes frustr�s, marginalis�s et impatients de sortir de l�impasse, il est tenu par des hommes m�rs, des p�res de famille, de toutes cat�gories sociales, d�termin�s � redonner aux Gen�ts, qui se trouve au centre-ville face au CHU, le statut privil�gi� qui fut le sien il y a une dizaine d�ann�es. Au lendemain de l�abattage des mimosas qui bordaient la cit� du c�t� de la rue Ahmed- Lamali, face � l�h�pital Mohamed-Nedir, on avait promis d�am�nager agr�ablement les terrasses des locaux qui allaient �tre construits sur le terrain des arbres abattus. Les locaux sont construits et attribu�s depuis 4 ans dans une opacit� totale, les auteurs des promesses, qui n�avaient pas l�habitude d��tre au rendezvous, ont chang� d�affectation laissant, derri�re eux, leurs promesses sombrer dans l�oubli jusqu�au jour d�aujourd�hui. Les terrasses qui devaient �tre la cerise sur le g�teau � une esplanade avec un parapet, des bancs publics, des fleurs � sont devenues un danger pour les enfants, abandonn�es � l��tat brut, elles ont encore enlaidi la cit� o� l�hygi�ne faisait d�j� d�faut. Il en est de m�me pour le b�timent Naegelen voisin, partie prenante de la r�union et du comit� de quartier o� les travaux de r�habilitation des ext�rieurs tra�nent en longueur depuis 18 mois et o� le manque d�hygi�ne est encore, depuis toujours, plus grave et flagrant. L�, en guise de r�habilitation, on a tout cass� sur la fa�ade sud-ouest presque en ruines, cr�pir salement quelques petites surfaces des cages d�escalier sans rien changer � l��tat d�gueulasse de celle-ci, remplacer les parapets en dur par des t�les et tuyaux m�talliques� Ce n�est que ces jours-ci, apr�s que les habitants du b�timent eurent menac� de fermer la route devant chez eux, un axe routier parall�le � la rue Lamali, que le chef de da�ra, alert�, a d�cid� de mettre le paquet. Des �quipes s�activent depuis quelques jours � la pose du carrelage dans les cages d�escalier de ce tr�s long b�timent. La ruelle interne, parall�le � l�axe venant du secteur militaire, a un grand besoin d�am�nagement. Plusieurs portes d�entr�e se trouvent � ras du sol, la chauss�e �tant au m�me niveau que le trottoir parfois m�me plus haute que ce denier. Le comit� mis en place aura donc du pain sur la planche tant vis-�-vis des autorit�s qu�envers les habitants eux-m�mes o� l�on note un flagrant manque de civisme, notamment dans le b�timent Naeglen o� les ordures m�nag�res sont jet�es n�importe comment, parfois � partir des balcons. La d�faillance des services publics, qui est r�elle, n�explique pas les comportements de certains citoyens.
B. T.

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