
Régions : HABITATIONS MENAÇANT RUINE À ANNABA Douloureuse situation pour de nombreuses familles
En l’absence d’une prise en charge sérieuse par les autorités concernées, le nombre d’habitations menaçant ruine à Annaba est en constante augmentation. Les familles qui continuent à y loger, faute de mieux, appréhendent, la peur au ventre, un éventuel effondrement de leurs bâtisses, pouvant se produire à tout moment et dont les conséquences n’en seraient que dramatiques. Certains pères de ces familles menacées nous ont rendu visite au bureau du Soir d’Algérie. Ils nous ont exhibé des documents officiels établis par la commune et paraphés par le maire, ordonnant une évacuation urgente de ces demeures, suite à des visites des lieux par les agents de ses services techniques. Dans un état lamentable, ils affirment avoir frappé à toutes les portes à la recherche d’une oreille attentive, et ce, durant des années, pour certains d’entre eux, mais sans résultat. Quelques pères de ces familles, craignant pour la vie des leurs, ont implanté des tentes dans la rue face à leurs habitations partiellement détruites. Des cas similaires avec mort d’homme ont effectivement été enregistrés ces dernières années dans cette ville. D’autres, implorant Dieu d’épargner leur famille, continuent d’occuper les lieux. Selon leurs dires, ils n’ont pas trouvé de solution de rechange. Parmi ces derniers se trouve B. Rabah, responsable de la sécurité au sein de… l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Annaba ! Selon lui, son cas aurait pu trouver une solution, s’il y avait eu un minimum d’écoute et de solidarité de la part des responsables des œuvres sociales de son organisme employeur. Il s’explique : «Ma demeure classée à évacuer et à démolir par les services techniques de la commune, pour le danger qu’elle représente pour ma familles et pour les habitations mitoyennes, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement avancé ; les murs entièrement fissurés et le plafond qui risque à tout moment de nous tomber sur la tête. Ayant constaté ce problème depuis des années, et dans l’intention d’y remédier au moment voulu par des travaux de confortement et de réhabilitation, j’ai soumis, en 2002, une demande de prêt de 300 000 DA au responsable du syndicat de mon entreprise. J’estimais alors qu’avec mon ancienneté et ma cotisation durant 20 ans aux œuvres sociales de celle-ci, j’étais en droit de bénéficier de cette somme sous forme de prêt. Mais j’étais loin de penser que mon cas n’intéresserait pas beaucoup de monde au sein de cet office. Depuis 7 ans, ma demande traîne dans les tiroirs et ma situation ne fait qu’empirer». Nos multiples tentatives pour connaître l’avis des responsables de l’OPGI à ce sujet sont restées vaines. Pour sa part, et faute d’avoir les moyens de sa politique, l’Office communal de restauration et d’aménagement de la vieille ville (Ocrava) de Annaba ne peut à lui seul entreprendre cette gigantesque mission pour laquelle il a recensé des dizaines de bâtiments nécessitant une intervention urgente pour épargner la vie de leurs occupants et redonner à Annaba sa coquetterie de jadis, estime-t-on. A. Bouacha
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