Culture : FESTIVAL DU CIN�MA ARABE � ORAN CONF�RENCE DE PRESSE DU R�ALISATEUR RASHID MASHARAWI :
�Les cin�astes palestiniens doivent prendre l�initiative�


Lors d�une journ�e d�di�e par le comit� d�organisation du Festival international du film arabe � la cause palestinienne, Rashid Masharawi, le c�l�bre r�alisateur palestinien a d�clar�, dimanche dernier, lors d�une conf�rence de presse, que �le travail du cin�aste peut jouer un r�le tr�s important dans la lutte pour la lib�ration de la Palestine, notamment en informant l�opinion internationale sur la souffrance quotidienne des citoyens palestiniens (�) mais le cin�aste est avant tout un homme d�art, qui tout en s�inspirant du v�cu de ses compatriotes, doit rester dans l�art� a-t-il expliqu�.

�Le cin�aste doit prendre l�initiative, notamment dans le choix des sujets � traiter, au lieu de suivre les �v�nements�, dira le cin�aste en ajoutant que �r�aliser un film qui relate les faits d�un attentat ou un g�nocide perp�tr� par l�occupant isra�lien dans telle ou telle r�gion n�est pas du r�le des hommes de cin�ma�, a-t-il fait remarquer.Rashid Masharawi, premier cin�aste palestinien � travailler dans les territoires occup�s, � l�occasion de sa rencontre avec les repr�sentants de la presse nationale et internationale, a expliqu� � quel point il est tr�s difficile de tourner des films dans le territoire palestinien. �En 1987et 1988, le fait de porter une cam�ra pour filmer exposait syst�matiquement son porteur au risque d��tre lynch� par les forces de l�arm�e isra�lienne�, a rappel� l�h�te d�El-Bahia. Filmer, m�me si maintenant, selon lui, les choses ont relativement �volu�, �tait synonyme de menace de mort, de destruction des habitations situ�es dans la zone du tournage. �Ce n�est qu�au fil du temps et avec l�exp�rience que nous avons pu perfectionner nos propres techniques pour �chapper au diktat de l�occupation (�). Souvent ce sont les femmes qui nous aident � acheminer nos �quipements et pr�parer le terrain, car leur contr�le aux fronti�res et devant les barrages isra�liens est souvent moins s�v�re que le n�tre�, a expliqu� Rashid Masharawi. �C�est peut-�tre parce qu�elles sont, au vu des isra�liens, moins terroristes que les hommes�, commente t-il, avec un ton ironique. L�autocritique est �galement une forme de militantisme pour Rashid Masharawi, qui a, � plusieurs reprises, trait� le probl�me des conflits interpalestiniens. �J�essaie dans mon approche cin�matographique du probl�me de l�occupation, de donner une autre image sur la Palestine et les Palestiniens parce que notre probl�me n�est pas un probl�me de culture, mais un probl�me de dirigeants�, a-t-il pr�cis�. Le r�alisateur palestinien a d�clar� �galement, lors de la m�me conf�rence, son refus de collaborer dans la r�alisation de films qui traitent de la cause palestinienne avec une quelconque partie isra�lienne, car, selon lui, un pareil geste nuira s�rieusement � la cause palestinienne.
Ben Aziz

Qui est Rashid Masharawi ?
Rashid Masharawi est un cin�aste autodidacte, qui est n� et a grandi dans le camp des r�fugi�s de Shati dans la bande de Ghaza. Il est le premier cin�aste palestinien � travailler sur des films au sein des territoires occup�s, dans la bande de Ghaza. Il a r�alis� plusieurs oeuvres : Passeporten 1986, l�Abrien 1989, et Longues journ�es dans la Bande de Ghazaen 1991. Il a cr�� la soci�t� Ayloul pour la production t�l� et cin�ma en 1990. Il a pr�sent� son premier long m�trage J usqu�� nouvel ordreen 1993, puis Ha�faqui a �t� le premier film palestinien projet� officiellement au Festival de Cannes, en 1996. Rachid Masharawi a fond� Film production center � Ramallah et organise des formations et des ateliers ainsi que le festival du cin�ma pour enfant et le cin�ma mobile en Palestine, et produit une s�rie de films : Rababen 1997 et Derri�re les mursen 1999, puis son troisi�me long-m�trage Un ticket pour J�rusalemen 2002. Rachid Masharawi a �galement r�alis� quelques oeuvres exp�rimentales Une luneen 2003 et deux long-m�trages L�attenteen 2005, et L�Anniversaire de Leilaqui a remport� dix r�compenses. En 1996, il fonde le Cin�ma production and distribution center (CPC), qui offre des ateliers � de jeunes cin�astes palestiniens. Le CPC a �galement lanc� le Mobile cinema project, qui r�unit des projections dans les camps de r�fugi�s.

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