Reportage : JET-SKI ET AUTRES SPORTS NAUTIQUES
Plaisir pour les uns, d�plaisir pour les autres


�C�est tout simplement r�dhibitoire�, lance, d��ue, Fatima. En vacances au pays avec sa famille, cette jeune �migr�e ne cache pas sa �tonnement devant les prix des locations de jet-skis � Palm-Beach, une plage de la c�te ouest d�Alger.
A 7 000 DA la demi-heure et 10 000 DA l�heure, ces bolides des mers ne sont, en effet, pas � la port�e de tous. A Palm-Beach, l�une des plages les plus fr�quent�es de la capitale, les loueurs de scooters de mer organis� en petits groupes, post�s le long du rivage, se relayent devant leurs engins stationn�s, � l�aff�t d��ventuels clients. Cette journ�e, on ne se bouscule pas. �Comme c�est un jour de semaine, l�affluence est, comme vous le voyez, faible. Nous travaillons surtout les week-ends�, tente de justifier Omar. Ce jeune, habitant � Z�ralda, vient tous les jours � Palm-Beach pour travailler. Avec ses amis, tous issus du m�me quartier, ils louent des jet-skis, mais aussi des p�dalos. Des loisirs de plus en plus en vogue sur les plages alg�riennes. �Notre client�le est essentiellement constitu� d��migr�s�, insiste notre interlocuteur qui semble plus pr�occup� par le gain que la s�curit� des baigneurs. En raison d�une pratique anarchique de ces sports nautiques et du non-respect des r�gles et mesures de s�curit�, ces engins flottants � moteur et m�me les planches � voile sont devenus une v�ritable source d�inqui�tude et de danger pour les estivants. Si certains jet-skieurs et v�liplanchistes respectent les mesures de s�curit�, d�autres, par contre, � la recherche de sensations fortes ou tout simplement par d�sir de frime, n�h�sitent pas � s�aventurer dans les zones interdites, fix�es par la loi � 300 m�tres du rivage. Slalomant entre les baigneurs, ils adoptent sans s�inqui�ter des agissements irresponsables et se donnent en spectacle. Un comportement que d�plorent la plupart des estivants que nous avons interrog�s. �Il y a quelques jours, deux jet-skis sont entr�s en collision faisant deux bless�s�, nous dira un estivant. �Le bilan aurait �t� plus lourd si l�accident n�avait pas eu lieu au large, loin des baigneurs�, poursuit-il. Une chance que n�a pas eu cet enfant qui a trouv� la mort apr�s avoir �t� frapp� � la t�te par un jet-ski au niveau de la plage centrale de B�ni-Haoua, dans la wilaya de Chlef. L�utilisation de ces engins ob�it � certaines r�gles de s�curit� qui sont rarement respect�es. Un permis de navigation et le port du gilet de sauvetage sont, en effet, indispensables pour prendre les commandes d�un jetski. Deux conditions auxquelles les jeunes loueurs ne semblent pas accorder d�importance. Normal, dans la mesure o� sur les plages d�Alger, ni la Protection civile, ni m�me la Gendarmerie nationale ne sont habilit�s � faire respecter les conditions d�utilisation de ces engins de mer. �Cette mission de contr�le et de surveillance rel�ve des gardes-c�tes�, nous dit-on.
Lotfi M�rad

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