Actualit�s : ILS ENVAHISSENT LES VILLES ET VILLAGES DU PAYS
Textiles et chaussures � bas prix, mais dangereux pour la sant�


Les produits textiles et les chaussures commercialis�s � Annaba et dans d�autres villes du pays, provenant en quasi-totalit� des pays asiatiques, dont une grande majorit� de l�ancien pays du Milieu, envahissent les rues et placettes de la ville.
Tr�s pris�s en raison de leurs prix d�fiant toute concurrence, ces v�tements, d�une qualit� douteuse, ont d�j� fait parler d�eux � plusieurs reprises ces derniers mois � Annaba, comme ailleurs dans d�autres contr�es du pays. D�mangeaisons, br�lures, apparition de boutons et autres probl�mes sanitaires, principalement des affections cutan�es, ont �t� soign�s � Annaba, nous indiquent des sources m�dicales. En l��tat actuel des choses, l�origine de ces maux n�a pas �t� clairement d�finie, mais on soup�onne fortement ces effets vestimentaires et ces chaussures � bas prix qui attirent une client�le souvent de condition modeste. Mais il est aussi loisible, par les temps qui courent, de constater parmi les clients des revendeurs de produits �tal�s � m�me le sol, des familles ayant appartenu jadis � la classe moyenne, avant que cette derni�re soit d�cim�e par les coups de boutoir de la politique de lib�ralisation sauvage. Le r�sultat de cette politique a �t� v�rifi� sur le terrain : fermeture de dizaines d�entreprises, remerciement de milliers de travailleurs, une �conomie de bazar bas�e sur l�import tous azimuts de pratiquement tout ce qui est consomm� par l�Alg�rien. Au m�me moment, le secteur national des textiles, cuirs et peaux se d�bat dans d�inextricables probl�mes. Il ne cesse de lancer des cris de d�tresse pour ne pas agoniser. Les d�graissements successifs d�effectifs, pouss�s au d�part volontaire avec un p�cule insignifiant durant les ann�es 1990 et m�me au-del�, ont jet� � la rue des personnes ayant occup� des postes de ma�trise, donc des cadres formant cette classe moyenne �voqu�e plus haut. Ce maigre p�cule ayant �t� rapidement happ� par l�inflation galopante, ces gens, d�class�s, se sont retrouv�s dans la cat�gorie des d�munis. Aujourd�hui, autres temps, autres m�urs, pour joindre les deux bouts, ils font n�importe quel m�tier, pourvu qu�il y ait de la bouffe � la maison. Ils sont devenus taxieurs clandestins, gardiens de parkings et d�immeubles cossus, revendeurs de friperie, serveurs dans des restaurants, caf�s et autres commerces. Il y en a m�me certains qui sont devenus des hommes de peine, faute d�avoir trouv� mieux.
A. Bouacha

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