Régions : BÉJAÏA
Les stomisés dénoncent


La centralisation en matière de distribution de tout type d’appareillage destiné aux handicapés de la wilaya de Béjaïa, au niveau de la direction régionale de Tizi-Ouzou dont ils dépendent, continue de provoquer des malaises au niveau de la région.
«Lasse» de constater ce genre de gestion centralisée et bureaucratique «obsolète», l’association des stomisés de la wilaya de Béjaïa exige des autorités compétentes l’ouverture immédiate, au niveau local, d’une direction régionale de l’Office national de l’appareillage et d’accessoires pour handicapés. La satisfaction de cette doléance ne fera, selon elle, que soulager les souffrances de centaines de stomisés et handicapés que compte cette wilaya de plus d’un million d’habitants. Car à travers cette doléance destinée à la tutelle, les adhérents disent que «nous, les responsables de l’association des stomisés de la wilaya de Béjaïa, voulons attirer l’attention des autorités sur le véritable parcours du combattant que doivent subir les stomisés assurés au niveau de la Cnas de notre wilaya pour obtenir leur lot de poches indispensables à leur hygiène et leur santé au quotidien. A titre d’exemple, les ordonnances délivrées par le médecin de notre association et néanmoins secrétaire général, concernant justement l’obtention de ces poches, sont étalées sur une période de trois mois. C’est-à-dire, l’ONAAPH de la wilaya de Tizi-Ouzou est appelée à satisfaire chaque trimestre les demandes de notre association en matière de poches. Or, la réalité est, malheureusement, tout autre et seuls les malades et les animateurs de notre association connaissent l’amère réalité…» Cette période de trois mois, selon les malades, «n’est jamais respectée» et l’association ne reçoit en réalité son lot de poches que deux ou trois mois après le trimestre exigé. Les malades porteurs de poches assurés doivent en principe être consultés par un médecin de la caisse nationale de la sécurité sociale. Dans leur déclaration, les stomisés de Béjaïa estiment que «plusieurs malades inscrits au niveau de notre association ne peuvent effectuer un quelconque déplacement au niveau de la Cnas vu la gravité de leur maladie. Raison pour laquelle notre association demande aux autorités compétentes l’ouverture d’une antenne Cnas au niveau de l’agence de l’ONAAPH de Béjaïa pour une meilleure prise en charge des malades. Comment traiter de la sorte des malades ayant cotisé auprès de la caisse de la sécurité sociale des années durant ?»
Kamel Gaci



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/09/22/article.php?sid=88828&cid=4