Actualit�s : CONDAMN� � 5 ANS DE PRISON
Un avocat p�dophile


Ag� de 59 ans, un avocat inscrit au barreau de Mostaganem, divorc�, p�re de 4 enfants, a �t� jug� le 27 septembre par la cour d�assises de Mostaganem pour attentat � la pudeur. La victime est une mineure de moins de 16 ans. Il occupait auparavant la fonction de magistrat aupr�s des tribunaux.
On aper�oit � peine le visage de la petite Amira �g�e de 16 ans, qui est effray�e par les juges et jur�s qui sont assis devant elle. Sa m�re est accroch�e � elle, la tenant par la main, l�accus�, lui, est devant la barre. Le pr�sident de la s�ance use de toute sa p�dagogie pour mettre la victime en confiance et l�aider � relater les faits de cette nuit du 7 mars 2009. L�adolescente n�a pas dit un mot puis d�une voix troublante, lance �c�est lui�, et le d�signe du doigt. C�est la m�re qui prendra la parole � la place de sa fille. Elle d�clare qu�elle est sortie de la maison situ�e � Tigdit vers 17h, deux heures plus tard, elle ne rentre toujours pas. Son absence angoisse la maman. Dehors, il n�y a pas de trace de Amira. Personne ne l�a vue, il commence � se faire tard et la m�re s�inqui�te, il ne reste plus qu�une chose � faire : pr�venir la police. �Si elle ne vient pas dit-elle, c�est qu�il lui est arriv� un malheur�. Elle n�a pas ferm� l��il de la nuit et la guette au pas de la porte. T�t le matin vers 6h, elle l�aper�oit enfin dans un �tat lamentable. Elle marchait difficilement, ses cheveux avaient des traces de cendres de cigarettes et ses v�tements sentaient l�alcool. Elle raconte comment elle est tomb�e dans ce traquenard. Le violeur lui a offert des confiseries et des stylos avant de l�attirer dans son cabinet pour ensuite la s�questrer. Elle a tout racont�. Comment il l�a d�shabill�e, comment elle a essay� de lui �chapper avant d��tre ligot�e, comment il l�a sodomis�e � plusieurs reprises et abus� de son fr�le corps. C��tait aussi un alcoolique. Profitant de son sommeil, la victime r�ussit � s�enfuir au petit matin. Elle a bien d�crit aux enqu�teurs l�int�rieur du cabinet : un cadre accroch� au mur, un lit, un frigo et des bouteilles d�alcool. Il a �t� arr�t� trois jours plus tard, apr�s avoir accompli son forfait. Le rapport d�instruction fait �tat de ces d�tails, il est sign� par l�accus�. Au cours du proc�s, le mis en cause a clam� son innocence, il dit que c�est un coup mont� par ses ennemis, accusait m�me les services de s�curit� de lui avoir tendu un pi�ge. Bien que le pr�sident de la s�ance a lu attentivement toutes ses d�clarations durant l�instruction, prouvant sa culpabilit�, il l��coute, les traits tir�s, le visage bl�me mais il nie cat�goriquement �tre l�auteur de cet acte ignoble. Il d�clare que dans la nuit du 7 au 8 mars, il se trouvait dans sa ferme agricole � l�estuaire du Ch�liff o� il a pass� la nuit, d�ailleurs, dit-il, �mes amis sont t�moins, appel�s � la barre, ces derniers ont tous rejet� ces dires. Le m�decin l�giste de l�h�pital a confirm� les traces sur le corps de la petite fille, tandis que le psychiatre qui a examin� l�accus� le d�crit comme un homme normal et simulateur. On apprendra peu de lui dans cette audience, � moins que c�est un homme divorc�. Son voisinage, venu nombreux dans la salle d�audience, se dit rassur� que ce monstre, un homme divorc�, p�re de 4 enfants, soit mis hors d��tat de nuire, ils ne se sentent pas soulag�s pour autant avant le prononcement du verdict. Le minist�re public a requis la peine de 15 ans de r�clusion avant de donner la parole � la plaidoirie qui s�est bas�e surtout sur le manque d�expertise m�dicale des tests ADN pour mieux �lucider cette affaire. Ce serait, disent-ils, une preuve scientifique pour condamner ou innocenter l�accus�. Enfin, apr�s les d�lib�rations, b�n�ficiant des circonstances att�nuantes, B. L. a �t� condamn� � 5 ans de prison ferme et devra verser une amende de 15 millions de centimes � la victime en guise de dommages et int�r�ts.
A. Bensadok

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