
Actualités : FORUM D’ EL MOUDJAHID La réforme de l’ONU au centre des débats
La réforme des Nations unies et les prémices d’une nouvelle gouvernance étaient hier au centre des débats au forum d’ El Moudjahid. Une pléiade de juristes et d’experts ont convergé vers la même idée : la réforme onusienne doit conduire à un renforcement des mécanismes de protection des droits de l’homme. Wassila Z. - Alger (Le Soir) -Les invités du forum ont plaidé pour la réforme du système onusien, tout en énumérant les maintes tentatives de rénovation, jusque-là restées «vaines», selon Me Assoul Zoubida, la présidente du Réseau des femmes juristes arabes. «Plusieurs tentatives de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU, la seule instance pouvant ordonner des sanctions, ont eu lieu par le passé», explique l’intervenante. Selon elle, pour peser sur l’échiquier international, il faut se regrouper en bloc, tel que l’Europe l’a fait. L’Europe qui parle actuellement d’une seule voix. Elle évoquera la tentative de 2004 de créer le G-4 pour élargir le Conseil de sécurité. La seconde initiative provenait de l’Afrique qui avait pour objectif une extension du Conseil de sécurité à 26 membres avec droit de veto ou à 25 membres sans droit de veto. «Cette dernière proposition ne verra pas de sitôt le jour, selon les analystes», dira Assoul. Les intervenants estiment que la réforme passe par un traitement équitable de tous les Etats. A noter que l’Afrique ne dispose par d’un représentant permanent au Conseil de sécurité. Me Miloud Brahimi soutient que «l’ONU est un forum de dialogue irremplaçable» et où les pays arabes auraient leur mot à dire s’ils unissaient leurs voix. Mekidèche, un expert en économie, estime, de son côté, que plusieurs difficultés entravent l’évolution économique. La gouvernance mondiale «est un processus de coopération qui rassemble les gouvernements nationaux, les organismes publics multilatéraux et la société civile afin d’atteindre des objectifs approuvés d’un commun accord». Mais cela reste un idéal à atteindre, spécialement en ces temps de reprise économique. Pour ce faire, il faudra d’abord retrouver les chemins de la croissance, œuvrer à un développement durable et réformer les institutions. Miloud Brahimi a tenu, par ailleurs, à préciser qu’un Etat démocratique à l’intérieur de ses frontières peut être un Etat impérialiste en dehors. Et le constat est le même sur le plan économique. W. Z.
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