Sports : APR�S LA LIESSE, LES SUPPORTERS ALG�RIENS CALCULENT
Le jour d�apr�s�


Le match livr� dimanche soir par les Alg�riens face aux Rwandais lors de la 5e journ�e des qualifications combin�es Coupe du monde et CAN 2010 alimente inqui�tude et passion car il aurait d� �viter aux Verts une ultime et chaude confrontation dans le chaudron du Cairo Stadium face aux Egyptiens.

La victoire (3-1) est bonne � prendre, comme affirm� le coach alg�rien Rabah Sa�dane, et les trois points gagn�s face au Rwanda permettent � l'Alg�rie de rester � trois longueurs d'avance sur son poursuivant, l'Egypte. N'emp�che. La hantise est que, au sein des milieux sportifs, comme parmi tous ces Alg�riens nouvellement convertis � la cause des Verts, les cap�s de Sa�dane se fassent battre le 14 novembre prochain au Caire par les Pharaons. Une �ventualit� �voqu�e �galement sur les rives du Nil, d�j� avant la rencontre Zambie -Egypte (0- 1), et les commentateurs des cha�nes TV �gyptiens ne reculaient pas pour d�montrer, statistiquement, toutes les probabilit�s favorables � la qualification des Pharaons aux d�pens des Fennecs alg�riens. Car si l'Egypte bat l'Alg�rie (3-0), elle pourra aller au Mondial, et � (2-0), ce sera, selon le r�glement de la FIFA, �la pi�ce� pour d�partager les deux �quipes, un tirage au sort ou un match d'appui. A (1-0), c'est l'Alg�rie qui passe, �la fleur aux dents�. Mais, pour le moment, �l'Alg�rie a trois points d'avance sur l'Egypte, une meilleure diff�rence de buts (+7) que l'Egypte (+3)�, rel�ve la presse sportive internationale dans son �dition d�hier qui estime que les Alg�riens sont en passe de se qualifier pour le prochain mondial. �L'essentiel c'est la victoire. Nous allons au Caire avec un meilleur �tat d'esprit�, affirme Rabah Sa�dane selon lequel l'Alg�rie ira au Caire pour vaincre. Pour autant, la s�lection alg�rienne a inexplicablement rat� le coche dimanche soir dans un stade en �vert et blanc� archicomble. Ce qui s'est transform� comme le syndrome de Kigali durant la 1re journ�e de ces qualifications s'est, en fait, r�p�t� � Blida : des occasions de buts en veux-tu en voil� ! rat�es lamentablement dans le dernier geste de joueurs qui paraissaient �tonnamment �go�stes, d�concentr�s, nerveux et jouant un cran en dessous sur le plan psychologique. Rafik Sa�fi, le commandant du vaisseau Alg�rien durant ce match jusqu'� sa sortie en seconde p�riode de jeu, aura � lui seul rat� trois buts tout faits. Du jamais vu ! Une situation qui r�sumait logiquement cette scoumoune qui s'�tait abattue sur les Alg�riens devant des Rwandais un peu trop agressifs et venus au pieds de l'Atlas blid�en �limiter les d�g�ts�, selon le commentaire de la presse nationale. Et, face aux Amavubis, il y avait du c�t� alg�rien comme une sorte de �gri gri� lanc� par un sorcier fac�tieux surgi du plus profond de cette exub�rante Afrique pour faire de la derni�re journ�e des qualification jumel�es CMCAN 2010 un match au sommet entre deux grandes �quipes de football. Egypte - Alg�rie dans le chaud Cairo Stadium, cela sera de l'irr�el. Des forces titanesques seront ce jour l�, un 14 novembre 2009, convoqu�es pour faire de ce match le summum du suspense. L'aboutissement final d'une folle aventure des Verts dans ces �liminatoires combin�es CM-CAN 2010. Par la faute de ce dernier geste de trop, ou de moins, de ce �chouia� de �poisse� qui aura emp�ch� les Verts d'aller en Egypte dans la peau de mondialistes. Et, le r�glement ultime de la Fifa en cas d'�galit� parfaite entre les deux �quipes pourrait intervenir pour d�signer l'heureux �lu. Avant cela, il reste 90 minutes � jouer, et chaque �quipe aura d'ici l�, m�ri sa strat�gie, et augment� ses chances d'aller faire un safari sportif en Afrique du Sud.

BOUIRA
La f�te �tait l�, mais...

La grande f�te tant pr�par�e par les milliers de fans, avec des datas shows au niveau des places publiques, install�s � l�initiative de l�ODEJ au niveau des 35 communes de la wilaya, les fumig�nes et tant d�autres surprises, n�a pas vraiment eu lieu. C�est que, bien avant le match, tout le monde savait que le score contre le Rwanda devrait �tre lourd pour que l�EN soit � l�abri et la qualification certaine. Cela n��tait pas le cas, mais il est utile de rappeler qu�au moment o� certains commentaient le match et faisaient les calculs pour situer la marge de man�uvre de l�EN pour sa qualification, qui passera d�sormais par l�Egypte, d�autres, peu soucieux semble-t-il de la suite des �v�nements, se d�foulaient comme il se devait en profitant du bonheur du moment. Et c�est tout � leur honneur puisque, comme les pr�c�dentes fois, des klaxons, des fumig�nes et des drapeaux d�ploy�s ont envahi les ruelles aux sons de �one, tow, three, viva l�Alg�rie� et �allez les Verts, allez� sit�t le matche termin�. Au niveau de plusieurs placettes du chef-lieu de la wilaya, comme celle des Martyrs, Harkat ou encore, la Cit�-Ouest, des centaines de jeunes y ont converg� pour y faire la f�te en dansant et en chantant au rythme des chansons diffus�es � grands d�cibels � partir des v�hicules, vantant les m�rites de Ziani, de ses co�quipiers. La f�te s�est poursuivie jusque tard dans la nuit. Cependant, le peuple alg�rien devra attendre encore l�ultime journ�e qui aura lieu le 14 novembre prochain pour f�ter la grande victoire. Les Matmour, Megheni, Ziani, Belhadj, Sa�fi, Bougherra et autres en ont les moyens. Ils ne peuvent plus d�sormais nous d�cevoir.
Y. Y.

KHENCHELA
Nuit blanche de bonheur
Apr�s la victoire pr�cieuse des Verts face au Rwanda, une ambiance exceptionnelle a r�gn� dans les quatre coins de la wilaya. Des milliers de fans sont sortis dans les rues sit�t le coup de sifflet final de l�arbitre guin�en retentit. Ces jeunes, adultes, femmes et enfants, croient maintenant � la qualification � la Coupe du monde, en Afrique du Sud. Un soulagement total pour ces milliers de supporters qui ont envahi tous les quartiers du chef-lieu. La fin de cette rencontre a �t� suivie par des klaxons de voiture, des youyous, des chansons annon�ant que la nuit sera blanche, longue et folle. Depuis la cit� es 700-Logements au stade municipal, en passant par les cit�s Bouzid, Bouziane, Hasnaoui, Grange, les 120-Logements, la joie �tait partout, les drapeaux � la main. Les banderoles des diff�rents clubs de l�Alg�rie, � savoir l�USMK, le MCA, la JSK, l�USMA et le CSC, les supporters ont sillonn� les rues de la wilaya. Les longues queues et les interminables processions de voitures ont d�fil� � travers les boulevards o� il �tait difficile de traverser � cause des nombreux bouchons, bloquant la circulation. Des feux d�artifice et des fumig�nes � partir des toits de voitures et des balcons ont illumin� le ciel de la ville et ont fait un d�cor exceptionnel. Des coups de feu accompagn�s de youyous des femmes amazighs ont boulevers� le silence de cette paisible ville. Des fans de l��quipe nationale ont d�clar� au bureau du Soir d�Alg�rie que ces moments ressemblent aux images de la f�te de l�Ind�pendance. Les chahids seront contents de cette g�n�ration qui a hiss� le drapeau national. Les moments de joie ont �t� immortalis�s par les supporters en prenant des photos et des vid�os. Des sc�nes � ne pas rater !
Abdelouahab Benza�m

SKIKDA
Rusicada a veill�

23 ans apr�s le mondial de Mexico, les Alg�riens pourront enfin r�ver d�une qualification de leur �quipe � la phase finale de la Coupe du monde. La victoire de l��quipe nationale contre le Rwanda par 3 buts � 1, apr�s plus de 90 minutes de stress pour les amoureux de la balle ronde, a �t� f�t�e par les Skikdis. Avant, pendant et apr�s le match : klaxons, youyous et chansons � la gloire des Verts fusaient de partout. Les couleurs du drapeau national, le rouge, vert et blanc, �taient affich�es partout : sur les terrasses des caf�s, les poteaux �lectriques, les arbres, les fa�ades des institutions et administrations publiques. Le match face au Rwanda a constitu� l��v�nement du jour, la raison de vivre pour certains. On peut en citer quelques actions � caract�re rassembleur : installation de data show sur les fa�ades des immeubles et de t�l�viseurs grand �cran pr�s des demeures. �On fait cela pour permettre aux jeunes de savourer la victoire collectivement�, nous explique un fan. Des jeunes, des moins jeunes et des enfants � bord de v�hicules de particuliers et autres moyens de transport en commun, brandissant l�embl�me national, ne cessaient de crier �vive l�Alg�rie�. La fiesta n�aura dur� qu�un peu plus d�une heure. Serait-ce d� � la moyenne prestation des Fennecs ou bien les supporters inconditionnels attendaient le sacre final le 14 novembre face aux Egyptiens pour donner libre cours � leur joie ?
Zaid Zoheir

B�JA�A
Explosion de joie

La population de B�ja�a, fi�re et heureuse, a f�t� dans une explosion de joie la victoire du onze national devant le Rwanda. D�s le coup de sifflet final, des milliers de supporters des Fennecs heureux et soulag�s ont envahi les rues de la cit� des Hammadites pour laisser exploser leur joie. Toutes les art�res de la ville d�sertes et o� plus aucun v�hicule ne circulait au moment du match se sont aussit�t remplies � la fin de la rencontre par des jeunes et moins jeunes sortis saluer ce succ�s alg�rien acquis � l�arrach�e. Tous les quartiers et plus particuli�rement ceux du centre-ville, Daoudji, la rue la Libert�, la Haute ville, la cit� Tobal, Ighil Ouazoug, Ihadadhen, A�mriw, Nac�ria, sont pris d�assaut par une foule impressionnante en d�lire. �Nous sommes tr�s heureux de voir notre �quipe prendre le dessus dans de telles conditions notamment et face � autant d�adversit� d�un arbitrage qui a tout fait pour �nerver et faire perdre notre �quipe mais aussi devant un onze du Rwanda qui donnait l�impression de disputer son match du si�cle. On est leaders de notre groupe et il ne faut surtout pas s�arr�ter en si bon chemin. D�sormais rien ne pourra nous barrer la route de la Coupe du monde. Nos joueurs sont capables de battre les Egyptiens chez eux�, lance un groupe de supporters alg�riens. La victoire alg�rienne sur les Gu�pes rwandaises, obtenue de haute lutte dimanche soir a donn� lieu � des sc�nes de liesse populaire � Akbou, Sidi-A�ch, Tazmalt, Aokas, Souk-El-Tenine, Melbou, El-Kseur, Amizour et toutes les contr�es les plus recul�es de la vall�e de la Soummam et de la r�gion du Sahel. Des milliers de citoyens ont tenu � saluer fi�rement la combativit�, l�engagement, et la d�termination des fougueux camarades de Ziani. De centaines d�automobilistes par�s du drapeau national ont sillonn� les diff�rentes art�res de ces villes. Les sc�nes de liesse ont dur� jusqu�� une heure tardive de la nuit.
A. K.
Six bless�s recens�s
Un grave accident s�est produit au moment des manifestations de joie des supportes du onze national � hauteur du lyc�e El Hammadia de B�ja�a dans la nuit de dimanche dernier. Un camion bourr� de fans, qui prenaient part � la f�te de la victoire des Fennecs, s�est renvers� faisant six bless�s.
A. K.

TIZI-OUZOU
Hyst�rie collective

Ambiance de feu, dimanche soir � Tizi-Ouzou. Comme attendu, ils �taient des milliers � d�ferler sur les art�res de la ville pour converger vers le boulevard Abane- Ramdane o� plusieurs heures durant c��tait l�hyst�rie collective. Parfois m�me de la violence, avec des agressions dont se sont rendues coupables des bandes de petits voyous sur des badauds pass�s � tabac puis d�lest�s de leurs t�l�phones portables d�s qu�ils s�aventuraient du c�t� du square sis entre les deux pompes � essence du c�ur de Tizi. Ils sont descendus dans les rues pour �vacuer le stress accumul� durant une heure et demie de foot la plus importante que les supporters des Verts aient v�cue depuis des lustres, en attendant le rendez-vous cairote du 14 novembre prochain. Ils avaient promis de ressortir les fumig�nes et les oriflammes, et ils l�ont fait et ce, m�me si l�issue du match na pas �t� totalement comme ils l�esp�raient. �3-1 n�est pas le score id�al certes, mais nos chances demeurent tout de m�me plus importantes que celles des Egyptiens� conclut un bonhomme au milieu d�un groupe qui s��tait mis aux calculs et � passer en revue la r�glementation en cas d��galit� parfaite entre l�Alg�rie et l�Egypte. Les clameurs, autant que les exc�s de certains automobilistes, grandissaient pour donner lieu � un tableau haut en couleurs, notamment entre les deux ronds-points sur le boulevard Abane. Alors que des groupes s��taient form�s pour passer au crible le film du match, les exploits de l�arbitre guin�en, les choix �discutables � de Sa�dane ou, encore, pour se mettre au calcul du goal-average, les plus �extravertis � donnaient toujours libre cours � leur bonheur d�avoir vu Ziani et ses fr�res l�emporter parce que, comme s�ils voulaient se rassurer, c��tait le plus important � leurs yeux, en attendant le �r�glement de comptes� avec Aboutreika et consorts dans un mois. �Que se serait bien de ramener la qualification avec une victoire de l�-bas��, esp�re Tarik, un des rares � avoir compris d�s le coup de sifflet qu�une d�faite par plus d�un but d��cart serait plus qu�ennuyeuse pour les n�tres.
A. M.

MASCARA
Un go�t d�inachev�
Les habitants de la ville de Mascara, ont comme de coutume, fait la f�te apr�s le coup de sifflet final. Les �l�ments de la S�ret� nationale ont eu fort � faire pour g�rer l��v�nement et ils sont sortis en nombre. Circonstance oblige, les v�hicules roulaient dans tous les sens, faisant m�me l�impasse sur les sens interdits. Les femmes, elles aussi, �taient de la partie. Apr�s les clameurs et une fois le calme revenu, l�on refaisait le match et il y avait comme un go�t d�inachev� dans ce succ�s des Verts. Tout le monde ne parlait que de ce but refus� et maugr�ait contre cet arbitrage scandaleux venu d�on ne sait o�. �Oui � Tchaker ce soir nous avions comme adversaire l�arbitre et ceci n�honore pas l�Afrique�, nous dira un citoyen. Et � un autre de poursuivre : �Il y a de la malhonn�tet� dans tout �a et c�est injuste�. Il n�y avait plus de retenue chez les supporters d�pit�s et l�on entendra autre chose chez eux comme : �La CAF appartient aux Egyptiens et tout le monde est t�moin que nous avons �t� vol�s�. L�on ne comprenait pas ce coup du sort. Il est vrai que l�EN et son staff technique avaient pr�par� le match sur ce plan mais voil� que l�homme en noir s�en est m�l�. �C�est du jamais vu dans l�histoire du football et � ce niveau-l�, nous dira un f�ru de la balle ronde. Il revient sur cette agression sur Sa�fi, les provocations des joueurs du Rwanda et l�antijeu pratiqu� par ceux-ci. �Expliquez-moi, dira-t-il, que des joueurs men�s � la marque en viennent � gagner du temps. Autour de nous, les supporters de l�EN �taient, d�autre part, unanimes pour rendre hommage � Sa�fi et � ses co�quipiers pour ne pas avoir perdu leur self control en �vitant de r�pondre aux provocations et de contester les d�cisions du referee. Etait-il � ce point-l� un arbitre de service ? Il aura �t� la vedette noire d�un match que l�on n�oubliera pas de sit�t. Lui et les joueurs rwandais ont desservi le football africain, et ce n�est pas avec ceci que l�on revendiquera des places suppl�mentaires pour les phases finales de Coupe du monde. Une fois qu�ils ont quelque peu recouvr� leurs esprits, les inconditionnels de l�EN en viennent alors � discuter du goal-average. Ils restent malgr� tout optimistes et font confiance au lutin Ziani et � ses co�quipiers.
M. Meddeber





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