Actualit�s : MASSACRE DU 17 OCTOBRE 1961 � PARIS
Les m�thodes de la Gestapo usit�es par Papon


�Par un coup re�u, nous en porterons dix�, dit Papon le pr�fet de Paris aux policiers de la capitale fran�aise. Il leur ajouta : �R�glez vos comptes personnels avec les Alg�riens, vous �tes couverts par le pouvoir.� Cela se passait en 1961 lors de la manifestation pacifique de la communaut� �migr�e en France organis�e par la F�d�ration de France du FLN.
Pour rappel, l�ancien pr�fet de Paris a �t� condamn� en 1998 par la justice fran�aise pour complicit� de crime contre l�humanit�. Entre 1942 et 1944, il a particip� � la d�portation massive de Juifs pour leur extermination dans les sinistres chambres � gaz en Allemagne d�Hitler. Ghafir Mohamed dit Moh Clichy, ancien responsable au sein de la F�d�ration de France du FLN au moment des �v�nements dramatiques du 17 Octobre 1961, rappelle ces prises de position du pr�fet de police de l��poque pour souligner la gravit� des d�passements enregistr�s. Et pour cause, de hauts responsables de l�Etat fran�ais autorisaient donc les fonctionnaires de police � proc�der � des ex�cutions sommaires syst�matiques des Alg�riens de souche. Ce qui ressort du r�cit est que dans la capitale de l�humanisme universel, terre d�asile qui a vu la naissance de la D�claration universelle des droits de l�homme, la loi �dict�e par le droit est mise entre parenth�ses pour l�application de celle du Talion contre des civils. �C�est un crime d�Etat�, s�insurge ce militant responsable de la F�d�ration de France. L�effarant bilan d�plor� � la fin du mois d�octobre 1961 faisait �tat au minimum de 327 Alg�riens jet�s dans la Seine, victimes par cons�quent d�ex�cutions sommaires. Par ailleurs, � la lecture des t�moignages on ne peut que s�indigner. Pour le malheur des Alg�riens de Paris, l�ancien pr�fet de la capitale fran�aise s�est inspir� des m�thodes et la m�me organisation que la Gestapo contre les Alg�riennes et les Alg�riens qui r�clamaient l�ind�pendance de leur pays. Dans le t�moignage de M. Ghafir, nous avons relev� quelques faits qui sont �trangement similaires � ceux qui se sont pass�s sous le r�gime de Vichy pour lequel Papon a fait cas de d�vouement exemplaire. Il a d�cr�t� un couvre-feu exclusivement contre les Alg�riens, qualifi� de raciste par le GPRA (Gouvernement provisoire de la R�publique Alg�rienne). Il a mont� une milice qui agissait en toute libert� pour mener des rafles et des ex�cutions contre les �migr�s alg�riens. Cette police parall�le d�nomm�e Forces de police auxiliaire, dont le commandement revenait au capitaine Rymond Montaner, est compos�e de policiers marginaux et surtout de harkis, comme celle de Josef Darmand. La sinistre milice de Darmand travaillait, rappelons- le, durant l�occupation de la France sous les ordres de la Gestapo. Elle collaborait au d�mant�lement des r�seaux de la R�sistance et � la d�portation des Juifs de France. �Papon, les camps d�assignation � r�sidence surveill�e CARS o� peuvent �tre intern�s, sur simples d�cisions administratives sans jugement les Nords- Africains suspects. Les rafles massives sont organis�es, les violences et les d�tentions arbitraires au faci�s se multiplient�, �crit dans son r�cit l�ancien responsable au sein de la FDF. Cela ressuscite bien entendu d�autres macabres souvenirs. Papon a �t� condamn� par la justice fran�aise pour complicit� du crime commis contre les Juifs, par contre il n�a jamais �t� inqui�t� pour les forfaits qu�il a lui-m�me organis�s contre les Alg�riens entre 1961 et 1962. Il faudrait peut-�tre au peuple alg�rien de patienter jusqu�� ce qu�apparaissent en Alg�rie des dirigeants qui auront la conviction et la force morale pour exiger le r�tablissement de la justice pour les violences qu�il a subies.
A. L.

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