Actualit�s : KHALED NEZZAR R�PLIQUANT � ABDELHAMID BRAHIMI
Et Hamrouche r�colte des points


Presque du tac au tac. Le g�n�ral � la retraite et ancien ministre de la D�fense, Khaled Nezzar, n�a laiss� d�filer qu�un petit chapelet de jours avant de signer sa r�plique aux propos peu am�nes tenus � son encontre sur Al Jazeera par le Premier ministre sous Chadli Bendjedid, Abdelhamid Brahimi, dit �Abdelhamid la science�. Nezzar, r�agissant, ne se suffit pas du coup de sommation ; il aligne, en pol�miste agu�rri, une lourde artillerie. Par ricochet, Mouloud Hamrouche r�colte un bon point.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - L�ancien Premier ministre, que d�aucuns avaient vou� aux g�monies pour avoir hypoth�qu� l�or alg�rien, s�en est trouv� r�habilit�. Nezzar, qui n�a pas forc�ment d�atomes crochus avec Hamrouche, lui a trouv� des circonstances att�nuantes. Il en est venu � citer la contrainte qu�a rencontr�e Hamrouche des suites de la gestion de Brahimi. Et, pour catapulter ses boulets, le g�n�ral � la retraite se sert de la tribune que le journal Echourouk lui a offert en lui ouvrant son forum. Coup sur coup, Khaled Nezzar, cit� par Abdelhamid Brahimi comme faisant partie des officiers d�serteurs de l�arm�e fran�aise (DAF) qui n��taient pas en odeur de saintet� avec le pr�sident Houari Boumediene, a entrepris non seulement de d�mentir les accusations port�es � son encontre et au corps auquel il a appartenu, l�arm�e, mais aussi d�en d�molir l�auteur. L�ancien ministre de la D�fense a accus� Abdelhamid Brahimi d�avoir �t� � l�origine des �v�nements d�Octobre 1988, en ce sens que c��tait sa politique d�sastreuse, en tant que ministre de la Planification d�abord et Premier ministre ensuite, qui les ont provoqu�s. Selon Nezzar, Abdelhamid Brahimi a dilapid� 14 milliards de dollars que le pr�sident Boumediene avait, � sa mort, laiss�s en r�serve dans les caisses de l�Etat. Ce qui, r�v�le- t-il encore, avait contraint Mouloud Hamrouche � hypoth�quer l�or alg�rien. Au passage, le g�n�ral � la retraite a infirm� la fameuse accusation lanc�e par Brahimi qui s�est voudrait que pas moins de 26 milliards de dollars avaient �t� d�tourn�s. S�attardant sur le parcours de Abdelhamid Brahimi, Nezzar nous apprend que ce dernier a toujours �volu� sous l�aile protectrice de Ali Mendjeli. C�est, selon Nezzar, Ali Mendjeli qui lui a tendu l��chelle via laquelle il se hissera aux hautes charges de l�Etat. �Abdelhamid Brahimi n�a rejoint la r�volution qu�en 1959, venant d�Alep, en Syrie, o� il �tudiait dans une acad�mie militaire. Il devait rejoindre une compagnie combattante, mais il a choisi de rester aupr�s du chef de l��tat major, Ali Mendjeli, qui lui a confi� de distribuer le courrier.� Le g�n�ral � la retraite a, sur un autre chapitre, ni� que le d�funt pr�sident Houari Boumediene eut �t� empoisonn� � l�instigation de l�arm�e, notamment des DAF, comme a accus� Brahimi. Selon Nezzar, le pr�sident Boumediene est d�c�d� des suites d�une leuc�mie. Il a affirm� avoir appris que les membres du Conseil de la r�volution, qui seuls avaient acc�s au dossier m�dical, parlaient d�un cancer de sang. Nezzar a invit� les membres encore de ce monde du conseil � attester de leur v�rit� pour que cessent toutes suspicions � propos des causes de la mort de Boumediene. Accus�, par ailleurs, par Brahimi de ne pas avoir la fibre nationaliste arabe, le g�n�ral � la retraite y a r�pondu par rappeler sa participation � la guerre d�Octobre au Moyen-Orient contre Isra�l. Il a r�v�l� aussi qu�il �tait, lui, fermement oppos� � l�envoi des troupes et des observateurs en Irak lors de la seconde guerre du Golf. Ce qui, a-t-il dit, a �norm�ment d�plu � l�Arabie saoudite au point, a-t-il rapport�, que cette derni�re a refus� de recevoir le pr�sident Chadli Bendjedid. Abordant l��pineuse question de l�arr�t du processus �lectoral en 1992, Khaled Nezzar ne s�est point d�jug�. Il a consid�r� que cette interruption n��tait pas un choix, mais une n�cessit� imp�rieuse. Nezzar a avou� �galement que les dirigeants de l�ex-Fis dissous n�avaient plus de contr�le sur leurs troupes de militants qui, pour beaucoup, avaient d�j� pris les armes. Il a affirm� avoir contact� Belkhadem qu�il avait charg� de prendre attache avec Abassi Madani pour g�rer la situation au niveau de la place du 1er-Mai. Selon Nezzar, Abassi Madani avait fini par rappeler Belkhadem pour lui dire qu�il n�avait aucune emprise sur les djezzaristes descendus de la mosqu�e Kaboul � Belouizdad. S�agissant de sa fameuse fuite de nuit � Paris, suite � une plainte d�pos�e � son encontre, Nezzar a indiqu� que s�il a regagn� le pays de nuit � bord d�un avion sp�cial, c�est uniquement pour �viter de cr�er un probl�me entre l�Alg�rie et la France dont les relations n��taient pas au mieux � cette �poque. Il a cit� une convention bilat�rale sign�e entre les deux pays et qui rend caduque toute plainte contre quiconque si elle n�a pas �t� d�j� d�pos�e dans son pays d�origine. Autrement dit, une plainte contre lui d�pos�e en France est, conform�ment � la convention cit�e, irrecevable. Nezzar a rappel� qu�il s�est bien rendu en France par la suite dans le cadre du proc�s contre Souadia. Enfin, Nezzar a r�fut� que l�arm�e eut �t� impliqu�e dans l�assassinat du pr�sident Boudiaf.
S. A. I.

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