R�gions : BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
O� vont les 60 millions d�euros des retrait�s de France ?


Chaque mois l�agence de la Banque centrale de la wilaya de Bordj-Bou- Arr�ridj met, en g�n�ral, � la disposition des autres banques (BDL, Badr, BEA, BNA) 5 millions d�euros en moyenne, soit soixante millions d�euros par an, afin de payer plus de 28 000 retrait�s du r�gime fran�ais, et leurs ayants droit.
Ces derniers les �changent contre des dinars aupr�s des cambistes au taux de 100 euros pour 12 500 DA. Il y a des cambistes qui brassent, ainsi, 10 000 euros par jour, mais d�autres, par contre, sont au centre d�une v�ritable organisation, couvrant tout le pays, qui brasse des centaines de milliers d�euros/j. Selon un cadre d�une des banques de Bordj-Bou-Arr�ridj, il existe une v�ritable criminalit� financi�re ; des personnes de l�ombre contr�lent le circuit de la devise avec un seul but : la dissimulation d�lictueuse. Le fait d�acheter des millions d�euros � le fort taux de change prouve qu�il existe des milliards de dinars hors des banques �, prouve que certains veulent � n�importe quel prix blanchir un argent d�origine douteuse, sinon comment expliquer que cette masse mon�taire n�est pas entrepos�e dans les coffres des banques alg�riennes. Le plus grave est que les cambistes agissent en toute impunit�. Certains d�entre eux affirment que des sommes colossales s��changent � M�Sila, Magra, S�tif, Bordj-Bou-Arr�ridj et � El-Eulma (Souk Duba�). Ceux qui d�tiennent des dinars apportent leur argent dans un camion container ou dans une camionnette, alors que ceux qui d�tiennent des devises viennent en petite voiture avec une valise pleine d�euros. Un autre cadre de la banque soutient fermement que le change du dinar en euro entre dans un processus de blanchiment d�argent. Il ajoute que les fonds � blanchir sont souvent issus des agissements les plus condamnables, car ils sont li�s aux activit�s de la criminalit� organis�e. Un inspecteur g�n�ral des finances dit que tous ceux qui participent � cette activit� d�lictueuse sont des criminels au m�me titre que les trafiquants de drogue et les terroristes. Il ajoute qu�il y a lieu de savoir si les conditions d�une lutte efficace contre la corruption, les d�tournements d�argent, la fuite des capitaux et le blanchiment d�argent sont r�unies. Pour permettre aux services de s�curit� de lutter efficacement contre la criminalit� financi�re, il faut doter ces institutions de gros moyens mat�riels et humains. Il souligne que la lutte repose aussi sur l�id�e que le financement du terrorisme fait appel � des proc�d�s identiques ou tr�s proches de ceux utilis�s pour le recyclage des capitaux d�origine douteuse.
Layachi Salah-Eddine

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