Douze mille malades chroniques, tous �ges confondus, attendent impatiemment d��tre vaccin�s contre la grippe saisonni�re.
A Bordj-Bou-Arreridj, les vaccins ne sont pas disponibles dans les officines, ainsi que dans les structures de sant� publique. Les m�decins craignent l�engorgements des services sanitaires une fois les vaccins mis � leur disposition. Cette pand�mie grippale nous interroge sur la capacit� de nos institutions de sant� � g�rer autre chose que la routine. Faut-il faire un rappel historique sur les d�g�ts qu�a caus�s la grippe en 1918, dans les pays tels que l�Espagne, la Russie, la Chine (Hong Kong) qui aurait tu� cinquante � cent millions de personnes. Et ceci, c��tait avant la mondialisation, l�explosion des villes et des d�placements. La grippe a cette particularit�, affirme le docteur Ba�tiche Larbi, de toucher tout le monde, les pays riches, les bien-portants et les jeunes. Alors que la presse rapporte quotidiennement le nombre de morts recens�s dans 177 pays, l�on se demande que font les autorit�s sanitaires alg�riennes pour mettre en application une politique de vaccination globale, lorsque l�on sait que le virus (H1N1) est dangereux pour la sant� de la population en g�n�ral, et des malades chroniques en particulier. La population sait que le syst�me de sant� alg�rien est d�faillant, elle sait aussi que de nombreux malades ne seront pas �gaux devant la grippe et qu�ils ne seront pas tous contamin�s de la m�me mani�re, ni soign�s de la m�me fa�on. Face � cette situation, les responsables des structures sanitaires doivent anticiper la pand�mie, sinon elles risquent d��tre d�pass�es dans le cas d�un afflux massif de patients, de plus que l�une des premi�res r�actions d�une soci�t� pour limiter la contagion consiste � isoler les personnes infect�es. Au risque d�accro�tre l�exclusion.
Layachi Salah-Eddine

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