Actualit�s : EXTENSION DU DROIT DE VOTE
Les exp�riences marocaines et tunisiennes en revue


Le professeur Laurie Brand, sp�cialiste en relations internationales et directrice de l�universit� du sud de la Californie, a anim� hier au centre du quotidien Echa�b, une conf�rence portant sur �les communaut�s �migr�es et le vote�. S�int�ressant aux relations interarabes, la conf�renci�re s�est interrog�e sur l�objectif de l�extension du droit de vote par ces pays.
�Il y a une quinzaine d�ann�es, certains Etats ont commenc� � s�int�resser � l��migration et � son r�le dans la vie politique, notamment par la voie des �lections�, a-t-elle indiqu�. Un contexte qui se �conjugue� sous des formes diff�rentes selon les pays d�origine. Dans les pays d�mocrates, le vote qui est un droit �l�mentaire constitue un �outil� pour ne pas �d�laisser� la communaut� �migr�e. Tandis que chez les pouvoirs non d�mocrates, �l�extension du vote vers la communaut� install�e � l��tranger se base sur trois objectifs : refl�ter l�image d�une �ventuelle ouverture politique, �tendre le pouvoir � travers cette communaut� et l�exploiter comme une source financi�re�, a-t-elle expliqu�. Un cas qui s�applique, dit-elle, au Maroc et � la Tunisie. Au Maroc, �le palais a essay�, en 1984, de tendre la main aux partis politiques opposants au r�gime marocain mais sans les inclure dans le changement et les d�cisions�. Selon Laurie Brand, le conflit du Sahara occidental a eu aussi son poids dans cette d�cision d�extension du droit de vote vers les Marocains r�sidant � l��tranger (MRE) afin de b�n�ficier de leur soutien. C�est ainsi que le tr�ne alaouite a d�cid� d��tablir une amicale avec les MRE et de leur accorder cinq si�ges au Parlement. Une strat�gie, a-t-elle affirm�, qui vise � contr�ler et � surveiller ses ressortissants et � r�cup�rer tous ses �beurs�. Quant � la Tunisie, l�intervenante a indiqu� que suite � une stagnation politique, � un malaise �conomique et � la propagation de l�opposition islamiste, �le pr�sident Zine El Abidine Ben Ali est arriv� au pouvoir avec ce qu�appellent les Tunisiens le Changement�. Les r�formes de cette �ouverture�, ont ainsi permis en avril 1988 l�extension du droit de vote aux Tunisiens r�sidant � l��tranger (TRE) et d��tablir une amicale � l�Hexagone. �Le droit de vote des TRE est venu pour l�gitimer le pouvoir politique, et les scrutins ont souvent servi d�instrument de contr�le et de mobilisation des ressortissants�, conclut-elle.
Rym Nasri

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