Vox populi : PAROLE DE CONFR�RE
Aussaresses : un t�moignage sur des �bienfaits du colonialisme�


Un demi-si�cle apr�s le l�che assassinat de Ben M�hidi en f�vrier 1957 par les services sp�ciaux, dirig�s par une horde d�assassins, nous revoil� plong�s dans l�horreur d�un t�moignage dont la froideur et le cynisme n�ont d��gal que l�instinct criminel du nomm� Aussaresses.
L�ouvrage paru aux �ditions Perrin, T�moignage sur la torture, est une v�ritable apologie du crime. Il est difficile pour le lecteur alg�rien de feuilleter ces pages de l�horreur sans ressentir une blessure profonde, car le tr�s �courageux � Aussaresses, apr�s avoir torturer � mort sa premi�re victime, dit : �Je n�ai pens� � rien, je n�ai pas eu de regrets de sa mort, si j�ai regrett� quelque chose, c�est qu�il n�ait pas parl� avant de mourir.� Dans l�interview donn�e au journal le Monde, le Frankenstein fran�ais n�a pas le courage de dire la v�rit� quand il se trouvait en face d�un h�ros de la trempe de Larbi Ben M�hidi. Il raconte sa pendaison comme une simple ex�cution, mais on imagine mal la frustration du borgne et de ses complices devant l�altitude sereine de Si Larbi qui narguait ses bourreaux. Face � son destin, Ben M�hidi �tait sans doute souriant et son regard exprimait tout le m�pris qu�il avait pour ses assassins. En fait, ces trouillards qui s�amusaient avaient une peur bleue face aux maquisards de l�ALN. Mais le probl�me n�est pas la publication du livre d�Aussaresses car, en v�rit�, la France continue � couvrir ses criminels de guerre. Aussaresses devait �tre jug� de la m�me mani�re que Maurice Papon. Ben M�hidi repr�sente pour les Alg�riens ce que repr�sente Jean Moulin pour les Fran�ais. N�a-t-on pas traqu� Klaus Barbie surnomm� le �Boucher de Lyon� jusqu�� son arrestation et sa condamnation pour l�assassinat de Jean Moulin ? Klaus Barbie est mort en prison, alors qu�un criminel comme Aussaresses affiche ses � exploits� en mati�re de crimes en public. Comment ose-t-on parler de trait� d�amiti� avec la France qui n�ose m�me pas murmurer une condamnation d�un g�n�ral qui n�honore en rien l�arm�e fran�aise, ni sa R�publique. Pour ceux qui voulaient nous convaincre des bienfaits du colonialisme, � l�instar de Sarkozy, c�est fait ! Aussaresses l�a si bien fait. Quant � nos historiens, ils ont du pain sur la planche, les survivants de la �Bataille d�Alger� se doivent d��clairer l�opinion fran�aise sur les �hauts faits d�armes� de leurs sinistres centurions. Ben M�hidi, m�me mort, continue � nuire au g�n�ral Aussaresses, ce dernier est reni� par sa propre fille apr�s ses d�clarations. �M�me la mort ne veut pas de nous�, d�clarait un certain lieutenant de l�arm�e am�ricaine, Mac Calley qui fut jug� pour crimes, ce dernier �tait responsable d�un massacre de civils au Vietnam. Aussaresses vit toujours, tant il est vrai que la mauvaise graine et la racaille humaine ont la vie dure. �Ce chef-d��uvre� de l�horreur est en vente dans nos librairies, personne n�a r�agi pour l�interdire, et ce malgr� l�insulte faite � la m�moire de Ben M�hidi alors que les censeurs du pouvoir sont prompts � saisir tout ouvrage jug� offensant a l��gard d�un responsable en exercice Allah Yarhmek Ya Si Larbi !
M. Zenasni - Tlemcen

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