R�gions : TIZI-OUZOU
Les agriculteurs assimil�s lancent un SOS


La d�claration du ministre de l�Agriculture selon laquelle il a �t� d�cid� d�exclure de la mesure d�effacement de la dette les agriculteurs assimil�s a eu un effet de bombe.
Le motif invoqu� par le d�partement minist�riel : il ne s�agissait pas de pr�ts bancaires qu�ils ont contract�s mais du mat�riel acquis selon la formule du leasing, en 2002. Dans une d�claration remise � notre r�daction, l�association des jeunes agriculteurs assimil�s de la wilaya de Tizi-Ouzou appelle le pr�sident de la R�publique � prendre en charge leurs dossiers. Ils rappellent qu�ils ont b�n�fici� d�un mat�riel agricole dans le cadre du programme de soutien � l�investissement d�appui � l�exploitation agricole du Plan national de d�veloppement agricole (PNDA) mis en �uvre par l�Etat. L�association pose cette question : au nom de quoi cette d�cision a-t-elle �t� prise et pourquoi modifier une d�cision prise par le pr�sident de la R�publique ? Estimant que l�argument fourni pour leur exclusion de cette �tr�s indispensable et historique mesure� est fragile et pas du tout convaincant, ils expliquent que l�ex- Soci�t� alg�rienne de leasing mobilier (SALEM) est une filiale de la banque CNMA et que c�est le ministre de l�Agriculture qui les a entra�n�s dans cette op�ration de leasing dont ils affirment n�avoir jamais entendu parler auparavant. Et de rappeler, aussi, les circonstances de leur adh�sion � l�ambitieux programme au profit des jeunes dipl�m�s dans le domaine de l�agriculture dans le double objectif de leur permettre de cr�er leur propre emploi, tout en employant d�autres personnes, et d�accompagner les exploitations agricoles dans leur d�veloppement en les faisant b�n�ficier de leurs connaissances. Ils pr�cisent que c�est dans le cadre de ce programme et non par des initiatives individuelles qu�ils ont acquis du mat�riel agricole selon la formule de leasing avec l�ex- SALEM, soutenant qu�ils disposent de documents prouvant cela. Leurs dossiers se trouvent au niveau des services agricoles et ils sont tous enregistr�s au niveau de la chambre de l�agriculture avec cette remarque aussi que c�est du mat�riel agricole et non des v�hicules touristiques ou autres engins qu�ils ont acquis. Ils rappellent encore une fois que ce ne sont pas eux qui ont choisi la SALEM comme partenaire, ce qui leur a valu de rencontrer de graves probl�mes dont : la non-acquisition de la totalit� du mat�riel pr�vu pour la rentabilisation de leur activit�, quelques �l�ments de kits remis aux b�n�ficiaires sont soit inadapt�s aux sp�cificit�s g�ographiques et culturales soit de mauvaise qualit�, la non-remise �s�rement volontaire mais inexpliqu�e� des papiers du mat�riel acquis, la non-�laboration dans des d�lais raisonnables des �ch�anciers de remboursement pour �viter l�accumulation des impay�s, l�absence de statut, la carte d�agriculteurs assimil�s n��tant, selon eux, reconnue par aucun organisme ou institution tels que les services des imp�ts et la Cavnos et, enfin, l�absence totale d�un plan de charge malgr� le fait qu�il �tait pr�vu selon eux dans le cadre des programmes de soutien aux agriculteurs. Des probl�mes qu�ils affirment avoir port�s plusieurs fois � la connaissance de la soci�t� de leasing et du ministre de l�Agriculture en vue d�un r�glement d�finitif, des correspondances qui sont demeur�es sans r�ponses, soutiennent-ils. Ils ne s�expliquent pas le revirement du ministre de l�Agriculture qui leur aurait promis, lors d�une entrevue il y a trois mois, de les aider et de prendre en charge leurs probl�mes. S�estimant victimes d�une injustice, ils n�acceptent pas �d��tre des victimes collat�rales ou des boucs �missaires dans les affaires de mauvaise gestion de la soci�t� de leasing� dont ils affirment n��tre aucunement responsables. C�est pour toutes ces raisons, expliquent les r�dacteurs de la d�claration, que lors de leur r�union, la majorit� des jeunes, en d�sespoir de cause, ont propos� des actions spectaculaires. Ils concluent en soutenant que, vu les probl�mes cit�s, conjugu�s � la situation v�cue alors par la r�gion, ils sont en droit de b�n�ficier de la mesure d�effacement de la dette, ainsi que d�autres aides plus cons�quentes pour combler le retard.
S. Hammoum

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