Actualit�s : L�AGITATION S��TEND
L�enseignement sup�rieur d�braye


La protesta s�est �tendue � l�enseignement sup�rieur. Le Cnes (Conseil national des enseignants du sup�rieur) a rejoint le mouvement de protestation lanc� dans l��ducation nationale. Ainsi, les enseignants universitaires ont entam�, hier, une gr�ve de quinze jours, reconductible.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les universit�s ont-elles, elles aussi, d�cid� de prendre le chemin de la gr�ve pour se faire entendre. En effet, � peine l�ann�e universitaire ouverte, les facult�s ont commenc� � s�agiter. Alors que les �tablissements scolaires sont paralys�s depuis une dizaine de jours et pour une p�riode ind�termin�e, les universit�s ont entam� un d�brayage hier. Las d�attendre des n�gociations concr�tes, les enseignants du sup�rieur sont pass�s � l�action, appelant � une gr�ve de quinze jours. Celle-ci a commenc� hier dans certaines universit�s, o� les cours n�ont effectivement pas eu lieu. Pour cette premi�re journ�e, le mouvement ne s�est certes pas g�n�ralis�. Toutefois, selon le porte-parole du Cnes, Abdelmalek Rahmani, une adh�sion massive est attendue d�s le deuxi�me jour de gr�ve. Selon notre interlocuteur, qui qualifie ce premier jour de d�brayage de r�ussite, notamment � l�int�rieur du pays o�, assure-t-il, 90 % des facult�s sont paralys�es, le bureau national du Cnes a organis� hier des assembl�es g�n�rales et qui se prolongeront aujourd�hui pour �valuer le taux de suivi du mouvement de protestation et se prononcer sur les suites � y r�server. Selon toujours M. Rahmani, au regard de l�engouement autour de ce mouvement, les universit�s seront bel et bien paralys�es pendant quinze jours. �Nous avons dialogu� pendant plus de deux ann�es. Nous avons toujours opt� pour le dialogue. Aujourd�hui, ils doivent concr�tiser ce qu�ils nous promettent depuis presque trois ans�, a indiqu� le porte-parole du Cnes, qui ne compte pas reconsid�rer le mouvement de protestation avant d�avoir du concret. Ce dernier rappelle que les portes du dialogue sont toujours ouvertes. Le Cnes voit n�anmoins d�un bon �il la position du pr�sident Bouteflika affich�e lors de son discours prononc� � l�occasion de l�ouverture de l�ann�e universitaire. Bouteflika a, en effet, appel� � la r�habilitation du r�le de l�enseignant chercheur dans le d�veloppement du pays, � la revalorisation salariale de cette cat�gorie d�enseignants au m�me titre que leurs pairs dans le monde et � la mise en place d�une hi�rarchie des valeurs bas�e sur la comp�tence et le m�rite. �Ce sont �galement les principales revendications du Cnes�, a tenu � souligner M. Rahmani. Selon le porte-parole du Cnes, le discours du pr�sident de la R�publique appelant � une r�volution au sein des universit�s alg�riennes est de nature � donner de l�espoir aux enseignants. Et c�est ainsi qu�une r�union entre le syndicat et la tutelle s�est tenue � l�effet d�arr�ter les m�canismes � mettre en �uvre pour traduire concr�tement ces orientations. �Nous voulons des mesures concr�tes et imm�diates ; autrement, la protestation continuera�, a averti le syndicaliste. Reste � savoir quelle sera l�attitude du ministre de l�Enseignement sup�rieur suite � cette nouvelle donne.
S. A.

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