Le durcissement de ton des syndicats autonomes a contraint Benbouzid � d�ployer une v�ritable offensive pour tenter de d�samorcer la crise. Des rencontres marathon ont eu lieu hier avec les diff�rents repr�sentants des enseignants gr�vistes. Pour l�heure, aucune incidence sur le d�brayage : les �tablissements scolaires restent paralys�s.�
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Toujours mobilis�s, les enseignants gr�vistes restent � l��coute de leurs syndicats et maintiennent la pression. Constatant que ses appels en direction des gr�vistes n�ont pas eu d��cho favorable, le ministre de l�Education multiplie les tentatives pour faire cesser le mouvement qui est entr� dimanche dans sa troisi�me semaine. Hier, Benbouzid a re�u l�Unpef et le Cnapest. En fin d�apr�s-midi, aucun r�sultat palpable : les syndicats autonomes n�ont toujours pas gel� la gr�ve. Le Cnapest a tenu en parall�le son conseil national. Des d�cisions sont attendues pour aujourd�hui mais rien n�indique qu�elles iront dans le sens du gel de la gr�ve. Sur le terrain, la mobilisation reste grande. Selon les �chos recueillis par les diff�rents syndicats au niveau des wilayas, les enseignants font preuve d�une grande d�termination et suivent le mot d�ordre. Les syndicats r�clament, en effet, plus de clarifications concernant notamment les points relatifs au calcul des indemnit�s � effet r�troactif et au r�gime indemnitaire. Ils veulent savoir si le calcul sera fait sur la base des anciens salaires ou apr�s leur augmentation et quand toucheront-ils ces indemnit�s. En r�ponse � leurs dol�ances, le minist�re de l�Education a mis en place une commission mixte charg�e de faire aboutir le dossier du r�gime indemnitaire. Elle �tudiera la mise en place du processus de la r�troactivit� et du versement de toutes les primes et indemnit�s, y compris l'indemnit� d'exp�rience p�dagogique (IEP) et l'indemnit� d'am�lioration des performances p�dagogiques (IAPP), � la date de janvier 2008. Pourquoi les syndicats sont insatisfaits ? Ils craignent que les promesses de Benbouzid ne soient pas tenues et r�clament un �ch�ancier. Quelle solution ? Pour l�heure, aucune ne semble se profiler. Les discussions avec le minist�re de l�Education ressemblent � un v�ritable dialogue de sourds puisque les r�ponses donn�es par la tutelle semblent en de�� des attentes des syndicats. Apr�s trois semaines d�arr�t de cours, les parents d��l�ves commencent � s�impatienter et � craindre pour l�avenir de leur prog�niture. S�achemine-t-on vers une ann�e blanche ? Sera-t-il possible de rattraper ce retard notamment pour les classes d�examen ? Les syndicats r�pondent que la balle est dans le camp du ministre de l�Education et se disent pr�ts � reprendre les cours d�s que leurs dol�ances seront prises en charge. Ils promettent de rattraper le retard cumul� pendant ces trois semaines mais ne sont pas pr�s de faire des concessions apr�s avoir arrach� un acquis et pas des moindres, en faisant reculer le gouvernement sur la question de la r�troactivit� du r�gime indemnitaire.
N. I.

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